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MCKINSEY GATE : CONTRATS JUTEUX AVEC L'ETAT, SOUPÇONS D'OPTIMISATION FISCALE... TOUT SAVOIR SUR L'AFFAIRE

A deux semaines du premier tour, le recours du gouvernement au cabinet de conseil McKinsey & Company agite la campagne.

Image d'illustration

Dans un rapport remis le 17 mars, une commission d'enquête sénatoriale a dénoncé le «phénomène tentaculaire» des cabinets privés de conseil qui exerceraient une «influence croissante sur les politiques publiques». Parmi ces sociétés, le cabinet McKinsey se trouve au cœur de la polémique, notamment à cause de ses pratiques fiscales.

• C'EST QUOI, MCKINSEY ?

McKinsey & Company est un cabinet de conseil, c'est-à-dire une société rémunérée par des entreprises ou des administrations pour remplir des missions spécifiques ou fournir une analyse sur un sujet donné.

Basé à New York, McKinsey & Company est présent dans 65 pays du monde et employait 470 conseillers dans sa filiale française en 2019.

En février 2021, une enquête du Monde révélait les liens anciens qui unissent McKinsey et Emmanuel Macron. Plusieurs membres de ce cabinet auraient notamment assisté le chef de l'Etat durant sa campagne présidentielle de 2017.

• POURQUOI LE GOUVERNEMENT A-T-IL EU RECOURS À CE CABINET ?

McKinsey a accompagné le gouvernement tout au long de la crise sanitaire. 12,33 millions d’euros ont été dépensés pour ses services sur la période. McKinsey a particulièrement été mis à contribution pour mettre en place la stratégie vaccinale, critiquée à ses débuts pour sa lenteur.

Le gouvernement a aussi eu recours au cabinet pour remédier à des difficultés informatiques liées à la réforme des APL. Un travail rémunéré 4 millions d'euros.

Le cabinet s'est vu confier des missions plus obscures, dont une étude de cas sur les «évolutions du métier d'enseignant» pour laquelle il a obtenu un contrat de 500.000 euros. Interrogé à ce sujet au Sénat par Eliane Assassi, sénatrice communiste et rapporteure de la commission d’enquête sur l’influence des cabinets de conseil, le directeur associé de McKinsey France Karim Tadjeddine n'a pas su dire à quoi avait abouti ce travail. Une séquence qui avait créé la polémique.

• QU'EST-IL REPROCHÉ À MCKINSEY ?

Outre un manque de visibilité sur les résultats concrets des différents travaux commandés à McKinsey, le rapport sénatorial pointe les pratiques fiscales de la filiale française du cabinet.

«Le cabinet McKinsey est bien assujetti à l’impôt sur les sociétés en France mais ses versements s’établissent à zéro euro depuis au moins 10 ans, alors que son chiffre d’affaires sur le territoire national atteint 329 millions d’euros en 2020, dont environ 5 % dans le secteur public, et qu’il y emploie environ 600 salariés», accuse le rapport. Des accusations rejetées par le cabinet.

Alors que Karim Tadjeddine avait déclaré devant la Commission d'enquête que son employeur s'acquittait bien de l'impôt sur les sociétés en France, le Sénat a saisi la justice pour «faux témoignage».

• MCKINSEY EST-IL LE SEUL CABINET UTILISÉ PAR LE GOUVERNEMENT ?

Eurogroup, Capgemini, Ernst & Young, Accenture... La liste des cabinets utilisés par le gouvernement est longue.

Selon la Commission d'enquête du Sénat, les contrats de l'Etat avec ces cabinets ont «plus que doublé» entre 2018 et 2021, atteignant un record de plus d'un milliard d'euros en 2021.

Si Emmanuel Macron n'est pas le premier président à avoir recours au privé, cette pratique semble donc s'être accentuée sous son quinquennat, notamment depuis la crise sanitaire.

• COMMENT RÉAGIT LE GOUVERNEMENT ?

A deux semaines du premier tour, le sujet est politiquement sensible pour l'exécutif. A droite comme à gauche, l'opposition parle d'un «scandale» voire d'un «scandale d'Etat».

«S'y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal. On a l'impression qu'il y a des combines, c'est faux», a lancé dimanche Emmanuel Macron sur France 3. «Aucun contrat n'est passé dans la République sans qu'il respecte la règle des marchés publics», a-t-il martelé.

Bruno Le Maire a de son côté jugé «légitime» de faire appel à des cabinets pour des «missions ponctuelles». «Un Etat qui fonctionne bien, c’est un Etat recentré sur ses missions essentielles. Qu’on fasse appel à des spécialistes sur certains sujets, ça me paraît aussi un principe de bonne gestion», a-t-il justifié.

Concernant les accusations d'optimisation fiscale, le ministre a affirmé que McKinsey «paiera ce qu'il doit aux contribuables et à l’Etat français».


(SOURCE) : cnews.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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