[VIDEO] Un mur construit entre Paris et Pantin pour isoler les fumeurs de crack, une blague !? « Il suffit de contourner ce mur »
Vendredi 24 septembre, la police a évacué 130 toxicomanes du jardin d’Eole et de ses alentours pour les transporter vers la porte de la Villette.
Par : V.A.
C’est une idée de la préfecture de police. Après l’évacuation de 130 consommateurs de crack du jardin d’Eole, situé dans le quartier de Stalingrad à Paris, pour les installer près de la porte de la Villette, un mur a été construit. Il va en effet boucher le tunnel du passage Forceval, situé sous le périphérique et menant à Pantin, relate BFMTV vendredi 24 septembre. Une mesure temporaire ayant pour but de protéger les habitants de la commune de Seine-Saint-Denis.
🔴À noter qu’un mur vient d’être construit à l’entrée du passage Forceval qui relie #Paris à #Pantin afin de bloquer un accès à la Seine-Saint-Denis aux consommateurs de #crack et également pour éviter une installation à l’intérieur du passage. #crackparis pic.twitter.com/PAOrcl8PWV
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) September 24, 2021
« Il suffit de contourner ce mur »
Toutefois, certains élus d’Ile-de-France se sont insurgés de cette construction. Le maire de Pantin, Bertrand Kern, a déclaré à BFMTV que ça ne servait « à rien ». Selon lui, « si les toxicomanes veulent rentrer dans Pantin, il suffit de contourner ce mur et de passer par la porte de la Villette ». Anne Souyris, adjointe EELV à la maire de Paris Anne Hidalgo chargée de la Santé publique, a même laissé entendre qu’il s’agissait d’une mesure anti-démocratique : « Est-ce que c’est digne d’une démocratie ? Je n’ai jamais vu ça. »
Une « honte pour la France »
« Ça nous fait penser au mur de Berlin, ça nous fait penser à une barricade qui sépare Paris de la Seine-Saint-Denis », a de son côté lâché l’adjointe au maire d’Aubervilliers Ling Lenzi à la chaîne d’informations en continu. Avant de pointer qu’il s’agit d’une « honte pour la France ».
Face à la pression des habitants de Stalingrad, le ministère de l’Intérieur a finalement agi en déplaçant les crackeurs qui gangrènent le quartier depuis de nombreux mois. Vendredi 24 septembre, au moment de l’évacuation des toxicomanes vers le quartier de la Villette, la préfecture de police a assuré qu’il n’y avait pas de « riverains aux abords immédiats ». Un fait confirmé par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Cela n’a pourtant pas empêché la construction du mur entre Pantin et ce secteur du nord-est de Paris.
(SOURCE) : valeursactuelles.com
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