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Italie : Matteo Salvini jugé pour avoir bloqué des migrants en mer

L’ancien ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini comparaît ce samedi 23 octobre devant le tribunal de Palerme, en Sicile, dans l'affaire du navire de secours espagnol « Open Arms » empêché d'accoster sur l'île de Lampedusa en août 2019. Une sale affaire pour le patron de la Ligue dont le leadership est remis en question au sein de son parti, qui lui reproche la débâcle électorale des récentes municipales.

Image d'illustration

Par : Ariel F. Dumont

Depuis quelque temps, la vie n’est plus un long fleuve tranquille pour Matteo Salvini. Au parti, rien ne va plus pour le chef désormais déplumé de la Ligue dont le leadership est remis en question après la débâcle des municipales partielles mi-octobre. Après avoir raflé 34 % de l’électorat aux élections européennes de 2019, le parti a perdu les trois quarts de ses voix dans le Nord. Son entourage reproche aussi à l'ancien ministre de l'Intérieur de ne pas savoir défendre les intérêts du parti, notamment au chapitre des migrants au sein du gouvernement où la Ligue siège aux côtés des démocrates et du Mouvement 5 étoiles (M5S). Cet été pourtant, le tribun s’est fâché à plusieurs reprises allant même jusqu’à laisser entendre que son parti pourrait jeter l’éponge et quitter le gouvernement, en brandissant les listes sur les débarquements : 45 500 migrants ont abordé en Italie durant les neuf premiers mois de l’année en cours, soit quasiment le double qu’en 2020.

Au niveau des sondages, là encore tout va mal pour Matteo Salvini dont le parti perd chaque jour des sympathisants, l’électorat ayant du mal à digérer l’alliance gouvernementale avec les démocrates et M5S. Les derniers chiffres sont effectivement sans appel : face à la montée en puissance de l’extrême droite de Fratelli d’Italia (Frères d’Italie) créditée de 20 % d’intentions de vote, la Ligue ne fait plus suffisamment recette, dépassée pour la première fois d'un point par son rival d'extrême droite. Cerise sur le gâteau, Matteo Salvini doit maintenant affronter les juges italiens qui l’accusent de séquestration et d’abus de pouvoir. La première audience aura lieu à Palerme samedi 23 octobre après un report en septembre dernier. En cas de condamnation, le patron de la Ligue encourt jusqu’à 15 ans de prison. Pire encore, il risque une interdiction d’exercer une fonction au parlement et d’être également privé de son droit de vote sur la base de la loi Severino adoptée en 2012 et qui interdit tout mandat public à quiconque est condamné à plus de deux ans de prison.

147 MIGRANTS DONT 3 FEMMES ENCEINTES EMPÊCHÉS DE DÉBARQUER

L’affaire remonte à l’été 2019. À l’époque, Matteo Salvini était vice-président du Conseil italien et aussi ministre de l’Intérieur. C’est à ce titre qu’il avait refusé l’accès à un port italien d'un navire de sauvetage affrété par l’ONG espagnole « Open Arms » transportant 147 migrants dont trois femmes enceintes et 27 mineurs non accompagnés. Pendant près de trois semaines, le bateau erre en mer. À bord, la situation sanitaire se dégrade rapidement, les migrants entassés sur le pont et serrés les uns contre les autres par manque de place, sont psychologiquement épuisés. À bout de forces, cinq d’entre eux se jettent à la mer pour tenter d’atteindre la rive. Les images du navire bloqué au large de la petite île de Lampedusa tournent en boucle sur toutes les télévisions et l’Espagne propose d’ouvrir le port d’Algerisas en Andalousie. Trop loin, répond l’équipe de l’Open Arms, compte tenu d'une situation à bord de plus en plus ingérable.

Les pressions de l'opinion publique italienne, de l'Espagne, de la France, et plus largement de l'Union européenne se multiplient sur le gouvernement italien. Le président du Conseil Giuseppe Conte intervient à deux reprises et Matteo Salvini finit par céder. Les migrants sont pris en charge par les autorités italiennes à Lampedusa. Un an plus tard, le tribunal de Palerme est saisi de l’affaire et en juillet 2020, le sénat vote la levée de l’immunité parlementaire du patron de la Ligue. En avril 2021, le tribunal de Palerme annonce que l’ancien ministre sera jugé en septembre. Pour Matteo Salvini qui a obtenu un non-lieu en Sicile pour une affaire identique, ce nouveau procès est plus politique que judiciaire. « Je me rendrai au tribunal la tête haute, je vais être jugé pour avoir défendu mon pays, la défense de la patrie est le devoir sacré de tout citoyen, » tonne le tribun sur Twitter en citant l’article 52 de la Constitution italienne. Reste que ce procès qui s’ouvre samedi matin à Palerme risque de durer longtemps. Probablement plusieurs années, estime son avocat, la députée Giulia Bongiorno, ex-ministre de la Fonction publique et membre de la Ligue : « Matteo Salvini s’imagine qu’il va aller au tribunal et qu’il pourra rapidement démontrer qu’il a bien agi, c’est une erreur. Le procès va durer et Salvini sera pris en otage par ce procès ».


(SOURCE) : marianne.net SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

1 commentaire:

Unknown a dit…

Il n'y a pas assez d'habitants et de chômage en Italie. 50 jeunes candidats pour chaque poste minable proposé chez MacDo par exemple. Un besoin urgent de femmes enceintes venant du tiers-monde peut-être? Pour payer les retraites des séniors mis sur le carreau à l'âge de 50 ans? Soutien total à Salvini!

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