[VIDEO] Guerre en Ukraine : un dépôt de carburant en Russie touché par des frappes ukrainiennes

Pour la première fois depuis le 24 février, l’armée ukrainienne aurait conduit une attaque en territoire russe. Les habitants de Marioupol sont en attente d’une évacuation qui doit se faire vendredi matin. Occidentaux et Ukrainiens craignent une diversion, annonciatrice d’un conflit appelé à durer.

Par : JN-William L.G., Directeur de publication de 01topinfo avec lemonde.fr

Plus d’informations sur la frappe d’un dépôt de carburant à Belgorod, en Russie

Pour la première fois depuis le début de « l’opération spéciale » menée par la Russie en Ukraine, le 24 février, l’armée ukrainienne aurait conduit une attaque en territoire russe, vendredi matin. Un dépôt de pétrole situé dans la ville de Belgorod, toute proche de la frontière ukrainienne, a été visé, provoquant plusieurs explosions et un incendie important.

La réalité des frappes ne fait aucun doute, ce qui explique probablement que les autorités russes n’aient pas cherché à temporiser ou à dissimuler les faits. Plusieurs chaînes Telegram locales, mais aussi celle du média Baza, bien introduit dans les milieux sécuritaires russes, ont publié des vidéos où l’on voit nettement des roquettes frapper l’objectif, avant le lever du jour. Sur l’une de ces vidéos, deux hélicoptères d’attaque sont visibles.

L’hypothèse d’une opération ukrainienne, très probable, a été rapidement reprise par les autorités russes. « Un incendie dans un dépôt de pétrole a été causé par une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l’armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à basse altitude », a indiqué sur son compte Telegram le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.

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Selon la même source, deux personnes travaillant sur ce dépôt géré par l’entreprise Rosneft auraient été blessés. Le ministère des situations d’urgence russe a affirmé que 170 secouristes ont été dépêchés sur place. Vendredi matin, après le lever du jour, un incendie important était toujours visible sur place, avec au moins huit réservoirs en train de brûler. Les habitants de trois rues voisines ont été évacués.

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Depuis le 24 février, les aéroports de plusieurs régions méridionales russes, dont Belgorod, ont été fermés. La ville elle-même se trouve à une vingtaine de kilomètres de la frontière, juste au nord de la ville ukrainienne de Kharkiv. Mercredi, un autre événement troublant s’y était produit, avec l’explosion d’un dépôt de munitions. Les autorités avaient alors parlé d’une « erreur humaine » ayant provoqué un incendie, sans que rien ne puisse remettre en cause cette version.

Depuis la fin de février, des roquettes isolées se sont aussi abattues à plusieurs reprises en territoire russe, sans qu’il soit possible d’en identifier la provenance. Avant le déclenchement du conflit, à l’époque où Moscou cherchait encore un prétexte pour déclencher son opération, les autorités russes avaient assuré avoir repoussé une attaque terrestre ukrainienne, utilisant des images visiblement mises en scène.

Benoît Vitkine (Moscou, correspondant) […]

(SOURCE) : lemonde.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET