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Migrants de Calais : Gérald Darmanin pointe la responsabilité des Britanniques

A la veille d’une réunion avec son homologue britannique, le ministre de l’Intérieur a accusé, lundi 15 novembre sur CNews, le Royaume-Uni de favoriser la crise migratoire.

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Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin doit s’entretenir mardi 16 novembre avec son homologue britannique sur la crise des migrants. La rencontre avec Priti Patel devait avoir lieu la veille mais a dû être reportée en raison de l’attentat de Liverpool. Dans une interview accordée à CNews, le ministre a affiché une position ferme, faisant peser sur Londres l’essentiel de la responsabilité de la situation. « Nous n’avons pas de leçons à recevoir des Britanniques », a-t-il notamment lancé ajoutant que les Français ne sont pas les « supplétifs » du Royaume-Uni.

Un appel à durcir la législation

Le Royaume-Uni reproche à la France de ne pas en faire assez pour empêcher les départs depuis ses côtes et conditionne l’aide financière promise à de meilleurs résultats. Mais Gérald Darmanin juge que la passivité de Londres envers certaines pratiques, sur son sol comme dans le Calaisis, favorise la pression migratoire. « Les ONG qui empêchent la police et la gendarmerie de travailler, ce sont des ONG en grande partie britanniques avec des citoyens britanniques qui sont sur le sol français », a-t-il affirmé sur CNews.

Gérald Darmanin a également pointé le marché du travail britannique qui « fonctionne en grande partie grâce à […] des gens irréguliers qui peuvent travailler à bas coût ». Reconnaissant que le gouvernement de Boris Johnson a durci ses règles pour décourager l’arrivée de migrants, il a néanmoins jugé que si « les Britanniques changeaient très fortement leur législation […] les gens ne seraient plus à Calais ou à Dunkerque ». Il a cependant conclu vouloir travailler de manière « constructive » avec son homologue.

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