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Il neutralise un radicalisé : « Si je n’agis pas, il plante tout le monde ! »

« Il allait tuer les personnes voulant l’éloigner du chemin d’Allah » : le 11 juillet dernier, Karim neutralise un radicalisé armé d’un couteau et qui tenait des propos djihadistes dans un bus assurant la liaison entre Carcassonne et Quillan

Image d'illustration

Le 11 juillet dernier, un jeune de 20 ans était remis entre les mains des gendarmes, suite à des menaces avec un couteau envers un groupe d’adolescents et la tenue de propos djihadistes dans un bus assurant la liaison entre Carcassonne et Quillan. Retour sur ces faits avec Karim Lahrache, qui était parvenu à désarmer cette personne radicalisée.

"Je ne me prends pas pour un super un héros. Si j’ai agi, c’est qu’il fallait le faire". Le lundi 11 juillet, c’est peu dire que nous ne sommes pas passés loin d’un drame, sur la ligne du bus affrété par la SNCF pour relier Carcassonne à Quillan, en raison d’un mouvement de grève des cheminots. Karim Lahrache, un Limouxin de 32 ans en est sûr. Lui qui est parvenu à désarmer un déséquilibré qui menaçait un groupe d’adolescents avec un couteau, après avoir tenu des propos incohérents et djihadistes.

Ce lundi 11 juillet, Karim Lahrache vient donc de terminer sa journée de travail lorsqu’il s’apprête à rejoindre Limoux par le train. Il est environ 18 h 30, et à défaut de train c’est finalement dans un bus qu’il monte pour se rendre sur la cité blanquetière où il réside. "Il y avait beaucoup de monde et j’ai dû m’asseoir sur un des sièges disponibles vers le fond du bus." Non loin de Karim se trouve alors un jeune installé du côté fenêtre, de l’autre côté du couloir de bus. "Quand je suis monté dans le bus, son regard fuyant et insistant m’a tout de suite alerté… On aurait dit qu’il était vraiment dans sa bulle, tout en étant très agité. Il ne semblait pas tranquille." Bien qu’il ne soit pas du style à être impressionné, Karim sentait bien qu’il y avait un problème chez cette personne.

Sur le trajet, entre Villalbe et Preixan, Karim raconte que ce voisin proche s’est alors mis à parler en proférant des insultes du genre : "Je vais t’enculer fils de pute, vous me prenez pour une autre !" Pour Karim, la personne se disputait avec un collègue au téléphone. Le hic, c’est qu’il n’avait ni téléphone ni écouteurs avec lui… L’homme parlait tout seul. Et puis, "son discours a subitement changé en devenant plus radical dans ses propos". De confession musulmane, Karim dit s’être alors senti piqué : "Ce qu’il disait me faisait mal au cœur… Visiblement, il ne supportait pas les discussions d’un groupe d’adolescents qui se trouvait derrière lui. Il a commencé à péter les plombs par rapport à ça !"

Il aura fallu qu’un de ces adolescents sorte une blague, pour que ce voisin décrit comme inquiétant sorte un opinel avant de piquer le siège se trouvant devant lui en tournant la pointe. "Il a ensuite posé son couteau sur sa cuisse", se souvient Karim, avant qu’une fille du groupe recommence à rire. L’homme a ainsi ressorti son couteau pour piquer son propre siège avec insistance. Karim a alors pris l’initiative de lui prendre le poignet en lui donnant un coup, "car il fallait lui enlever l’arme. Je suis persuadé que si je n’agis pas, il plante tout le monde. S’il avait eu un pistolet, je ne serais pas là pour le dire". Le bus vient de faire une halte à Preixan, et Karim décide alors d’entamer une discussion avec ce voisin instable jusqu’à Limoux : "Le fait que je sois intervenu l’a surpris. Je suis certain qu’il aurait pu aller plus loin !" Là, "il s’est mis à pleurer comme un bébé en se pinçant fort à l’intérieur du nez. Il a cherché à ce que je le comprenne, en expliquant qu’il avait tout perdu et qu’il allait tuer les personnes voulant l’éloigner du chemin d’Allah…"

C’est à Limoux que ce passager inquiétant a ensuite été remis entre les mains de la gendarmerie, que Karim avait pris soin d’appeler. Le 18 juillet dernier, c’est dans ce contexte que Slimen, un natif du Val-de-Marne de 20 ans résidant chez sa mère à Espéraza, a été condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal de Carcassonne lors de son jugement en comparution immédiate. "Celui que j’ai vu au tribunal n’était pas le même que dans le bus. C’est quelqu’un qui n’est pas maître de ses émotions, contrairement à ce qu’a conclu le psychiatre dans son rapport. Ce jeune est radicalisé et influençable", souligne Karim qui ne veut pas que d’amalgame soit fait dans cette affaire envers la communauté musulmane. "Je sentais qu’il allait se passer quelque chose au nom de Dieu, mais un vrai musulman agit comme moi, pas comme lui !"


(SOURCE) : ladepeche.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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