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Corse : « La violence des jeunes insulaires n’est pas fondamentalement illégitime »

Depuis l’agression d’Yvan Colonna, le 2 mars, à la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône), la jeunesse corse est en première ligne du mouvement de protestation sur l’île. Président du syndicat étudiant nationaliste Ghjuventu Paolina, Armand Occhiolini, 21 ans, est l’un des visages de cette révolte aux accents parfois confus. Entretien.

Image d'illustration

Valeurs actuelles. La violente agression dont a été victime Yvan Colonna dans une prison du “continent” a ravivé la colère insulaire. Les manifestations qui s’en sont ensuivies ont été essentiellement portées par une jeunesse qui n’était pas née au moment de l’affaire Érignac. Âgé de 21 ans, vous en êtes un parfait exemple. Comment expliquez-vous cet embrasement de la jeunesse ?

Armand Occhiolini. Certes, nous n’étions pas nés au moment des faits. Nous n’avons pas non plus connu les grandes années de violence sur l’île dans les années 90. Lorsque notre génération a commencé à s’intéresser à la politique, les revendications insulaires empruntaient déjà la voie démocratique et institutionnelle.

N’est-ce pas une bonne chose ?

Si, d’autant que depuis 2018, la Corse est une collectivité territoriale unique qui comprend une majorité d’indépendantistes et d’autonomistes.

Alors quel est le problème ?

Nous estimons être insuffisamment écoutés par l’État. La fin de non-recevoir longtemps opposée à certaines demandes du peuple corse, notamment le rapprochement des détenus sur l’île, en est une parfaite illustration. De ce point de vue, les violences que vous pointez ne sont pas fondamentalement illégitimes ; elles constituent une réponse à un déni de démocratie de la part de l’État. La visite de Gérald Darmanin en Corse, cette semaine, prouve d’ailleurs que cette insurrection n’était pas vaine.

On a vu et entendu des chants et des banderoles à la gloire de Yvan Colonna qui, rappelons-le, a été condamné à une peine de prison à perpétuité pour sa participation à l’assassinat du préfet Érignac en 1998 à Ajaccio. N’est-il pas inconvenant – pour ne pas dire problématique – qu’une telle personnalité accède au statut de symbole ou de martyr ?

Non. Autant, il est regrettable, et même déplorable qu’une personne, quelle qu’elle soit, trouve la mort dans de telles circonstances. Autant, il […]    ▶ La suite est réservée aux abonnés.

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