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Nice : 60% des détenus de la prison sont étrangers

Largement surpeuplée et particulièrement vétuste, la prison de Nice est majoritairement occupée par des étrangers.

Image d'illustration

Le bâtiment a été construit… en 1887. Conçue pour accueillir 270 hommes et 40 femmes, la prison de Nice est aujourd’hui largement dépassée. Nice-Matin s’en est rendu compte en accompagnant le bâtonnier de Nice, Me Adrien Verrier, lors d’une visite intégrale de la maison d’arrêt au cours de laquelle la direction n’a jamais cherché à dissimuler quoi que ce soit. Sans conteste, la plus grosse difficulté rencontrée par l’administration pénitentiaire est la surpopulation. Si 37 détenues (sur 40 places) occupent le quartier des femmes, ils sont 454 prisonniers contraints de s’entasser dans les 270 places disponibles.

Une surpopulation qui s’explique, au moins en partie, par une surreprésentation de détenus étrangers condamnés en France. Selon le rapport de Me Verrier, la population carcérale est composée de « 60% de détenus étrangers », notamment des « indigents de différentes nationalités ». Et ceci sans compter, parmi les 40% restants, les détenus français d’origine étrangère.

Une prison dans un état déplorable

La surpopulation de la prison de Nice s’ajoute à la grande vétusté générale du bâtiment. Si, selon Nice-Matin, la bibliothèque, la salle de sport, les cuisines et la salle de télécommunication sont en excellent état, le reste de la maison d’arrêt laisse largement à désirer. Les douches sont « dans un état lamentable », pourries par l’humidité et dépourvues des murs permettant une certaine intimité. Les cours de promenades sont décrites comme « totalement indignes (…), leur configuration n’apparaissant pas satisfaisante humainement ». Enfin, trois ou quatre détenus sont logés dans des cellules de 6 m2 conçues pour abriter, au mieux, deux prisonniers.

La conclusion du rapport de Me Verrier est sans appel : « un nouvel établissement doit être construit dans les plus brefs délais ». Un constat largement partagé à Nice… depuis plus de vingt-cinq ans. Dès le premier mandat de Jacques Peyrat, élu en 1995 un an après son départ du Front national, l’idée d’une nouvelle prison avait été évoquée. En vain, jusque-là. Ces dernières années, rapporte Nice-Matin, différents projets ont capoté, soit pour des raisons techniques, soit à cause de l’opposition d’élus locaux – les prisons, c’est comme les éoliennes : tout le monde en veut, mais pas chez soi.

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