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Le Puy du fou accusé de véhiculer le « fantasme de la France chrétienne éternelle ! »

Dans un livre au titre sans équivoque « Le Puy du faux » publié jeudi 24 mars, quatre historiens dénoncent une prise de position partisane et conservatrice dans le récit du parc de Philippe de Villiers.

Image d'illustration

Ils ont apprécié la forme du spectacle, beaucoup moins le fond. Florian Besson, Mathilde Larrère, Guillaume Lancereau et Pauline Ducret, tous les quatre historiens, critiquent sévèrement, dans un livre, le narratif du Puy du Fou, coupable selon eux de véhiculer une version de l’Histoire « réactionnaire, monarchiste, royaliste, qui fait l’éloge du catholicisme et des valeurs traditionnelles ». « Il ne s’agit pas d’un discours historique, mais de propagande politique », affirme Florian Besson dans un entretien au Journal du dimanche publié samedi 26 mars.

Des spectacles « au service d’un discours »

Selon le docteur en histoire médiévale, le parc leur a répondu « en prétendant faire du divertissement et en criant au faux procès ». Mais il juge que le Puy du Fou ne peut être réduit à un simple parc d’attractions : « Le Puy du Fou accueille aussi des scolaires, vend des livrets à vocation pédagogique », rappelle Florian Besson, pointant de nombreuses erreurs historiques, dénoncées dans le livre « Le Puy du faux ».

Surtout, il juge ces erreurs volontaires, avec des spectacles de grande qualité, mais « mis au service d’un discours, qui émane d’un seul homme : c’est Philippe de Villiers ». Evoquant un tableau où les Gaulois chrétiens sont opposés aux envahisseurs romains païens, l’historien dénonce « un message totalement nationaliste, anachronique, qui est mis au service de ce fantasme de “la France chrétienne éternelle”». « Je ne pense pas que cela rentre tel quel dans la tête des gens », concède-t-il auprès du JDD, critiquant toutefois l’absence dans le programme du parc de « l’histoire sociale ou culturelle », des femmes et des minorités.

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