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Burkini à Grenoble : à l’issue d’une audience tendue, le Conseil d’Etat annonce qu’il statuera « dans les prochains jours »

Eric Piolle faisait face au Conseil d'Etat, mardi 14 juin, alors que revient à l'institution la décision de valider ou non la suspension de l'arrêté autorisant le burkini à Grenoble.

Image d'illustration

La cuvée 2022 de la polémique du burkini à Grenoble touche à sa fin. Après l’intervention d’une bonne partie de la classe politique, de la préfecture de l’Isère et du tribunal administratif de Grenoble, c’est au tour du Conseil d’Etat de se pencher sur l’épineux dossier. A l’issue de l’audience de deux heures qui s’est déroulée mardi 14 juin, le président Christophe Champety a fait savoir que la décision du Conseil serait rendue dans « les prochains jours, voire en début de semaine prochaine ». Le magistrat concluait ainsi une audience mouvementée, rapporte France 3, au cours de laquelle Eric Piolle a notamment exhibé des burkinis.

Le maire de Grenoble, qui a fait du burkini son cheval de bataille, a également rapporté un maillot de bain à jupette, afin d’expliquer que le nouveau règlement accepte « d’autres maillots à tissu flottant ». Il était accompagné de l’association communautariste Alliance citoyenne, qui milite depuis des années en faveur du maillot de bain islamique. Devant le Conseil d’Etat, l’avocat de cette dernière, Me Spinosi, a assuré que l’autorisation du port du burkini dans les piscines municipales n’était qu’une décision respectant « l’expression de la liberté religieuse de chacun », et ne présentant « aucun risque d’hygiène et de sécurité ».

Simple baignade ou promotion de l’islamisme ?

« Le burkini est un vêtement qui est fait pour la baignade », a-t-il assuré, réfutant les déclarations de Gérald Darmanin. « Le ministère de l’Intérieur défend le fait qu’il y aurait un risque de séparatisme du seul fait de laisser le port du burkini dans des piscines municipales », a déclaré l’avocat, estimant simplement que « ça n’est pas le cas ». Mais l’avocat a également dû composer avec la plaidoirie de Me Thiriez, avocat de la Ligue du droit international des femmes. « Cette opération ‘burkini à Grenoble’ est une opération qui vise à faire la promotion de l’islamisme radical en instrumentalisant les femmes musulmanes », a fustigé l’avocat, martelant son attachement à « l’égalité des droits et à la liberté de la femme. »

Le 16 mai dernier, le Conseil municipal grenoblois avait voté l’autorisation du burkini dans ses piscines – au terme d’une session déjà tendue. Par la suite, rappelle France 3, c’est la préfecture de l’Isère qui, sur ordre de Gérald Darmanin, avait saisi le tribunal administratif de Grenoble par le biais d’un référé laïcité. Ce dernier avait alors suspendu l’arrêté municipal, avant que la mairie ne dépose un recours devant le Conseil d’Etat.

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