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« Déclaration de guerre ! » : les indépendantistes calédoniens vent debout contre la tenue du référendum

Le Parti de libération Kanak a condamné le maintien du référendum sur l'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie. Pour les indépendantistes, cette décision du gouvernement pourrait mettre en danger «la paix civile».

Image d'illustration

Dans un communiqué publié le 14 novembre et repris par France Info, le Parti de libération Kanak (Palika) est revenu sur la décision du gouvernement de maintenir au 12 décembre le référendum sur l'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie. Le porte-parole du Palika, Charles Washetine, a affirmé que la décision du gouvernement «s’apparente à une véritable déclaration de guerre contre le peuple kanak et les citoyens progressistes du pays».

«[Le Palika appelle] tous les progressistes, Kanak ou non-Kanak, épris de paix et de justice dans le pays et en dehors du pays, à exprimer leur opposition à ce coup de force qui anéantit plus de trente ans d’efforts pour dessiner avec l’ensemble de notre communauté citoyenne les contours d’un pays indépendant, pacifique, démocratique et solidaire.»

«Nous renouvelons notre appel aux citoyens calédoniens à ne pas participer au scrutin du 12 décembre qui prend l’allure d’une mascarade et d’une farce électorale et de ne pas céder à d’éventuelles provocations», précise le communiqué.

Le Palika soutient que la décision du gouvernement «obscurcit la visibilité nécessaire en l’avenir politique, économique et social du pays et pourrait engendrer une situation de tension dangereuse pour la paix civile». Charles Washetine a également  annoncé que le Palika allait prochainement consulter les autres mouvements indépendantistes ainsi que des instances coutumières afin de «définir ensemble une stratégie de riposte à la hauteur de l’insulte faite à notre peuple secoué par les deuils».

Le gouvernement reste inflexible sur la date de référendum

Le même jour, le ministre des Outre-mer, Sebastien Lecornu avait confirmé dans un entretien sur CNews que le troisième référendum, décisif pour le sort institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, aurait bien lieu le 12 décembre 2021 comme précédemment annoncé par le gouvernement le 2 juin dernier.

Le 20 octobre dernier, le Front de libération nationale kanak et socialiste – une coalition de partis pour l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie dont le parti Palika est l'une des composantes – avait appelé les Calédoniens à boycotter la troisième et dernière consultation sur l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, prévue dans le cadre de l’accord de Nouméa. Les indépendantistes considèrent qu'il est impossible pour les pouvoirs publics de garantir le bon déroulement de la campagne et du scrutin du fait des nombreux décès et des restrictions sanitaires. Ces derniers souhaitent reporter le vote en septembre 2022. 

L'accord de Nouméa signé en 1998 prévoit jusqu'à trois votes en cas de victoire du «non» au référendum d'autodétermination. L'organisation de ces référendums étant confiée au Congrès de Nouvelle-Calédonie dont la majorité est indépendantiste.  Le premier de ces référendums fut organisé le 4 novembre 2018, le «non» l'avait alors emporté avec 56,25% des voix. Les Calédoniens s'étaient prononcés une deuxième fois contre l'indépendance de l'archipel à 53,26 %, le 4 octobre 2020.

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