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[MENACE DE FAMINE] Ukraine : L’agriculture bretonne va-t-elle renier sa transition écologique pour produire plus ?

L’invasion de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine fait craindre une famine mondiale dans les mois et années à venir, notamment concernant les réserves de blé

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L’ESSENTIEL

  1. Alors qu’une menace de famine mondiale plane au-dessus de la guerre en Ukraine, la France s’inquiète pour son agriculture.
  2. Première région agricole française, la Bretagne voudrait selon certains « produire plus » au risque de renier ses engagements de transition écologique.
  3. Des responsables demandent l’abandon de certaines règles du « green deal » européen engagé vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement.

Les mots font froid dans le dos mais il est nécessaire de les écrire pour comprendre : famine mondiale. Depuis l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes de Vladimir Poutine, le risque d’une pénurie alimentaire est avéré. Pas dans l’immédiat, les réserves mondiales de blé et de céréales permettant pour l’heure aux pays de transformer, nourrir et consommer. Mais qu’en sera-t-il dans un an quand l’Ukraine et la Russie, qui produisent près de 30 % du blé de cette planète, n’auront pas récolté ? Dans une récente prise de parole, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres craignait « un effondrement du système alimentaire mondial ». En Bretagne, la question de la souveraineté alimentaire interroge. Dépendante des exportations de nourriture animale et d’engrais venant d’Europe de l’Est, la première région agricole française ambitionne de répondre à la demande mondiale en produisant plus. Au point que certains voudraient abattre plusieurs règles environnementales vécues comme des contraintes alors que la planète a faim. La transition environnementale engagée va-t-elle être piétinée ?

« Les prix flambent partout et tous les circuits commerciaux sont bouleversés. On va clairement parler de famine dans certains pays notamment du Maghreb dans les mois qui viennent. Alors, on fait quoi ? ». André Sergent est éleveur de vaches et de porcs dans le Finistère. Il est aussi le président de la chambre régionale d’agriculture de Bretagne. Affilié à la FNSEA, le syndicat majoritaire de la profession, il n’hésite pas à plaider pour « une agriculture qui nourrit ». « Il y a vingt ou trente ans, on dérivait, donc on nous a imposé des verrous administratifs. Aujourd’hui, face à cette situation, ces verrous doivent sauter », estime l’éleveur.

«On ne doit pas céder à la panique»

Le président de la chambre régionale aimerait notamment que la limitation des apports organiques imposés à certaines exploitations pour éviter les excès d’azote soit revue. « On doit détruire une partie de notre matière et on continue d’importer des engrais de Russie et d’Ukraine. Donnez-nous la possibilité de les utiliser, ça nous évitera la chimie », implore-t-il. Le problème, c’est que les apports excessifs des déjections d’animaux d’élevage présentent un vrai risque pour l’environnement et notamment pour la qualité des eaux. Déjà saturées en nitrates, les rivières bretonnes charrient déjà quantité d’azote dans les baies, générant notamment des algues vertes. « On ne doit pas céder à la panique. Et surtout ne pas dévier de notre objectif d’une agriculture bas carbone. On doit opter pour une production maximale durable sans abîmer notre terre, notre eau et notre air. J’y veillerai personnellement », promet le président de la région Loïg Chesnais-Girard (PS).



Dans les couloirs des instances agricoles, certains lobbys s’agitent déjà. « Il faut arrêter avec cette surréglementation. On ne va pas faire des exploitations avec trois vaches et deux cochons », critique Laurent Kerlir, éleveur laitier et président de la chambre du Morbihan. La hausse du prix de l’alimentation animale, du carburant, la météo capricieuse et le conflit armé font craindre à certains un recours plus massif aux produits de synthèse. « Les règles ne sont pas là par hasard. Elles ont été imposées pour protéger notre environnement. Les agriculteurs constatent déjà l’impact du changement climatique. Mais on a la sensation que tout est bon pour tout remettre en question. Hier c’était la crise sanitaire, aujourd’hui c’est la guerre en Ukraine », s’inquiète Jean-Marc Thomas […] L'ARTICLE COMPLET ICI


(SOURCE) : 20minutes.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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