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McKinsey Gate : Des cabinets de conseil privés visés par une enquête du PNF

Un rapport de la Commission d'enquête du Sénat a mis en lumière les recours très nombreux à ces cabinets privés pendant le quinquennat d'Emmanuel Macron.

Image d'illustration

L’affaire McKinsey dans le viseur de la justice. Une enquête sur les cabinets de conseils privés a été ouverte par le Parquet national financier le 31 mars pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, indique l’institution judiciaire dans un communiqué ce 6 avril.

L’ouverture de cette enquête fait suite aux révélations de la Commission d’enquête du Sénat sur les recours fréquents et onéreux du gouvernement à ces cabinets. Parmi les sociétés épinglées, les sénateurs pointaient particulièrement la compagnie McKinsey, soupçonnée de n’avoir pas payé d’impôts en France entre 2011 et 2020 en dépit des sommes importantes reçues.

L’enquête du PNF, ouverte après “des vérifications”, a été confiée au Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF), précise Jean-François Bohnert dans ce communiqué qui ne mentionne pas le nom de McKinsey. Dans un communiqué, le président de la commission d’enquête Arnaud Bazin (LR) et la rapporteur Éliane Assassi (PCF) ont “pris acte” de l’ouverture de l’enquête qui “confirme la rigueur et le sérieux” de leurs travaux.



“Ce cabinet de conseil paiera ce qu’il doit payer” assure Attal

Face au tollé provoqué, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a assuré que la situation fiscale de McKinsey serait étudiée: “Toutes les procédures sont déjà engagées par la direction générale des Finances publiques, McKinsey paiera”, déclarait-il le 20 mars dans l’émission Grand Jury pour RTL/Le Figaro/LCI.

Lors d’une conférence de presse dix jours plus tard, le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt annonçait qu’une “opération de contrôle” avait été lancée fin 2021. Sans plus de précisions sur les conclusions obtenues.

À la sortie du Conseil des ministres ce mercredi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s’est retranché sur cette ligne de défense. “Depuis le début, nous appelons à ce que toute la vérité soit faite sur les pratiques fiscales”, a-t-il assuré. “L’enquête ouverte par le PNF s’insrit dans cette même ligne et dans cette même démarche. Je veux redire ce que Bruno Le Maire a dit: ‘ce cabinet de conseil paiera ce qu’il doit payer’”, ajoute-t-il.

Il s’est refusé à tout commentaire supplémentaire, arguant “des inspections et des enquetes en cours.”

Un recours assumé aux cabinets

Mc Kinsey s’était défendu en déclarant dès le 26 mars que “sa filiale de mise en œuvre a payé 6 ans l’impôt sur les sociétés”. Une affirmation balayée quelques jours plus tard par Arnaud Bazin, président de la commission d’enquête: “Nous sommes allés aux services fiscaux, pour nous faire confirmer ce que nous avions eu comme écrits de leur part, à savoir que McKinsey Compagnie et McKinsey SAS, les deux sociétés repérées par Bercy sur notre demande, n’ont pas payé un euro d’impôts pendant les 10 années passées. C’est un fait établi”, assenait-il fin mars.

Dans une tribune diffusée dans Marianne le 5 avril, des magistrats jugeaient “anormal” qu’aucune enquête n’ait été ouverte sur “ce qui pourrait être un véritable scandale d’État”. Parmi les points susceptibles d’“attirer l’attention de tout magistrat du parquet”, ils évoquaient l’éventualité d’une fraude fiscale, le processus d’attribution de ces marchés et “la réalité” des prestations rémunérées.

Au-delà de la seule question des impôts, l’opposition est vent debout contre cette pratique du quinquennat Macron. À quelques jours du premier tour, le sujet est devenu un angle d’attaque pour les adversaires du président.



Le gouvernement s’était justifié en affirmant que ces recours étaient “utiles” et “habituels”. “S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal”, a rétorqué dimanche 27 mars Emmanuel Macron à ceux qui lui reprochent ces nombreux contrats. Le président candidat a estimé notamment que le non-paiement de l’impôt sur les sociétés par McKinsey s’expliquait par les règles fiscales en vigueur.

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