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BEAUVAIS : LA JUSTICE ROUVRE LA MOSQUÉE FERMÉE POUR DES PRÊCHES RADICAUX

Gérald Darmanin l'avait accusée d'attaquer le «modèle républicain et la France». Cinq mois après sa fermeture pour des prêches radicaux, la mosquée de Beauvais vient d'obtenir en justice sa réouverture, avec de nouveaux imams et des engagements sur le respect des valeurs républicaines.

Image d'illustration

L'avocat de l'association gestionnaire de la mosquée, Me Sefen Guez Guez, a salué une «décision d'apaisement», mais déploré que la réouverture n'ait pas été autorisée plus tôt. Des mesures ont été prises «dès le mois de février, mais on a eu une véritable résistance de la préfecture face à nous, peut-être en raison d'un objectif politique ou électoral», a-t-il pointé.

Dans un communiqué, la préfète de l'Oise s'est quant à elle «réjouie» que «la période de fermeture de la mosquée» ait permis de «garantir le respect» par l'association «des lois et des valeurs de la République» et «de réduire les risques de réitération des dérives». La préfecture «sera attentive à la pérennité des engagements pris», assure-t-elle.

Eviction de l'imam mis en cause, effacement des prêches sur les réseaux sociaux, modification du fonctionnement de l'association: le juge des référés du tribunal administratif d'Amiens a estimé que les changements intervenus depuis la fermeture justifiaient la réouverture de la mosquée. Sans quoi cela constituerait une «atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte».

FORMÉ EN ARABIE SAOUDITE

La mosquée, qui accueille habituellement quelque 400 fidèles, avait été fermée pour six mois fin décembre par la préfète de l'Oise en raison des prêches jugés radicaux, tenus entre avril et décembre 2021, par l'imam Eddy Lecocq, un jeune converti formé en Arabie saoudite. Une décision alors validée par le tribunal administratif. Ces prêches «valorisent le jihad», encouragent les fidèles au «repli identitaire» et appellent «à la haine», notamment des juifs, chrétiens ou homosexuels, précisait l'arrêté préfectoral.

Quinze jours plus tôt, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait déclaré à l'antenne de CNews avoir «enclenché la fermeture» de cette mosquée «qui combat les chrétiens, les homosexuels, les juifs». Le ministre avait assuré ne pas avoir «la main tremblante contre des personnes qui profondément attaquent notre modèle républicain et la France».

Vendredi, lors de l'audience en référé-liberté, Me Guez Guez avait affirmé que la mosquée avait, dès début décembre, «avant même» l'arrêté de fermeture, «décidé de se séparer» de l'imam en question et que les mesures correctives demandées par le tribunal pour permettre la réouverture avaient été prises «depuis cinq mois». Il avait déploré que les fidèles n'aient «plus de lieu» pour prier, les autres mosquées beauvaisiennes étant trop petites ou inadaptées.

CONSEIL DES SAGES

«Il n'y a pas juste le problème Eddy Lecocq, il y a le problème de l'adhésion des gestionnaires», l'association ayant «mis sur ses sites et réseaux sociaux» certains prêches, avait contre-argumenté un représentant de la préfète, affirmant que «l'association adhérait à l'idéologie promue», sans la modérer.

Entre autres mesures correctives, le juge des référés a relevé que le vice-président de l'association, qui avait relayé les propos de l'imam, avait quitté ses fonctions, et qu'«aucun élément défavorable» n'avait été identifié à l'encontre de deux nouveaux imams qui doivent rejoindre la mosquée.

L'association a en outre «modifié ses statuts pour y intégrer une déclaration sur son attachement aux valeurs républicaines et pour instaurer un conseil des sages consultatif sur tous les aspects du culte», liste le tribunal administratif dans un communiqué. Fin avril, le Conseil d'Etat avait infligé un revers au ministère de l'Intérieur en autorisant une mosquée de Pessac, près de Bordeaux, à rester ouverte, malgré une demande de fermeture temporaire à cause de soupçons d'«idéologie salafiste».

Le Conseil d'État a également suspendu l'exécution des décrets de dissolution de deux associations pro-palestiniennes que le ministère accusait d'«appel à la haine» et de «provocation à des actes terroristes».


(SOURCE) : cnews.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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