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Guerre en Ukraine : Qui sont les hommes qui composent la garde rapprochée de Vladimir Poutine ?

Le maître du Kremlin tient seul les rênes du pouvoir à Moscou. Pour autant, Vladimir Poutine peut compter sur une poignée d’hommes proches qui soutiennent ses convictions. Il a connu la plupart d’entre eux au KGB (services de renseignements russes) et à Saint-Pétersbourg.

Image d'illustration

Depuis quelques jours, Vladimir semble bien seul sur la scène internationale. L’offensive qu’il a lancée contre l’Ukraine jeudi 24 février l’a isolé du reste du monde, les autres chefs d’État ne mâchant pas leurs mots à son encontre. Mais en Russie, Vladimir Poutine n’est pas seul. S’il tient le Kremlin d’une main de fer, il peut aussi compter sur un cercle de proches. Qui fait partie de cette garde rapprochée ? Tour d’horizon.

Sergueï Choïgou, ministre de la Défense et futur successeur ?

Son nom revient régulièrement depuis le début du conflit ukrainien. Et pour cause, Sergueï Choïgu, 66 ans, est le ministre de la Défense russe depuis 2012. Sa relation avec Vladimir Poutine remonte, en réalité, bien avant cela. Arrivé à Moscou en 1990, après avoir travaillé dans la construction en Sibérie, Sergueï Choïgou s’engage en politique et devient l’un des dirigeants de Russie unie, le parti de Vladimir Poutine. Il sera ensuite nommé général des Armées en 2003.

L’Ukraine n’est pas le seul théâtre de guerre où il a pu s’illustrer. Sergueï Choïgou est aussi l’homme clé de l’intervention en Syrie à partir de 2015. Sa proximité avec Vladimir Poutine s’étale régulièrement dans la presse depuis la fin des années 2010. Il a même été évoqué à plusieurs reprises qu’il pourrait lui succéder. Mais cela ne risque pas d’arriver tout de suite puisque Vladimir Poutine a changé la constitution à la suite d’un référendum lui permettant d’effectuer deux autres mandats présidentiels.

Sergueï Lavrov, la diplomatie à la russe

Il est sûrement l’un des ministres russes les plus connus à l’étranger. D’autant que Sergueï Lavrov est le ministre des Affaires étrangères depuis 18 ans. Il fait toute sa carrière dans la diplomatie, en commençant par le ministère des Affaires étrangères dès 1972.

Son poste de représentant de la Fédération de Russie auprès de l’ONU de 1994 à 2004 lui permet d’acquérir une très bonne connaissance du fonctionnement du Conseil de sécurité. « Pendant longtemps, on le voyait comme un visage raisonnable, pro-Occident, il a travaillé à New York », explique Aglaya Snetkov, maître de conférences à l’University College de Londres, spécialiste de la politique internationale et de questions de sécurité en Russie, dans Le Parisien . « Mais ce fonctionnaire devenu politique est, comme tous, soumis à Poutine », poursuit Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France en Russie, toujours dans Le Parisien.

Comme Vladimir Poutine, Sergueï Lavrov va assister à la chute de l’empire soviétique. Sa longévité au poste de chef de la diplomatie prouve la confiance que lui accorde le maître du Kremlin. Et l’Occident en a bien conscience puisque Sergueï Lavrov est lui aussi visé par une série de sanctions de l’Union européenne et du Royaume-Uni.

Igor Setchine, le « Richelieu russe »

Il est au cœur de tous les secrets du régime. Igor Setchine, Saint-Pétersbourgeois et fils d’ouvriers, fait partie du cercle restreint des proches de Vladimir Poutine depuis près de 30 ans. Leur relation débute à la mairie de Saint-Pétersbourg, où Igor Setchine est alors collaborateur du conseil municipal dont fait partie Vladimir Poutine au tout début des années 90. Il suivra l’ex-agent du KGB tout au long de sa carrière politique, de Saint-Pétersbourg jusqu’au Kremlin. En 2008, Igor Setchine est nommé vice-Premier ministre du gouvernement.

En dehors de sa carrière politique, Igor Setchine est devenu un magnat du pétrole en devenant PDG du géant russe Rosneft. D’ailleurs, le magazine Forbes l’a régulièrement désigné comme « l’un des personnages les plus influents de la Russie ». Celui qui est souvent surnommé « le Richelieu russe » n’hésite pas à jouer les opportunistes en affaire. En 2003, il a profité de l’arrestation de Mikhaïl Khodorkovski et « du dépeçage de sa compagnie Ioukos pour en récupérer les plus beaux morceaux », comme le rappelle Challenges . Un homme qui a le sens des affaires dont Vladimir Poutine ne veut pas se priver.

Alexandre Bortnikov, l’allié du FSB

Les deux hommes se sont connus dès les années 70. À cette époque, Alexandre Bortnikov, fraîchement diplômé de l’École supérieure du KGB (service de renseignements intérieurs russe) à Moscou, s’engage dans le contre-espionnage. Il a fait une grande partie de sa carrière à Saint-Pétersbourg (Leningrad durant la période soviétique), ville même où Vladimir Poutine fera ses premières armes au sein du KGB.

Comme Vladimir Poutine avant lui, Alexandre Bortnikov prend les rênes du FSB (qui succède au KGB) en 2008. Autrement dit, il est en charge du maintien de l’ordre en Russie, quitte à réprimer violemment les opposants. Il pourrait d’ailleurs être l’une des voix les plus virulentes face à l’Occident dans cette nouvelle crise. Alexandre Bortnikov est déjà interdit de visa dans l’Union européenne depuis 2014, à la suite de la première crise ukrainienne. Il est aussi sanctionné depuis 2021 par les États-Unis pour son implication dans la tentative d’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny, mais aussi pour la crise ukrainienne.

Nikolaï Patrouchev, l’autre allié du FSB

Lui aussi a été à la tête des services de renseignements intérieurs russe, et ce juste après Vladimir Poutine en 1999. Nikolaï Patrouchev est né à Saint-Pétersbourg et, après des études dans la construction navale et une brève carrière dans le domaine, il rejoint rapidement les rangs du KGB, tout comme Vladimir Poutine. Il devient officier de sécurité dans sa ville natale.

S’il n’est plus à la tête du FSB, Nikolaï Patrouchev est secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, organe consultatif du président sur les questions de sécurité nationale. Fidèle ami de Poutine pendant des années, il pourrait cependant être « le maillon faible, le moins poutinien » du cercle proche du président russe, explique Tania Rakhmanova, journaliste et réalisatrice à Ouest-France .

L’ex-agent du KGB est lui aussi sous le coup de sanctions européennes depuis 2014, à la suite de l’annexion de la Crimée.

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