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Ukraine : Zelensky au Conseil de sécurité de l’ONU, Boutcha, redéploiement russe... le point au 41e jour du conflit

Tandis que les survivants de l’enfer de Boutcha rendent peu à peu compte des atrocités auxquelles ils ont assisté pendant plus d’un mois d’occupation russe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky se fait le relai de cette barbarie devant le Conseil de sécurité de l’ONU ce mardi.

Image d'illustration

Dans un apparent silence de l’armée russe, recentrée sur l’est de l’Ukraine ou retirée en Biélorussie pour repenser un redéploiement stratégique, l’Ukraine envahie depuis voilà 41 jours prend peu à peu mesure de l’effroi causé sur son sol. À Boutcha et dans d’autres villes de la périphérie de Kiev, les familles pleurent leurs proches perdus dans des attaques d’une immense barbarie. Les alliés de l’Ukraine réfléchissent aux meilleures manières de sanctionner plus fort le Kremlin, qui refuse de porter la responsabilité de ces crimes. Il est fort à parier que le président ukrainien, attendu devant le Conseil de sécurité de l’ONU ce mardi après-midi, encouragera le renfort de ces sanctions. On fait le point sur la situation.

Zelensky devant le Conseil de sécurité de l’ONU

Le président ukrainien va intervenir ce mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU qui débute à 16 heures, heure de Paris. C’est la première fois que Volodymyr Zelensky s’adresse directement devant cette instance depuis l’invasion de son pays par la Russie. Un pan de son discours sera nécessairement consacré à Boutcha, commune martyre de la banlieue de Kiev qui, comme d’autres localités voisines, a vu sa population civile périr dans des atrocités indicibles, dont le Kremlin continue de nier, ce mardi, la responsabilité.

« Le temps viendra quand chaque Russe apprendra toute la vérité sur qui d’entre leurs compatriotes a tué. Qui a donné les ordres », a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée dans la nuit de lundi à mardi, appelant à renforcer les sanctions contre Moscou et à livrer davantage d’armements à son pays. La veille, lundi, le président ukrainien s’était déplacé à Boutcha. Ce massacre « sera reconnu par le monde comme un génocide », avait-il lancé.

La Russie nie toujours le massacre de Boutcha

Après la découverte d’un grand nombre de cadavres dans des villes de la banlieue de la capitale ukrainienne désertées par les forces russes, les habitants dénoncent des « crimes de guerre ». Le Parisien a rencontré Valentina, qui a perdu sa belle-fille Margarita, 34 ans, et ses petits-fils, Matvey et Klim, 10 ans et 4 ans, abattus alors qu’ils tentaient de fuir. Un voisin de Valentina a essayé d’aller récupérer leurs dépouilles, à 2 km de chez Valentina. Une sépulture leur a été créée dans l’urgence, mais son voisin n’ose pas dire à la babouchka ses doutes. « Si ça se trouve, il n’y a pas Margarita. Ou alors c’est le corps du petit qui a été mangé par les chiens. Je ne sais pas », souffle-t-il, après avoir récupéré des dépouilles méconnaissables.

Des images satellite publiées lundi par la société américaine Maxar Technologies mettent à mal les affirmations russes selon lesquelles les cadavres de personnes en vêtements civils trouvés dans la ville ukrainienne de Boutcha y ont été placés après que les troupes russes ont évacué les lieux. La Russie a accusé les autorités ukrainiennes de préparer des « mises en scène » de civils tués par les forces de Moscou dans plusieurs villes, en pleine indignation internationale. Moscou continue de nier sa responsabilité dans le massacre de Boutcha, réfutant les accusations de crimes de guerre.

La crainte d’une «attaque massive» à l’est

Selon Kiev, les forces russes pourraient revenir plus fort et causer de nouvelles attaques redoutables. Les forces russes « se préparent à une attaque massive » contre les troupes ukrainiennes dans la région de Louhansk, dans l’est de l’Ukraine, a annoncé lundi son gouverneur, Serguiï Gaïdaï. « Nous voyons que des équipements arrivent de différentes directions, qu’ils (les Russes) amènent des hommes, qu’ils apportent du carburant », a-t-il déclaré dans un message vidéo.

La Russie se renforce pour « prendre le contrôle de l’ensemble du Donbass », dans l’est de l’Ukraine, et réaliser « un pont terrestre avec la Crimée », annexée par Moscou en 2014, a affirmé mardi le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg. « Nous sommes dans une phase cruciale de la guerre », a-t-il averti. « Nous continuons à les voir se réorganiser au Bélarus », a précisé lundi un responsable américain, au sujet du retrait des troupes russes de la banlieue de Kiev. « Ce que nous continuons à penser, c’est qu’ils vont se rééquiper, se réapprovisionner et peut-être même recevoir des renforts, avant d’être renvoyés en Ukraine pour combattre ailleurs », a-t-il ajouté.

De nouvelles sanctions prises contre la Russie

La Commission européenne a proposé mardi aux Vingt-Sept de durcir les sanctions contre Moscou, en arrêtant leurs achats de charbon russe, qui représentent 45 % des importations de l’UE, et en fermant les ports européens aux bateaux opérés par des Russes.

[ ▶ NOTRE DOSSIER SUR LA GUERRE EN UKRAINE⚡️]

L’ambassadeur russe à Paris a été convoqué au Quai d’Orsay ce mardi, non pas en vue d’une expulsion mais a minima pour lui notifier officiellement les dernières décisions prises par Paris à l’égard de Moscou. La veille, le ministère des Affaires étrangères a annoncé l’expulsion de 35 Russes sous statut diplomatique « dont les activités sont contraires à ceux de la France ». L’Allemagne, l’Italie ou encore le Danemark ont pris des mesures similaires. Un « manque de clairvoyance », a dénoncé la Russie.

Les Etats-Unis, eux, n’autorisent plus, à partir de ce mardi, la Russie à rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines à partir de mardi, renforçant la pression et faisant croître le risque d’un défaut de paiement russe. Moscou « doit choisir entre vider ses réserves de dollars restantes ou (utiliser) de nouveaux revenus entrants, ou faire défaut », a indiqué un porte-parole du Trésor américain.


(SOURCE) : leparisien.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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