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[VIDEO] - Un militant de Reconquête! agressé par un multirécidiviste algérien, protégé par un collectif d’extrême gauche

Un militant Reconquête! de 51 ans a été agressé mardi 31 mai à Nogent-sur-Marne, vidéo à l’appui, alors qu’il tractait pacifiquement. Interpellé, l’agresseur est un Algérien multirécidiviste déjà visé par une obligation de quitter le territoire en 2016. Il avait alors été protégé par un anthropologue au CNRS qui avait demandé l’annulation de son expulsion.

Image d'illustration

Mardi 31 mai au soir, aux abords de la gare du RER A, à Nogent-sur-Marne, un militant Reconquête! s’est fait violemment agresser par un individu alcoolisé, qui s’avère être un délinquant multirécidiviste, de nationalité algérienne. François N., militant de 51 ans, mais aussi père de famille nombreuse (il a sept enfants), tractait ce soir-là pour la candidate de Reconquête! aux législatives, Stéphanie Veyssière, en compagnie d’une autre militante porteuse d’un handicap physique. « À chaque tractage, on a l’habitude de se faire insulter, cracher dessus ou cogner », glisse-t-il, néanmoins surpris par la violence de l’agression dont il a été la cible.



Il est environ 19 heures lorsqu’un homme s’approche des deux militants et saisit le tract qui lui est tendu. « En le voyant, j’ai tout de suite senti que ça allait mal se passer », se souvient François. De fait, non seulement l’individu semble ivre, mais il se met rapidement à insulter les militants en les traitant de « fachos » et de « racistes ». Puis il brûle le tract qu’il tient entre les mains, tente de s’emparer de la pile de tracts que détient François, lui crache dessus, cherche à en découdre, puis envoie un coup de pied au quinquagénaire effrayé. Une vidéo, que Valeurs actuelles a pu se procurer, permet de voir la fin de la scène. « J’étais presque content qu’il s’en prenne à moi, et non pas à la jeune femme qui tractait avec moi et qui risquait beaucoup, à cause de son handicap, précise le militant. Je me suis dit : ça peut mal se terminer. Dans la réalité, ce n’est pas comme dans les films. Un simple coup de poing peut tuer. »

60 mentions au TAJ et 12 condamnations

François N. se réfugie à l’intérieur de la gare, ou un gendarme en civile tente de s’interposer. « Après nous avoir traité de racistes, notre agresseur a traité le gendarme de vendu parce qu’il était métis », déplore-t-il. Avertie par la RATP, la police se rend rapidement sur les lieux, interpelle l’agresseur, puis le place en garde à vue du fait de la plainte déposée par François. L’agresseur est identifié comme étant Mohamed B., 39 ans, Algérien et détenteur d’un titre de séjour en règle malgré un lourd passif de délinquant. Arrivé en France en 1997, expulsé en 2012, puis revenu en France, il est connu des services de police pour plus de soixante mentions au traitement des antécédents judiciaires (TAJ) ainsi que douze condamnations, selon une source bien informée. Son casier judiciaire indique qu’il a été condamné pour la première fois en 2002 et pour la dernière fois en 2007, pour différents types d’actes : vols, outrages, stupéfiants ou encore violences volontaires.

En 2016, Mohamed B. se voit signifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF), qui lui vaut, un an plus tard, en 2017, d’être interpellé par la police et placé dans un centre de rétention administratif (CRA) fermé en vue de son expulsion vers l’Algérie. Le juge des libertés et des détentions, chargé de statuer sur le bien-fondé de la procédure administrative enclenchée par la préfecture, en décide pourtant autrement et exige la libération de Mohamed B.

Protégé par un anthropologue au CNRS

Pour justifier cette étonnante décision, le juge des libertés s’appuie notamment sur la parole de Laurent Bazin, anthropologue au CNRS, qui explique alors écrire un livre spécialement sur la vie de Mohamed B. et sur son parcours en France, avec l’appui de la mairie de Tremblay-en-France et des éditions La Découverte. Le juge note que Laurent Bazin « travaille quotidiennement avec Mohamed B. dont la présence est nécessaire à la finalisation du projet ».

Sur diverses pages internet, Laurent Bazin précise en effet qu’il effectue depuis 2016 un « travail de recherche-action expérimental et collaboratif engagé à partir de la co-écriture du récit autobiographique de Moha [diminutif de Mohamed B., ndlr] » dont « l’objectif est triple : connaître et faire connaître à travers le récit d’une trajectoire singulière comment politiques et institutions publiques conjuguent leurs effets dans la mise en œuvre des formes contemporaines d’exclusion en France ; analyser les processus de production de l’étranger ; enfin, faire apparaître le poids de l’histoire commune franco-algérienne dans le présent de la société française ».

« L’identité nationale est une arme de guerre idéologique »

Une interview croisée de Mohamed B. et Laurent Bazin est publiée sur le site Nontification le 4 janvier 2017, sous le titre « L’identité nationale est une arme de guerre idéologique », dans laquelle ils précisent leur projet de créer un site internet intitulé Leparia.fr, dont l’objectif, pour l’anthropologue est que « Mohamed cesse d’être l’objet des institutions (police, tribunaux, prison, expulsion) et se constitue en sujet. C’est en ce sens que nous avons choisi ce titre : leparia.fr. Les “parias” d’aujourd’hui sont le pur produit de l’ultralibéralisme. Ils sont rejetés dans les marges, altérisés, contenus au-delà des frontières géographiques, symboliques, administratives, religieuses, etc. Ce sont les murs que l’on dresse tout autour de l’Europe, c’est la construction de l’islam comme “problème” public, c’est aussi la frontière de plus en plus infranchissable entre les “Français de souche” (…). »

En fin d’article, un court paragraphe nous apprend que Mohamed B., né en 1983 à Oran, et cuisinier de formation, « a vécu une jeunesse insoumise qui l’a conduit à plusieurs reprises en prison ». Toujours actif, le site Leparia.fr se présente aujourd’hui comme un média en ligne, traitant des sujets suivants : « incarcération, déportation, racisme, islamophobie, violence policière, état d’urgence, déchéance, identité nationale ». Ce qui pourrait en partie expliquer l’attitude violemment hostile de Mohamed B. envers les deux militants de Reconquête!, mardi 31 décembre. Contacté par Valeurs actuelles, Laurent Bazin, l’anthropologue au CNRS, n’a pour le moment pas donné suite.

« Moha, comme tant d’autres, est constamment harcelé par les forces de sécurité en tout genre »

En 2017, après la décision du juge des libertés et des détentions de relâcher Mohamed B., la préfecture fait appel, ce qui n’empêche pas Mohamed B. d’être relâché (l’appel n’étant pas suspensif), conformément aux vœux de Laurent Bazin. En appel, la justice donne finalement raison à la préfecture et ordonne la prolongation du séjour en rétention de Mohamed B., pour une durée de vingt-huit jours. Ce qui ne mène vraisemblablement pas à son expulsion puisqu’en juin 2018 le site Leparia.fr fait un appel à la mobilisation pour défendre « Moha », « cofondateur et coprésident du collectif Le paria », qui s’apprête à être jugé pour avoir été victime de « violences policières » selon les administrateurs du site. « Moha, écrivent-ils, comme tant d’autres, est constamment harcelé par les forces de sécurité en tout genre. » Une cagnotte est mise en ligne pour financer ses frais de justice. La comédienne Rachel Rita Cohen écrit un long texte en soutien à « Moha », publié en mars 2018 sur le site Paria.fr, qui s’achève en ces termes :

« On lui dit “bougnoule” et on tabasse.
Moha né en Algérie mais Français.
C’est ça qui t’anime LAURENT BAZIN ANTHROPOLOGUE, c’est ça qui met ton corps en jeu.
La voix de Moha. Que Moha s’exprime.
La voie de Moha. Son chemin. À venir.
Moha Laurent exilS pluriels le pays de votre langue »

Ce texte est par la suite lu et interprété par la comédienne Rachel Rita Cohen lors d’une soirée intitulée « Le racisme, au nom de la loi », organisée dans un théâtre associatif en mars 2018 par le collectif Le paria, dans le cadre de la semaine « anticoloniale et antiraciste ».



Contre toute attente, Mohamed B. parvient finalement à obtenir un titre de séjour quelques années plus tard, au motif de sa « vie privée et familiale » (une partie de sa famille ayant la nationalité française) auprès de la sous-préfecture du Raincy, réputée pour sa complaisance dans l’octroiement des titres de séjours.

Placé en garde à vue après l’agression du militant de Reconquête!, Mohamed B. a été déféré devant un procureur et demeure sous contrôle judiciaire jusqu’à son procès.

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