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Crise des migrants: l’Angleterre sommée de « prendre sa part ! »

Dès mercredi, Frontex va déployer un avion pour aider à lutter contre le trafic migratoire dans la Manche.

Image d'illustration

« Aujourd’hui, la Grande-Bretagne doit prendre sa part.» À l’issue d’une réunion européenne à Calais, convoquée quatre jours après la mort de vingt-sept migrants dans un naufrage, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a invité «nos amis britanniques» à «nous aider collectivement à mieux lutter contre les passeurs».

Annonçant d’ores et déjà «une lutte encore plus intense» contre ces «véritables criminels qui se jouent de nos frontières et de nos législations», il a indiqué qu’un avion de l’agence européenne des frontières Frontex serait déployé dès le 1er décembre au-dessus de la Manche.

L’attractivité anglaise

Les ministres allemand, néerlandais et belge en charge de l’Immigration, la commissaire européenne aux Affaires intérieures et les directeurs des agences européennes de police criminelle Europol et des frontières Frontex se sont engagés, selon un communiqué commun, à «renforcer la coopération policière dans les zones frontalières», à «accroître leur implication judiciaire» et à «travailler ensemble pour obtenir une meilleure coopération des pays d’origine en matière de réadmission».

Parmi les points évoqués pendant cette réunion de crise: l’attractivité anglaise. Si les migrants «risquent leur vie à traverser la Manche, c’est parce qu’ils sont attirés par l’Angleterre, notamment par le marché du travail qui fait que, sans pièce d’identité, vous pouvez travailler», a affirmé le ministre de l’Intérieur. «Mais aussi parce qu’il n’y a plus de voies légales pour demander l’asile en Angleterre, a-t-il poursuivi. La France, c’est 150.000 demandes d’asile depuis le 1er janvier. En Angleterre, c’est 30.000.»

Avant de conclure: «Nous ne devons pas être l’otage de leur politique intérieure.» Relevant que «la pression migratoire continue et ne cesse d’augmenter», «y compris depuis le Brexit», soulignant qu’il s’agissait d’un «problème commun», «européen et britannique», Gérald Darmanin a rappelé que les autorités françaises avaient arrêté 1500 passeurs et sauvé 7800 migrants depuis le début de l’année, tandis que 1000 policiers et gendarmes sont déployés actuellement sur le littoral nord de la France.

«Cette réunion n’était pas antianglaise, elle était proeuropéenne», a martelé le ministre français. «La Grande-Bretagne a un rôle important à jouer, il faut un accord post-Dublin entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne», a renchéri l’Allemand Stephan Mayer, secrétaire d’État parlementaire au ministère fédéral de l’Intérieur.

De fragiles embarcations

Exclue de la réunion, la ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel, a pour sa part annoncé dans un tweet qu’elle aurait «des entretiens urgents avec (ses) homologues européens» la semaine prochaine, «pour éviter de nouvelles tragédies dans la Manche». «La mort de ces vingt-sept personnes doit être un appel clair à coopérer», a-t-elle plaidé dans une tribune publiée dans le tabloïd The Sun, rappelant que le Royaume-Uni partageait «une longue histoire de collaboration constructive avec nos amis d’outre-Manche». Paris avait «désinvité» son allié britannique en riposte à une lettre, jeudi, du premier ministre Boris Johnson: adressée à Emmanuel Macron et publiée sur Twitter, elle demandait à la France de reprendre les migrants arrivés en Angleterre.

Le naufrage de mercredi est le pire drame migratoire dans la Manche, désormais sillonnée quotidiennement à bord de fragiles embarcations par des migrants tentant de rallier les côtes anglaises. L’enquête a été confiée à la Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée (Junlaco), à Paris. Selon les sauveteurs, les naufragés s’entassaient à bord d’un bateau pneumatique à fond souple, d’une dizaine de mètres. Seuls un Irakien et un Somalien ont pu être sauvés.

Pendant la réunion, à plusieurs centaines de mètres de l’hôtel de ville de Calais, une quarantaine de manifestants ont scandé «Darmanin, assassin, t’as du sang sur les mains», encadrés par un important dispositif policier. «Cette frontière tue depuis trop longtemps», «Ouvrons les frontières», pouvait-on lire sur leurs banderoles. De nombreuses ONG plaident pour une politique d’asile moins dure et la mise en place de routes «sûres».


(SOURCE) : lefigaro.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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