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Les voitures neuves seront bientôt toutes équipées d'un limiteur de vitesse

Dès juillet 2022, la réglementation européenne imposera sur les nouveaux modèles de véhicules un système d'assistance incitant le conducteur à réduire sa vitesse en cas d'excès.

Image d'illustration

Les radars n’auront-ils bientôt plus aucune utilité ? À partir de juillet 2022, les nouveaux modèles de véhicules mis en circulation dans l’Union européenne seront équipés d’un « super limiteur » de vitesse, un système qui informe et incite les automobilistes à réagir lorsqu’ils sont en excès de vitesse.

L’objectif de la Commission européenne, qui a adopté ce texte de loi mercredi 17 novembre 2021 : atteindre, grâce à un ensemble de mesures, zéro mort sur les routes d’Europe d’ici 2050.

Qu’est-ce que le limiteur de vitesse ISA ?

Selon la législation, les véhicules neufs devront être dotés d’un système ISA, pour Intelligence Speed Assistance, ou en français « Adaptation Intelligente de la Vitesse ». « C’est un système qui existe déjà sur certains véhicules, installé de manière volontaire par les constructeurs », explique à actu.fr, Fabrice Herveleu, expert sécurité active et automatisation des véhicules pour l’UTAC, entreprise mandatée par les autorités françaises pour procéder à tous les essais visant à établir la conformité des véhicules et de leurs équipements avec les directives édictées par la Commission européenne.

« L’objectif premier de ce système est d’aider le conducteur en l’informant lorsqu’il dépasse les limitations de vitesse autorisées« , poursuit l’expert.

Il agit en combinant des alertes (visuelles et sonores) et un dispositif actif de décélération qui fonctionne « en réduisant la puissance de propulsion et le couple de transmission du véhicule », selon les termes employés par le texte de loi.

Concrètement, comment ça fonctionne ?

Pour connaître la vitesse autorisée sur la route où le véhicule est en train de circuler, le système ISA peut recourir à différentes technologies : des caméras pour lire les panneaux, un système cartographique intégré associé à un GPS, ou de la connectivité.

« Cela pourra aussi être la combinaison des trois, en fonction du niveau de gamme du véhicule, note Fabrice Herveleu. La réglementation n’impose pas une technologie en particulier, mais un niveau de performance. »

Pour être considéré comme fiable, le système est soumis à des tests, notamment en conditions réelles sur des parcours de 400 kilomètres, et doit identifier correctement 90% des limitations de vitesse, sur toutes les routes européennes.

Lorsque le logiciel détecte un dépassement de la vitesse maximale autorisée, « il s’active en deux niveaux », explique l’expert :

L’ESSENTIEL

  1. d’abord il informe le conducteur « de façon peu intrusive » avec un signal sonore ou visuel ;
  2. puis, si la vitesse ne diminue pas, selon le choix du constructeur, il intervient pour inciter le conducteur à réagir soit par une escalade d’avertissements (signaux sonores ou visuels de plus en plus forts, vibration de la pédale d’accélérateur…), soit par une décélération « très progressive » du véhicule.

Et l’automobiliste dans tout ça ?

Pas de panique, l’automobiliste reste maître à bord de son véhicule. « S’il maintient l’accélération ou force sur la pédale, le véhicule va cesser de ralentir », explique Fabrice Herveleu. Pas de danger donc, a priori, en cas de dépassement d’un autre véhicule.

« Le système ne se veut pas plus performant qu'un conducteur humain. Lorsqu'il ne parvient pas à identifier la vitesse autorisée, par exemple en cas d'absence de panneaux, de travaux sur la route ou d'intempéries, cela reste au conducteur d'analyser la situation et de prendre les bonnes décisions. »

Fabrice Herveleu

expert sécurité active et automatisation des véhicules pour l'UTAC

À noter que cet outil d’assistance est désactivable, soit totalement, soit partiellement. Il se réactive en revanche par défaut à chaque démarrage du véhicule.

Quels véhicules et quelle échéance ?

La réglementation européenne prévoit une entrée en vigueur en deux temps. Dès juillet prochain, les nouveaux modèles devront disposer de ce « super limiteur ». Et à partir de juillet 2024, tous les véhicules neufs sortant d’usine, légers comme lourds (camions, cars, etc.), seront concernés.

Selon le spécialiste de l’Utac, il n’y aucune chance pour que la France obtienne un délai supplémentaire, comme cela avait pu être le cas pour le contrôle technique obligatoire des deux roues : « Ce qu’un véhicule doit respecter au moment de l’homologation doit être valable dans tous les pays de l’Union européenne. »

Pour quelle efficacité ?

Les excès de vitesse sont la deuxième cause d’accidents mortels en France, impliqués dans 30% d’entre eux, derrière l’alcoolémie excessive, d’après le gouvernement. Difficile de dire si cet outil suffira à lui seul à les faire disparaître. « Ce qui est sûr, c’est que l’UE compte sur un ensemble de mesures pour limiter l’accidentologie, qui a tendance à stagner, voire augmenter ces dernières années sur les routes européennes », souligne Fabrice Herveleu.

Et de noter au passage, pour ceux qui soupçonneraient l’État de vouloir sanctionner les automobilistes et gagner de l’argent avec ce nouveau système : « l’ISA ne procède à strictement aucun enregistrement ou transmission des données liées aux dépassements de vitesse ! »


(SOURCE) : actu.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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