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Pression maximale : Avant même son arrivée à Genève, Éric Zemmour met le feu au lac

Pression maximale de toute la gauche genevoise, partis, associations, antifascistes, contre la visite fin novembre dans la cité de Calvin du probable futur candidat à l’élection présidentielle.

Image d'illustration

« Vazemmourir », « Zemmour mange tes morts », « Crève Zemmour de merde »… Ces tags hostiles à Éric Zemmour et d’autres de même teneur menaçante recouvrent depuis quelques jours certains murs à Genève. Leur apparition coïncide avec le lancement le week-end dernier d’une pétition exigeant des autorités genevoises qu’elles s’opposent à la venue les 24 et 25 novembre dans la cité de Calvin du candidat putatif à l’élection présidentielle française.

Le polémiste, adepte de la théorie du grand remplacement, doit venir y présenter son livre « La France n’a pas dit son dernier mot » au cours d’un dîner débat. Il répond en l’occurrence à l’invitation du cercle Convergences, présidé par une Française établie depuis 18 ans à Genève. Colette Cellerin – c'est son nom – organise régulièrement des rencontres avec des personnalités venant de l’Hexagone, telles Alain Bauer, Bruno Le Maire ou encore Roselyne Bachelot. Rien que des représentants de la droite. « Personne ne vient écouter la gauche » confiait-elle récemment au site Watson.

UN DÉBAT DÉLOCALISÉ

Derrière la fronde anti-Zemmour, on trouve, sans surprise, la gauche et l’extrême gauche. En particulier la scène antifasciste genevoise, qui entend donner du relief à sa présente mobilisation avec un objectif simple : tout faire pour empêcher la venue du polémiste. Les seuls risques de troubles à l’ordre public entraîneront-ils l’annulation de la venue du Français à la fois en promotion et en campagne ? C’est le but recherché par cette agitation.

Invoquant des raisons sécuritaires, la municipalité de Genève, solidement ancrée à gauche, a d’ores et déjà refusé à Convergences et sa présidente Colette Cellerin la location du restaurant du somptueux parc des Eaux-Vives, ainsi que le rapportait mardi 9 novembre le site GHI. Au grand dam de l’avocat genevois Marc Bonnant. Ce personnage haut en couleur, pourfendeur du « politiquement correct », qui fut le premier défenseur de Tariq Ramadan dans le volet suisse des viols imputés à l’intellectuel musulman, devait donner la réplique à Éric Zemmour lors du dîner débat prévu fin novembre. Si l'événement n'est pas encore annulé, il reste en revanche à trouver une nouvelle adresse pouvant accueillir un événement toujours plus brûlant.

LE PRÉCÉDENT DIEUDONNÉ

Comme Janus, la Genève des banques, des multinationales et des organisations internationales, a deux faces : l’une est libérale, l’autre, altermondialiste. La libérale, sans rien cautionner des propos d’Éric Zemmour sur Pétain et les juifs, ni de ceux qu’il tient sur l’islam, est attachée à la liberté d’expression. Le président de la section genevoise du Parti libéral-radical, Bertrand Reich, le rappelait dans un tweet daté du 9 novembre : « Venue d'Éric Zemmour à Genève. La liberté d'expression n'a de sens que si elle permet l'expression de points de vue différents, voire dérangeants, tant qu'ils respectent l'ordre juridique. »



L’autre bord veut au contraire exercer une censure à titre préalable. Tel le député socialiste au parlement cantonal genevois Emmanuel Deonna. En référant à la montée du nazisme dans les années 30 et faisant valoir ses deux nationalités, la suisse et l’israélienne, il estime que Genève doit interdire de parole Éric Zemmour, un être « raciste, misogyne et homophobe, puisant dans des figures de l’extrême droite française comme Barrès », dit-il.

Dans un appel rendu public vendredi 12 novembre, 66 personnalités demandent aux autorités municipales et cantonales de ne pas « contribuer à l’accueil sur leur territoire d’un polémiste dangereux condamné pour ses propos haineux ». Ils rappellent l’interdiction de meeting ou de spectacle qui avait frappé le suprémaciste noir Kémi Séba, ainsi que Dieudonné – dans ce dernier cas, c’était après que l’humoriste eut tenu des propos délictueux lors d’un premier spectacle, qui, lui, avait eu lieu.

LA GAUCHE VENT DEBOUT

Parmi les signataires de cet appel, des élus fédéraux, cantonaux et municipaux, des militants LGBT, d’autres, pro-migrants, ainsi que Jean Ziegler, le socialiste suisse bien connu des Français, membre du comité du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Tous sont de gauche, « à l’exception de trois démocrates-chrétiens », constate Emmanuel Deonna, qui aurait préféré une liste plus représentative des courants politiques existants.

Reste que la pression exercée sur les autorités genevoises par les opposants à Éric Zemmour augmente de jour en jour. S’y soumettront-elles ? Invoqueront-elles le risque, qui paraît réel, de troubles à l’ordre public ? Colette Cellerin, l’organisatrice des dîners-débats, a déjà reçu trois fois Éric Zemmour à Genève : en 2014, 2016 et 2018. À l’applaudimètre, son meilleur client. À deux reprises, en 2014 et 2018, une légère protection policière avait été nécessaire.


(SOURCE) : marianne.net SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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