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[BATAILLE POLITIQUE] Présidentielles : Après Zemmour, au tour de Marine Le Pen de rencontrer Viktor Orban à Budapest

Ce déplacement en Hongrie vise, pour la candidate RN à tenter de reprendre du terrain sur le polémiste, qui la talonne dans les sondages

Image d'illustration

Par : M.F avec AFP

Un point partout. Marine Le Pen sera mardi à Budapest afin de rencontrer le dirigeant ultraconservateur hongrois Viktor Orban. La chef de file du Rassemblement national marche ainsi dans les traces de son rival Eric Zemmour, venu un mois plus tôt. Une démarche stratégique à six mois des élections présidentielles. « Etre reçue par un chef de gouvernement en exercice donne un signe de respectabilité » à la candidate du Rassemblement national (RN), estime le politologue Jean-Yves Camus.

Ce déplacement à l’étranger vise, pour Marine Le Pen, à tenter de reprendre du terrain sur le polémiste, qui la talonne dans les sondages bien que toujours pas déclaré. Elle aura droit à une conférence de presse commune avec le dirigeant hongrois, quand son rival s’était contenté d’un entretien privé le 24 septembre à Budapest, en marge d’une réunion de la droite conservatrice et identitaire, tout comme sa nièce Marion Maréchal.

Donner des gages à la frange la plus radicale de ses électeurs

Marine Le Pen veut « rappeler qu’elle existe, étant donné que ces deux figures de l’extrême droite sont déjà allées en Hongrie », note l’historien Nicolas Lebourg. En s’affichant aux côtés de Viktor Orban, aux positions tranchées sur l’immigration et les personnes LGBT+, elle entend en outre donner des gages à la frange la plus radicale de ses électeurs, déboussolée par son discours « dédiabolisé ».

La candidate du RN a « besoin de regonfler son image à elle, de dire à cet électorat tenté par Eric Zemmour que question autoritarisme, elle a aussi quelques galons », commente Nicolas Lebourg, auteur avec Jean-Yves Camus d’un essai sur « Les droites extrêmes en Europe » (Seuil, 2015). Le polémiste d’extrême droite s’en est de nouveau pris dimanche à la crédibilité de sa rivale potentielle, assurant au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI que Marine Le Pen n’avait aucune chance d’être élue, et que par conséquent voter pour elle « ne sert à rien ».

Le Pen et Orban : une même conception de l’Europe

Marine Le Pen a rencontré vendredi à Bruxelles le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, en conflit avec Bruxelles sur l’indépendance de la justice et la primauté du droit européen. L’occasion pour elle de dénoncer « le chantage inacceptable » de la Commission européenne envers Varsovie. La veille, Viktor Orban avait de même fustigé « une chasse aux sorcières ».

Marine Le Pen et Viktor Orban partagent des conceptions proches de l’Europe. La première défend « une Europe des nations » et des coopérations depuis qu’elle a renoncé, en 2017, à quitter l’UE (Frexit) et l’euro, tandis que le second, en dépit de ses conflits réguliers avec Bruxelles sur l’Etat de droit, exclut de sortir de l’Union. Autre point commun, la lutte contre l’immigration. Marine Le Pen a récemment présenté un projet de référendum à ce sujet, sur la même ligne que ce que défend Viktor Orban, farouchement opposé à l’accueil de réfugiés musulmans au nom de « l’identité culturelle de l’Europe ».

Une alliance au Parlement européen en vue

Pourtant, pendant longtemps, Viktor Orban ne voulait pas s’afficher avec la chef de l’extrême droite française. « Sa position a considérablement changé depuis que son parti, le Fidesz, a quitté le groupe PPE (droite) au Parlement européen » en mars 2021, et se retrouve plus isolé, souligne Eszter Petronella Soos, politologue hongroise spécialiste de la France. « Avant, il ne pouvait pas se le permettre », car le RN fait partie du groupe Identité et Démocratie (ID) mais depuis ce divorce, « Viktor Orban est plus ouvert et essaie de bâtir une nouvelle alliance à droite de la droite ».

Cette rencontre à Budapest a été convenue, selon Marine Le Pen, après la publication, en juillet, d’une « déclaration commune » entre la candidate du RN et une quinzaine d’alliés en Europe, dont Viktor Orban, en vue d’une alliance au Parlement européen pour « réformer l’Europe ». Si ce large groupe souverainiste voit le jour, « l’idée est qu’il puisse talonner le groupe PPE pour que le rapport de force entre les deux droites, classique et nationaliste-populiste, soit le plus favorable aux nationalistes », analyse Jean-Yves Camus. Mais « ce serait étonnant que les choses se décoincent » rapidement en faveur d’un groupe commun au RN et au Fidesz, selon Nicolas Lebourg, alors que des divergences demeurent sur le plan économique et les questions sociétales.


(SOURCE) : 20minutes.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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