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« Je l’ai éduqué comme ça ! » : le père de l’assassin de Samuel Paty travaille toujours en France, dans la sécurité privée

Quelques mois après l'attentat, le père du terroriste avait déclaré qu'il était fier de son fils, « parti en défendant l’honneur de tous les musulmans du monde ».

Image d'illustration

Dans les quelques mois qui avaient suivi l’assassinat de Samuel Paty par le djihadiste Abdoullakh Anzorov, le père de ce dernier avait souvent pris la parole dans les médias français. Selon Le Parisien, il exprimait alors des regrets, et affichait son amour de la France. Une version qui avait cependant radicalement changé en juin 2021, lors d’un entretien avec un influenceur tchétchène. Il avait alors déclaré être « satisfait » de l’attentat commis par son fils : « Il est parti en défendant l’honneur de tous les Tchétchènes et de tous les musulmans du monde. »

« J’ai élevé Adboullakh de cette manière : tu dois aimer Dieu plus que tes propres parents », disait-il également, affirmant que son fils avait reçu « une éducation religieuse telle que le veut la tradition tchétchène ». Aujourd’hui, cet homme travaille toujours en France, dans le secteur de la sécurité privée. Selon Le Parisien, il est toujours titulaire de la carte professionnelle, attribuée par le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps). Elle a même été renouvelée en 2019, pour une durée de cinq ans. Cette carte, explique le quotidien francilien, lui permet d’exercer une activité de surveillance ou de sécurité n’importe où en France.

Deux demandes refusées pour Abdoullakh Anzorov

Une absurdité, tant les propos du père de famille tchétchène peuvent être assimilés à de l’apologie du terrorisme. « On ne peut rien nous reprocher, nous consultons les fichiers de la police et ce monsieur n’est pas condamné », précise néanmoins Cyrille Maillet, préfet et directeur du Cnaps. Or, le casier du père de famille étant vierge, aucun élément ne permet de lui retirer sa carte professionnelle. Il assuré également que le sérieux de ses équipes ne peut être questionné, le Cnaps ayant refusé par deux fois (en avril et septembre 2020, quelques semaines avant l’attentat) d’accorder une carte similaire au jeune terroriste – qui possédait déjà un casier judiciaire avant son passage à l’acte.

Un refus catégorique qui n’a pas empêché Abdoullakh Anzorov de côtoyer de près le secteur de la sécurité. Selon Le Parisien, le Cnaps a recensé une trentaine d’entreprises ayant un lien avec la famille Anzorov. Certaines d’entre elles auraient même proposé d’héberger ou de former le jeune terroriste, malgré le refus du Cnaps de lui accorder une carte professionnelle – sans aucune conséquence pour elles.

« Depuis l’assassinat et malgré la découverte de cette nébuleuse d’entreprises en rapport avec l’assassin de Samuel Paty, la direction nous a dit que c’était un sujet trop sensible », confie au quotidien un contrôleur du Cnaps, resté anonyme. Selon lui, plusieurs demandes d’enquêtes ont été refusées. « On ne sait pas ce qu’elles deviennent ou ce qu’il s’y passe. » Rien qui n’inquiète outre mesure Cyrille Maillet : « Il y a eu une réquisition judiciaire, nous avons donné toutes ces informations à la justice et nous leur laissons la priorité. C’est ça la réalité d’un Etat de droit. »

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