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« Riposa in pace ! » Mort d'Yvan Colonna : quatre questions sur l'assassin djihadiste du militant indépendantiste

Yvan Colonna, militant indépendantiste corse reconnu coupable de l’assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998, a été agressé le 2 mars dernier par un détenu à la prison d'Arles. Dans le coma depuis, il est décédé ce lundi 21 mars.

Image d'illustration

Le détenu corse Yvan Colonna, très grièvement blessé par un autre détenu à la prison d’Arles le 2 mars dernier, et qui se trouvait depuis dans le coma, est décédé ce lundi 21 mars à Marseille. Retour en quatre points sur la mort du militant indépendantiste, reconnu coupable de l'assassinat du préfet Erignac.

• Comment est-il mort ?

Yvan Colonna a été agressé, mercredi 2 mars, par un détenu condamné pour terrorisme, alors qu'il faisait de la musculation seul. Il a été victime "d'une strangulation à mains nues puis d'un étouffement", comme l'avait indiqué à l'époque le procureur de Tarascon. "L'agresseur supposé, lui-même détenu, assurait un service d'entretien en qualité d'auxiliaire d'étage au moment des faits." Dans le coma pendant plusieurs semaines, il est finalement décédé ce lundi.

• Qui est son meurtrier présumé ?

Franck Elong Abé, un Camerounais de 36 ans détenu à la prison d'Arles pour des faits de terrorisme, est soupçonné d'être l'agresseur d'Yvan Colonna. Comme le rapporte BFMTV, celui s'est expliqué lors de sa garde à vue. Tout aurait commencé après une discussion avec le détenu corse. Les deux hommes auraient échangé sur la religion dans un local de cuisine de la prison et selon BFMTV l'indépendantiste corse aurait affirmé : "Je crache sur Dieu".

Frank Elong Abe n'aurait pas supporté ces mots. Il aurait quitté la pièce et expliqué à un autre détenu ne plus vouloir croiser Yvan Colonna, alors même que les deux hommes avaient pour habitude de courir ensemble. "J'ai agi par amour, comme un crime passionnel. Je voulais venger Dieu", a expliqué Frank Elong Abe. "Je n'ai personne d'autre que Dieu dans ma vie. S'en prendre à Dieu, c'est sacré, cracher sur Dieu, c'est renier son caractère sacré", a-t-il confié aux policiers dans des propos rapportés par BFMTV. Il a cependant affirmé que son geste n'avait aucun caractère terroriste.

• Quelles suites à cette agression ?

Dès le lendemain de l'agression, Franck Elong Abé a été entendu à Marseille par les enquêteurs de la police judiciaire, en charge de cette enquête pour "tentative d'assassinat", jusqu'à ce que le parquet antiterroriste s'en saisisse et annonce l'ouverture d'une enquête pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste".

Des manifestations de soutien à Yvan Colonna ont eu lieu au fil des semaines en Corse. Des manifestations en marge desquelles des incidents, parfois violents, ont eu lieu. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est alors rendu sur l'Ile-de-beauté la semaine dernière, qualifiant au passage l'agression du détenu corse de "manifestement terroriste". Il a également annoncé, à l'occasion de cette visite, "être prêt à aller jusqu'à l'autonomie" de la Corse, avant d'assurer ce lundi sur RTL que "la Corse resterait française"

• Que pourrait déclencher la mort d'Yvan Colonna ?

Dès l'agression d'Yvan Colonna, la colère s'est rapidement emparée de la Corse, où était demandé de longue date son rapprochement dans une prison de l'île. Le parti autonomiste du président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni, Femu a Corsica, avait ensuite accusé l'Etat français de porter "une responsabilité majeure, accablante", dans l'agression.



Les émeutes pourraient reprendre de plus belle, comme lors des premiers jours qui ont suivi l'agression où de violents affrontements sur le cours Napoléon et place du Diamant à Ajaccio ont eu lieu ; les manifestants scandant également "Statu francesu assassinu!", "Etat français assassin", pour dénoncer "l'impunité de l'Etat français". Des mobilisations où la jeunesse corse s'était également mobilisée. Un ferry avait d'ailleurs été empêché par des nationalistes d'accoster en Corse, avec plus de 250 personnes à bord.

Le Front de libération nationale corse (FLNC), groupe indépendantiste clandestin, pourrait d’ores et déjà appeler à reprendre les mobilisations. Des appels à manifester ont été lancés pour ce mardi 22 mars.


(SOURCE) : ladepeche.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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