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Fils d’un ministre centrafricain, engagé dans l’armée française, soupçonné de trafic d’armes, Néhémie voulait intégrer les forces spéciales

Le caporal-chef soupçonné d’être un intermédiaire entre des voyous franciliens et des collectionneurs d’armes est un fils de ministre qui rêvait d’intégrer la DGSE.

Image d'illustration

Quelle est la personnalité de Néhémie, ce militaire de 32 ans, aujourd’hui emprisonné à Villepinte (Seine-Saint-Denis) pour une affaire de trafic d’armes, mis en examen, en janvier 2021 à Paris, pour association de malfaiteurs et trafic d’armes en compagnie de quinze autres hommes, âgés de 26 à 58 ans. Devant ses juges, il se souvient de son enfance comme « d’une très bonne époque durant laquelle, il s’est fait de nombreux amis. ». Néhémie est né de parents centrafricains qui ont d’abord posé leurs valises à Montreuil avant de déménager dans un autre logement HLM plus près du périphérique.

« J’ai grandi dans cette ville, j’y ai toutes mes attaches », constate-t-il. L’un de ses voisins et ami estime qu’il « est très fidèle. On peut compter sur lui, toujours dans la bonne humeur. Mais il est aussi un peu réservé, indécis et il a du mal à se dévoiler ». Sa mère le décrit comme un fils « très serviable et discret… ». Sa trop grande loyauté envers ses proches de l’armée et des quartiers l’a-t-elle poussé à la faute ? Ou est-ce, comme le pensent la police et la justice, parce qu’il était mué par l’appât du gain qu’il serait devenu trafiquant d’armes de guerre ?

Fils de ministre centrafricain

En 1998, alors âgé de 11 ans, le garçon quitte la région parisienne pour vivre à Bangui car son père, engagé en politique, est devenu ministre de l’Urbanisme de son pays. La famille vit dans une belle maison avec des domestiques, mais c’est aussi à cette période que ses parents se séparent. L’enfant reste trois ans en Afrique avant d’aller rejoindre sa mère revenue à Montreuil.

Néhémie adore sa maman. Chrétienne, très croyante, elle lui a transmis une très bonne éducation et des valeurs basées sur la confiance. « C’est tout pour moi, elle est gentille, c’est une copine. Ma confidente », raconte-t-il aux magistrats avant d’expliquer que cette femme qui travaille comme aide ménagère « à toujours tout fait pour subvenir aux besoins de ses trois enfants qui ne manquaient de rien ».

Le soldat se souvient de son père comme d’une figure sévère et charismatique qui n’a pas vraiment assumé son rôle à l’égard des siens après la séparation. En 2004, sa mère l’envoie vivre chez des cousins en Mauritanie pour le préserver de la mauvaise influence des délinquants de la ville. Il fréquente le lycée de Nouakchott mais ne parvient pas à décrocher son baccalauréat. Néhémie revient en France sans diplôme. Il livre des pizzas avant de travailler dans la sécurité. Un drame survient dans sa vie lorsque son frère aîné se tue lors d’un accident de voiture survenue peu après sa sortie de prison.

Le soldat part à quatre reprises en opération extérieure

En 2011, il a 21 ans et s’engage sous les drapeaux. Il est affecté à la base d’hélicoptère d’Étain (Meuse). « Je me suis engagé parce qu’il y avait des valeurs morales, le côté sportif et aventurier », explique-t-il. Le militaire y occupe plusieurs fonctions, documentaliste puis pompier aéronautique. Sa mère estime que son fils est épanoui dans l’armée qu’il considère comme sa seconde famille. Le soldat part à quatre reprises en opération extérieure à Djibouti, au Mali et en Côte d’Ivoire. Il assurera aussi des missions de sécurisation « Sentinelle » en France. Néhémie caressait le projet d’entrer dans les forces de spéciales ou à la DGSE (direction générale de la sécurité extérieure). Mais il sera muté en 2020 à l’hôtel de Brienne, siège du ministère où il travaille comme chauffeur pour les conseillers du ministre.

Un compagnon décrit comme jaloux et violent

Du point de vue sentimental, deux femmes ont compté dans sa vie. La première lui a donné une petite fille avant leur séparation. Le caporal s’en occupe et c’est pour cette raison qu’il a préféré travailler à Paris. Cette ex-compagne le décrit comme « jaloux, violent et infidèle ». Sa nouvelle petite amie décrit une relation toxique et passionnée avec Néhémie qui en venait parfois aux mains. Lors de son passage à l’armée le jeune homme a réalisé plusieurs formations dans la sécurité. Il espère pouvoir terminer son engagement et à l’issue, il projette de monter une société de transport.


(SOURCE) : leparisien.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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