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Ukraine : entre l’Otan et la Russie, une responsabilité partagée dans la généalogie du conflit ?

Tandis que la guerre bat son plein entre l’Ukraine et la Russie, quel rôle l'Alliance atlantique a-t-elle joué dans la généalogie du conflit ? Entre impérialisme de “l’Ours” et expansionnisme de “l’aigle” américain.

Image d'illustration

A l’est, rien de nouveau. Tandis qu’en Ukraine se dissipe le mirage d’une Europe en paix, les vieilles nations occidentales pour lesquelles le “consensus”, la “concorde” et “l’amitié entre les peuples” devaient régner encore mille ans, s’interrogent béatement : comment en est-on arrivé là ? La fin de l’Histoire est-elle donc finie ? Il faut croire que oui. La “mondialisation heureuse”, promise à l’orée du nouveau millénaire, aura duré le temps d’un livre. Et encore. Si la guerre est bien « une continuation de la politique par d’autres moyens », comme l’affirmait Clausewitz, le fameux opus d’Alain Minc serait trop court pour décrire cette parenthèse enchantée. Car voilà 30 ans que la politique américaine, par l’intermédiaire de l’Otan, met des bâtons dans les roues des ambitions expansionnistes du Kremlin.

D’un impérialisme l’autre

Empire contre empire, les vieux rivaux de la Guerre froide partagent, d’après le géopolitologue Jacques Soppelsa, « une égale part de responsabilité » dans l’escalade des tensions ayant menées au conflit. Certes, l’ancien directeur du master de géopolitique de l’ENS et de Paris I « condamne l’usage de la force » par le président russe Vladimir Poutine. Mais cette position ne l’empêche pas de saisir la logique historique ayant mené à la guerre : la nécessité pour la Russie d’accéder à la mer afin de garantir son statut de superpuissance, contrecarrée par l’expansion de l’Otan à ses frontières. « Poutine est un héritier de Léonid Brejnev et de l’Amiral Gorchkov », explique Soppesa. Dans les années 70, le leader soviétique et l’officier de marine ont tous les deux rénové de fond en comble la flotte de l’URSS avec un succès considérable, plaçant la “patrie du socialisme” parmi les forces navales les plus influentes du globe. Un glorieux passé que l’ex-agent du KGB devenu « Prince de Russie » compte bien faire renaître de ses cendres.

Bordée au nord par l’Océan arctique peu intéressant stratégiquement, à l’Ouest par des mers sous contrôle otanien et scandinave, ainsi qu’à l’Est par le Japon ; la Russie concentre aujourd’hui tout naturellement son effort militaire vers la Mer noire. Surtout depuis son échec en Afghanistan, lui ayant définitivement fermé les portes de l’Océan indien. Seule voie maritime vitale et exploitable pour le pays de Lénine, la “mer Scythique” est en fait « une obsession de longue date des dirigeants russes ». Un rappel historique qui explique non seulement les raisons profondes de l’annexion de la Crimée en 2014, mais également pourquoi Poutine a toujours vu d’un très mauvais œil l’installation de bases de l’Otan dans les pays du littoral, et tout particulièrement en Ukraine. D’autant que « les confins », traduction du mot “Ukraine” en russe, ne sont pas le seul territoire de l’ancien empire soviétique à avoir bradé le drapeau rouge pour la bannière étoilée de l’Otan. Choix ô combien compréhensible après un siècle d’occupation soviétique, souvent traumatisante, notamment pour des nations comme la Pologne ou l’Ukraine. Quoi qu’il en soit, ce bouleversement géopolitique n’inquiète pas la Russie du seul point de vue de son accès à la mer.

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