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[VIDEO] L'ÉDITO D'EUGÉNIE BASTIÉ : « LES MURS, UN TABOU OMNIPRÉSENT ! »

Dans son édito de ce mercredi 17 novembre, Eugénie Bastié, journaliste au Figaro, revient sur la volonté de la Pologne de construire un mur à sa frontière avec le Bélarus, où de nombreux migrants campent depuis plusieurs jours, dans l'espoir d'un passage facile dans l'Union européenne et l'espace Schengen.

Image d'illustration

La situation s’aggrave à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne et Varsovie a concrétisé son projet de construire un mur en décembre prochain pour séparer les deux pays, une idée qui divise au sein du gouvernement français. Le flou de la macronie en matière migratoire n’a pas fini de s’étaler. Les déclarations contradictoires n’ont cessé de se succéder ces derniers jours.

«La France ce qu’elle dit, l’Europe ce qu’elle dit, c’est qu’on doit faire respecter nos frontières. Ce qu’elle dit, c’est qu’elle est en solidarité avec les pays confrontés à cette situation», a affirmé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal hier, déclarant qu’il n’avait « pas de leçon à donner » à la Pologne.

«Je suis pour une Europe qui protège ses frontières, mais pas pour une Europe qui hérisse des barbelés ou se couvre de murs», a pour son part déclaré le secrétaire d’Etat Clément Beaune (il faudra lui demander comment il compte protéger les frontières : avec des fleurs et des bougies ? ).



«La fermeté, c’est qu’un État souverain a le droit de protéger par les moyens qu’il estime légitimes sa frontière et l’accès à son territoire», a dit le locataire de Bercy Bruno Le Maire. «Solidarité avec la Pologne» a répondu en écho Jean Castex. Autre son de cloche chez la député LREM Aurore Bergé : «Bien sûr que non, on n’aide pas la Pologne à construire un mur. Ce n’est pas comme ça que l’Union européenne se construit. Ce n’est pas en dressant des murs». Alors qui croire ?

On le voit, cette histoire de mur met en avant la division intrinsèque de la macronie entre une aile droite réaliste et une aile gauche progressiste qui considère mentalement la frontière comme un tabou, et qui rejoint le chef du PS Olivier Faure quand il dit que le mur est une « solution honteuse, qui nous renvoie à la guerre froide, à cette époque où on a fait des murs entre les Européens ».

Le mur c’est le mal dans la mentalité progressiste qui habite une partie de nos élites. Il renvoie en effet à l’imaginaire de la guerre froide, au mur de Berlin qui est tombé depuis 30 ans. Depuis, on considère que toute volonté d’ériger une frontière physique entre les pays renvoie aux heures sombres de l’histoire. Il faut lui préférer les ponts abstraits que l’on voit sur les billets d’euros. Le drame de la guerre froide, c’était la dislocation en deux de l’Europe, et un rideau de fer qui nous séparait de ces petites nations de l’Europe de l’est, Pologne Hongrie, République tchèque, qui veulent aujourd’hui défendre leur existence et que nous ne comprenons plus.

Loin de réaliser une mondialisation heureuse sans frontières, la chute du mur a accouché d’un monde fragmenté. Entre l’Espagne et le Maroc, Israël et la Cisjordanie, les Etats-Unis et le Mexique, les murs ne cessent de se multiplier, non seulement aux frontières, mais à l’intérieur même des pays : portiques de sécurité dans les aéroports, blocs de béton à l’entrée des places, enceintes surélevées dans les écoles pour lutter contre le terrorisme, passes sanitaires pour lutter contre la pandémie etc… Les murs sont désormais partout.

L’utopie du village planétaire a vécu, mais les barrières mentales, elles subsistent toujours.


(SOURCE) : cnews.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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