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Ukraine : Assiégé par les Russes, le port de Marioupol en proie au désespoir

Selon MSF, la ville est sans eau, sans gaz, sans électricité, sans communications, et des gens s’y battent pour de la nourriture

Image d'illustration

Les informations sont rares en provenance de Marioupol. Mais elles racontent toutes le désespoir des habitants piégés dans la ville assiégée par l’armée russe. « C’est vraiment quasi désespéré », admet Stephen Cornish, le patron de MSF Suisse et l’un des coordinateurs de l’action de l’ONG en Ukraine.

Marioupol, un port sur la mer d’Azov et une ville stratégiquement importante pour l’avancée russe, est bombardée à l’artillerie de façon constante depuis 10 jours, selon Petro Andriouchtchenko, un conseiller municipal. Selon les estimations de l’administration régionale, plus de 1.200 personnes ont été tuées depuis le début du siège, mais ce chiffre ne tient pas compte des corps qui pourraient se trouver sous les débris des immeubles détruits. Les tentatives d’établir des corridors humanitaires pour permettre aux civils de partir ont échoué à plusieurs reprises, les deux parties s’accusant mutuellement de l’échec.

« Il y a des corps dans les rues, personne ne les enterre »

Les habitants qui ont pu sortir cherchent maintenant par tous les moyens à avoir des nouvelles de ceux qui sont restés dans cette ville où les communications sont coupées quasiment en totalité depuis plus d’une semaine. Quelques rares endroits dans la ville permettent encore d’obtenir parfois un faible signal téléphonique.

Ioulia, une institutrice de 29 ans qui a fui la ville le 3 mars, explique que sa belle-mère, restée là-bas, a réussi à l’appeler à partir d’une tour loin de chez elle. « Elle nous a dit qu’elle allait bien, mais que les attaques sont incessantes. Il y a des corps dans les rues, personne ne les enterre. Ils peuvent rester là plusieurs jours, jusqu’à ce qu’un camion de la municipalité vienne les récolter et les dépose dans une immense fosse commune ».

La ville est sans eau, sans gaz, sans électricité, sans communications, et ces derniers jours on y voyait des gens se battre pour de la nourriture. « Des centaines de milliers de personnes (…) sont littéralement assiégées », déplore Stephen Cornish. Or « les sièges sont une pratique médiévale » interdite par les lois modernes de la guerre. « Nous nous acheminons réellement vers une tragédie inimaginable », met-il en garde.

« Les obus tombent partout, tout le temps »

« Les obus tombent partout, tout le temps »

A l’extérieur de Marioupol, les familles espèrent des nouvelles. Elles sont nombreuses à poster par exemple sur l’application de messagerie Telegram photos et informations sur leurs proches restés là-bas, espérant que quelqu’un puisse avoir des nouvelles.

Iana Karban, 30 ans, explique ainsi qu’elle vient de recevoir de ses parents un message désespéré : « C’est le désastre total dans l’immeuble. On vient d’être bombardé, et huit appartements sont en feu ». « Ils veulent quitter la ville, mais ce n’est pas possible. Les obus tombent partout, tout le temps. Ce n’est même pas possible de sortir dans la rue », explique-t-elle. Depuis, personne n’a réussi à joindre qui que ce soit dans leur quartier, et Iana ne sait pas ce que sont devenus ses parents et leurs voisins.


(SOURCE) : 20minutes.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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