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Décès à 91 ans de l'acteur français Jean-Louis Trintignant - [VIDEO]

L'acteur de Et Dieu... créa la femme et Amour est «mort paisiblement, de vieillesse, ce matin, chez lui, dans le Gard, entouré de ses proches», a indiqué son épouse Mariane Hoepfner Trintignan.

Image d'illustration

Figure incontournable du cinéma et du théâtre français, Jean-Louis Trintignant est décédé vendredi à l'âge de 91 ans, a annoncé à l'AFP son épouse Mariane Hoepfner Trintignant via un communiqué transmis par son agent.

L'acteur de Et Dieu... créa la femme et Amour est «mort paisiblement, de vieillesse, ce matin, chez lui, dans le Gard, entouré de ses proches», a précisé son épouse.

Sur scène ou face à la caméra, il ne recherchait jamais l'esbroufe. Et Pourtant avec Lelouch, avec Haneke et tant d'autres, on ne voyait que lui. Jean-Louis Trintignant n'est plus. Le compagnon timide mais indispensable de Vittorio Gassman dans Le Fanfaron est mort vendredi 17 juin à l'âge de 91 ans.

Jean-Louis Trintignant est né le 11 décembre 1931 dans le Gard, et appartient à une famille honorable qui vivait à Pont-Saint-Esprit . Son père Raoul, ancien résistant, deviendra même, un temps, maire de ce joli village de 1944 à 1947. Il débute, sans trop de convictions, des études de droit à la faculté d'Aix-en-Provence mais se dirige rapidement vers Paris en 1950 pour réaliser son rêve: devenir comédien. Il vit là une période de disette où, connaissant les difficultés de tout artiste débutant, il vit dans une cage à poule de Saint-Germain-des-Prés en collocation.

Mais, travaillant dans de petits boulots pour se payer ses études à l'IDHEC (Institut des Hautes Études cinématographiques), sa persévérance finit par être récompensée: il intègre plusieurs troupes de théâtre, dont la célèbre Compagnie Grenier-Hussenot. S'il fait ses premiers pas au cinéma sous la direction de Christian-Jaque dans Si tous les gars du monde en 1956, c'est évidemment avec Et dieu... créa la femme de Roger Vadim, la même année, qu'il est remarqué. Il partage alors l'affiche avec Brigitte Bardot, qui deviendra grâce au film une icône de la féminité des années 1950. Une amourette entre les deux comédiens se continuera durant les mois suivants le tournage. Après son service militaire dont il souffre beaucoup, Jean-Louis Trintignant est engagé par Maurice Jacquemont pour interpréter Hamlet.

En 1966, il tourne dans le chef-d'œuvre de Claude Lelouch Un homme et une femme aux côtés d'Anouk Aimée. Filmé avec peu de moyens, le long-métrage recevra la palme d'or à Cannes. Jean-Louis Trintignant y interprète le rôle d'un coureur automobile dont le fils Antoine est en pension en Normandie. Il rencontre alors la mère d'une élève dont il tombe éperdument amoureux. Une histoire sentimentale sur fond de drame magnifiquement mise en musique par l'irremplaçable Pierre Barouh, disparu en décembre 2016.



D'acteur à réalisateur, parcours d'un iconoclaste

Mais Jean-Louis Trintignant passe également de l'autre côté de la caméra avec Une journée bien remplie en 1971 puis Le maître-nageur en 1978. Dans ce dernier film, il dirige Guy Marchand et Jean-Claude Brialy dans une comédie dont le tournage sera mouvementé et qui sera finalement un échec commercial. Trintignant ne renouvellera pas l'expérience. Dans les années 1980, il tourne son seul et unique film avec François Truffaut : Vivement dimanche. Dans les années 1990, il joue dans le premier long-métrage de Jacques Audiard Regarde les hommes tomber (1994) où il côtoie Mathieu Kassovitz. Il y campe un escroc vieillissant dont se prend d'affection un jeune homme un peu perdu. Plus tard en 1997, il est dirigé par Patrice Chéreau dans Ceux qui m'aiment prendront le train (1997).

En 2003, la perte de sa fille Marie, sous les coups du chanteur de Noir Désir Bertrand Cantat, le plonge dans une tristesse inconsolable dont il ne parviendra jamais vraiment à se sortir. En septembre 2017 encore, il évoquait au micro d'Europe 1 cette douleur irrépressible qui continuait de l'assaillir même au crépuscule de son existence: «Cela fait 14 ans et, depuis 14 ans, je n'arrête pas d'y penser, de penser à ma fille.»

En 2008, il se confiait sur le drame en assimilant le meurtre de sa fille à une forme de suicide. «Quand quelqu'un se suicide, c'est la faute des parents non ?», avait-il alors déclaré d'une voix attristée et vraisemblablement rempli de remords. Un épisode tragique qui demeurera, jusqu'au dernier jour, la catastrophe absolue de sa vie. En 2012, un film dans lequel il tient la tête d'affiche obtient une nouvelle fois la palme d'or à Cannes. Il s'agit d'Amour de l'autrichien Michael Haneke dans lequel il interprète avec Emmanuelle Riva un couple octogénaire aux sentiments indestructibles. Une conclusion en majesté pour le comédien qui, toute sa vie durant, aura dédié son existence à un cinéma de l'intime et du mystère.


(SOURCE) : lefigaro.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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