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Trappes (78): le PS et la droite s'allient pour détrôner Ali Rabeh, accusé de "clientélisme"

Partager l'article sur Twitter À Trappes, l'ancien maire socialiste Guy Malandain s'est allié à un proche de Valérie Pécresse pour faire barrage à Ali Rabeh, dont l'élection a été annulée en août. Une alliance surprenante dans une ville gangrénée par le communautarisme et le clientélisme politique. Le prochain scrutin est prévu en octobre prochain.

Image d'illustration

Par : Magazine Marianne

Alliance politique contre-nature à Trappes, où rien ne va plus depuis l'annulation, en août, de la dernière élection municipale. L'ancien maire socialiste Guy Malandain et son farouche ennemi Othman Nasrou (Libres !), le protégé de Valérie Pécresse, viennent de conclure une singulière alliance gauche-droite en vue des nouvelles élections qui auront lieu les 10 et 17 octobre prochains. Un rebondissement de plus dans la ville d'Omar Sy et de Jamel Debbouze, racontée par les journalistes Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin comme un territoire gagné par le communautarisme (La Communauté, Albin-Michel, 2018).

« UN COMBAT ENTRE LA RÉPUBLIQUE ET LE CLIENTÉLISME »

En s'alliant, Malandain et Nasrou, les perdants du dernier scrutin, espèrent faire barrage à Ali Rabeh, le maire (Generation.s), dont l'élection a été annulée. En prononçant l'annulation du vote, le Conseil d'État a reproché à ce proche de Benoît Hamon d'avoir fait la promotion de sa candidature entre les deux tours du scrutin qui se tenait en mars 2020, ce qui constitue une violation du code électoral.

Ali Rabeh s'était en effet illustré en multipliant les actions caritatives, distribuant à la volée masques et denrées alimentaires. Des frais qui ont été attribués à son association, « Cœur de Trappes », et qui n'ont pas été déclarés sur son compte de campagne. Une démarche contre laquelle ses opposants se sont vivement élevés. Le recours ayant abouti à l'annulation de l'élection avait été ainsi déposé par la liste de Othman Nasrou.

En concluant cette surprenante alliance gauche-droite, les nouveaux entendent « tourner la page de la gestion sectaire et clientéliste d'Ali Rabeh », selon les mots de Othman Nasrou sur Twitter. « Nous ne sommes plus dans un combat entre la droite et la gauche, mais entre la République et le clientélisme », considère Othman Nasrou dans une interview accordée au Monde. Le candidat de droite semble oublier bien vite que, quelques années plus tôt, il adressait les mêmes reproches à son nouvel allié.

LA MAIRIE PS FINANÇAIT UNE ÉCOLE CORANIQUE

Ainsi, en 2018, Marianne rapportait que la mairie PS, dirigée par Guy Malandain, finançait les locaux de la principale association musulmane, qui abritent une école coranique ouverte aux enfants dès 3 ans. Et l'opposition de droite, incarnée par Othman Nasrou, de s'opposer alors à une atteinte au principe de laïcité, dans une agglomération où le communautarisme gagne du terrain. Pas fâchés pour autant, les deux candidats se sont donc rabibochés dans la perspective des futures élections.

Une alliance qui fait s'étranger Jean-Luc Mélenchon, qui y voit un « naufrage » du PS et appelle Anne Hidalgo, la candidate du Parti socialiste à la présidentielle, à « condamner » cette démarche.

UN SYMBOLE

Cette union inattendue risque de rebattre les clés d'un scrutin dont Ali Rabeh, semblait être le favori après avoir obtenu 60 % des voix dans sa ville lors des dernières élections départementales. Il était arrivé en tête au second tour en 2020 avec 40,4 % des voix, devant Othman Nasrou (37,2 %) et Guy Malandain (22,4 %).

Ces derniers mois, Ali Rabeh s'est placé en première ligne pour défendre l'image de sa ville, devenue le symbole des villes de banlieues confrontées au communautarisme et à la montée de l'islamisme. Cette image est particulièrement brouillée depuis les déclarations de Didier Lemaire, professeur de philosophie dans un lycée de Trappes, dont le livre de témoignage est paru le 16 septembre. L'enseignant y décrivait « une ville perdue pour la République ».

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