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Inflation : La hausse des prix dans l’alimentaire va-t-elle s’accentuer dans les semaines à venir ?

De nombreux aliments de premières nécessité ont vu leur prix augmenter, soulignent plusieurs instituts. Une situation qui pourrait s’accentuer l’année prochaine, notamment à cause de l’inflation des prix de l’énergie et de la reprise mondiale

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L’ESSENTIEL

  1. Les pâtes ou le riz ont vu leur prix augmenter en magasins ces derniers mois.
  2. Pour le moment, la hausse n’est pas généralisée à tous les aliments.
  3. Mais la situation pourrait empirer l’année prochaine en raison de la hausse des coûts des matières premières comme le blé, la farine ou les huiles végétales.

« Et Montélimar, c’est au sud d’où ? », demande, goguenard, un commerçant, tablier autour de la taille devant son étal de nougats. « Au sud de la France », répond le couple face à lui, le sourire aux lèvres. Ils ont ainsi gagné le droit de déguster quelques grammes de gourmandise en ce mardi matin, sur le parvis de la place Saint-Michel, à Paris. Ici, le marché de Noël « made in France » s’est installé jusqu’à la fin du mois.

Au menu, des bijoux ou créations artisanales, mais aussi des produits du terroir comme les nougats de Montélimar ou des saucissons de Franche-Comté. Sont-ils eux aussi touchés par l’inflation des matières premières tels que le blé ou la farine ? Selon l'institut IRI, les prix de ces denrées ont respectivement augmenté de 50 % en an et de 3,58 % en octobre. « On a senti une légère augmentation d’environ 10 % sur les coûts de fabrication de nos nougats, car la farine coût plus cher, acquiesce l’un des gérants du stand. Mais pour le moment, ça va, on ne le fait pas encore payer aux clients. On subit l’augmentation de prix tranquillement avant, peut-être, de la répercuter. »

Une inflation encore faible (pour le moment)

Rien d’alarmant, donc. Sauf que cela pourrait ne pas durer et finir par alourdir la facture du panier de courses. Michel-Edouard Leclerc, le PDG du groupe éponyme, a lui-même tiré la sonnette d’alarme la semaine dernière sur le plateau de BFMTV. Selon lui, les prix alimentaires vont flamber à partir du mois d’avril prochain, en plein pendant l’élection présidentielle. Un mois plus tôt, il avait tweeté son inquiétude : « Pâtes, huiles, café, chocolat : à mon avis, on va vite vers une inflation mensuelle à 4 %. »

Un sentiment partagé par Stéphane Radet, le directeur général du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (SNIA). « Nous constatons sur les marchés une augmentation très conséquente de tous les aliments composés qui sont utilisés pour les animaux d’élevage », regrette-t-il. Pour autant, « il y a un effet tampon de chaque acteur de la chaîne. L’inflation sur les coûts de production ne se retrouve pas toujours dans l’assiette du consommateur. On parle seulement d’une augmentation de quelques centimes à l’arrivée… ». Par exemple, la dinde ne devrait pas connaître une augmentation spectaculaire pour le dîner du réveillon. « Leur élevage a commencé il y a déjà plusieurs mois », justifie Stéphane Radet, soit avant la flambée des coûts de production.

La grande distribution et les industriels de l’agroalimentaire sont actuellement en discussion. Des négociations qui se termineront le 1er mars et fixeront les prix pour les mois suivants. Contactés par 20 Minutes, aucun des acteurs de cette discussion n’a souhaité s’exprimer. Mais d’ici là, les intermédiaires s’inquiètent. « A l’été 2020, nous avions un indice de 100 indexé sur les prix de juillet 2015, poursuit Stéphane Radet. Il n’y avait donc pas de différence. Cette année, nous sommes à 143. Une augmentation de 43 points sur les prix de matières premières, c’est tout à fait considérable. » Selon lui, certains secteurs comme ceux de la volaille sont dans le rouge et vendent « à perte ».

Une hausse durable des prix à cause du réchauffement climatique ?

A l’origine de cette inflation, on retrouve la reprise de l’activité mondiale. « La reprise brutale du transport maritime a entraîné un manque de bateaux et une augmentation des coûts », explique l’économiste Alain Trannoy, enseignant-chercheur à l’école d’économie d’Aix-Marseille. Il est plus cher de transporter ses aliments sur la mer, mais aussi dans les airs et aussi sur la route. D’autant que « le coût du transport est indexé sur le prix du pétrole, lui aussi en hausse », souligne-t-il.

Sans oublier les intempéries. « Les mauvaises récoltes vont certainement se multiplier dans les trente prochaines années à cause du réchauffement climatique, et il faut certainement s’attendre à une inflation durable dans l’alimentation », prédit Alain Trannoy. Un avis nuancé par Stéphane Radet. « Le climat à un impact, c’est sûr, mais nous avons la chance en France et en Europe d’avoir un élevage qui contribue largement à notre souveraineté alimentaire. »


(SOURCE) : 20minutes.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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