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[VIDEO] « Contrôle des frontières » : en quoi consiste le conseil Schengen que Macron appelle de ses vœux ?

Le président a expliqué vouloir «reprendre en main le contrôle des frontières» de l'Europe avec des «mesures plus radicales». Ce conseil de Schengen permettrait de s'adapter à «une transformation [qui] fait de l'immigration une forme d'arme hybride».

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En campagne sans le dire, Emmanuel Macron a décidé de jouer sur le thème de l'immigration. Le président français – pas encore officiellement candidat à sa réélection – a proposé le 2 février que l'Union européenne crée dès le 3 mars un conseil de pilotage de l'espace Schengen doté d'un mécanisme d'intervention rapide, afin de mieux agir en cas de crise migratoire aux frontières extérieures de l'UE.

L'objectif : s'adapter à «une transformation qui est en cours, celle qui fait de l'immigration une forme d'arme hybride de puissances qui veulent nous déstabiliser», a-t-il asséné à Tourcoing (Nord), devant les ministres européens de l'Intérieur qui doivent plancher sur le sujet à Lille ce 3 février et le lendemain.

Le bras armé du nouveau conseil Schengen

Pour Emmanuel Macron, il s'agit de «reprendre en main le contrôle des frontières» de l'Europe avec des «mesures plus radicales».

La première priorité est de «remettre de la politique au cœur de la gouvernance de Schengen», a-t-il déclaré. «Nous souhaitons établir un véritable conseil Schengen pour piloter l'espace Schengen, à l'image de ce que nous avons su faire pour la zone euro», a expliqué le chef de l'Etat, déplorant l'absence «d'une réelle politique concertée d'anticipation et de planification» face aux crises aux frontières extérieures.

Un tel conseil, réunissant régulièrement les ministres compétents autour d'un «coordonnateur», pourrait se tenir pour la première fois dès le 3 mars, date de la prochaine réunion des ministres, a-t-il souhaité. «Ce conseil peut devenir le visage d'une Europe forte», a-t-il insisté.


La commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson a salué une «très bonne idée». «Il est je crois nécessaire que les Etats membres procèdent davantage à une évaluation entre pairs parce qu'ils dépendent les uns des autres», a déclaré à l'AFP la commissaire suédoise, qui a présenté à la mi-décembre une proposition de réforme pour renforcer Schengen. «Aujourd'hui nous avons de graves vulnérabilités. L'année dernière Frontex a estimé que 39 millions de gens étaient entrés dans l'espace Schengen sans avoir fait l'objet de vérifications dans le Système d'information Schengen», a-t-elle expliqué.

Un sommet entre l'Union africaine et l'UE mi-février en vue

Autre préconisation développée par Emmanuel Macron, la création «d'un mécanisme de solidarité et d'intervention rapide en cas de crise aux frontières extérieures de l'Union». «Cette plateforme serait, au fond, le bras armé du nouveau conseil Schengen sur le terrain», a expliqué le président français. Elle permettrait une «mobilisation rapide des ressources européennes et bilatérales dans les situations de crise, en complémentarité de l'action de Frontex».

Troisième proposition : «se doter d'une politique commune d'asile et d'immigration». Conscient des divisions entre pays européens à ce sujet, il a proposé une approche progressive, en commençant par un soutien financier aux pays de première arrivée des migrants. Son objectif, «une convergence accrue des système d'asile», en commençant par régler «les dysfonctionnements évidents des règlements de Dublin».

Enfin, l'UE doit appliquer «une politique plus opérationnelle et plus unie» en matière d'expulsion des migrants illégaux vers leur pays d'origine. «Ceci suppose de travailler avec les pays de départ et de transit» pour «adapter notre politique de visas à l'égard de pays tiers non coopératifs en matière de réadmission, mais de manière européenne et coordonnée». Le sommet entre l'Union africaine et l'Union européenne les 17 et 18 février «sera l'occasion d'une impulsion forte en la matière», a-t-il précisé.

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