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Accueil des migrants : « Prudence ! » Les Bretons sont de moins en moins d’accord !

Les Bretons se sentent touchés par la situation des migrants. Mais moins que l’on pouvait le croire. C’est l’un des enseignements du Baromètre des solidarités dévoilé mercredi 15 janvier à Rennes.

Image d'illustration

Par : Ouest-France / Didier GOURIN.

Le premier Baromètre des solidarités (Ouest-France de mercredi), réalisé par la FAS, la Fédération régionale des acteurs de la solidarité, qui fédère d’importantes associations comme la fondation Massé-Trévidy dans le Finistère, Habitat et humanisme, ou des centres communaux d’action sociale, ne pouvait manquer d’interroger les Bretons sur les migrants qui traversent la Méditerranée. Au final, quatre personnes interrogées sur 10 (44 %) déclarent que cette situation « les touche énormément. » Et elles sont à peu près autant (40 %) à dire que cela les touche « un peu. » Pour le reste, 16 % des Bretons ne se sentent pas vraiment concernés, ou pas du tout.

Seulement quatre sur 10… Dans une région souvent citée pour son sens de l’accueil et de l’hospitalité, ou encore son ouverture au monde, on pouvait s’attendre à mieux. Surtout que ces 44 % de Bretons, plus souvent des femmes que des hommes, très concernés par les migrants, sont plus présents dans les villes et occupent des emplois de cadre ou des professions intermédiaires. Cela veut dire qu’ailleurs, et dans d’autres catégories sociales, il y en a moins. « C’est un peu étonnant. En plus, la question des migrants est, sans doute, celle qui oppose le plus les différentes couches de la population bretonne », commente Jean de Legge, vice-président de la fédération, qui veut souligner d’abord ces 44 % de Bretons très concernés par les migrants. « C’est un socle sur lequel nous pouvons nous appuyer pour promouvoir des politiques de générosité et mobiliser les gens », insiste-t-il.

Prudence pour l’accueil

À peu près autant de Bretons très touchés, ou seulement juste un peu par les migrants, Jean de Legge met ce résultat sur le compte d’une « normalisation politique de la Bretagne. » Autrement dit, le Rassemblement national, qui ne manque jamais une occasion de manifester contre l’ouverture en Bretagne d’un nouveau centre d’accueil de migrants, n’est plus tout à fait en terre de mission. Aux élections européennes de mai 2019, il finissait à seconde place (17,31 %) derrière la liste République en marche-Modem (25,62 %). Surtout, le parti d’extrême-droite se trouvait en tête dans 414 communes sur les 1 208 que compte désormais la région.

Pour les migrants, il y a aussi les grands principes. Ainsi, 74 % des Bretons pensent que « leur accueil lorsqu’ils fuient la misère est un devoir conforme aux valeurs humanitaires de la France. » Mais il s’agit aussi de les mettre en pratique. Et là, les choses changent. Ils ne sont plus que 31 % à penser « que la France doit prendre une part beaucoup plus active dans l’accueil des migrants. » Sur ce terrain, ils sont même 50 % à réclamer de la prudence. Et là encore, la société bretonne n’est plus homogène. Les urbains plus que les ruraux, les cadres et professions intermédiaires plus que les employés et les ouvriers, et les moins de 40 ans sont plus ouverts à l’accueil des migrants.

Il y a quand même une question qui fédère. C’est la régularisation des étrangers en situation illégale qui vivent et travaillent en France depuis plusieurs années. En tout, 80 % des personnes interrogées y sont favorables. Une manière de dire que l’intégration passe d’abord par le travail.


(SOURCE) : Ouest-France LIRE L'ARTICLE COMPLET



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