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Pour le député LFI François Ruffin, « le problème de la police, c’est qui tient le bras qui tient la matraque ! »

Le député LFI, invité d’Apolline Matin sur BFMTV, a fait part de ses réflexions sur certains thèmes de la campagne. Au programme : blocage des prix, Alstom, le scandale des EHPAD et la police. Fidèle à lui-même, il a livré une pensée radicale, mais toujours ancrée dans le réel.

Image d'illustration

C’est un François Ruffin en grande forme qui nous a été donné à voir ce matin sur BFMTV. Le député de la France insoumise a commencé son intervention en rappelant ce qu’il se passe au Canada, où le « convoi de la liberté » - près de cinq cents camions - ont pris d’assaut les routes de la capitale pour manifester contre les restrictions sanitaires, si bien que le maire de la ville, complètement dépassé, a décrété l’état d’urgence. Le député LFI s’est permis de faire un parallèle avec la France : « Si le convoi arrive pour faire le siège de Total à la Défense, j’y serai très favorable », ajoutant qu’il irait « soutenir les personnes qui viennent réclamer que les dividendes de Total ne servent pas qu’aux actionnaires mais aux salariés, aux automobilistes et au fisc français. »

Appel à la révolte ou simple politique-fiction, toujours est-il que François Ruffin a fustigé l’inactivité du gouvernement et exprimé son mécontentement face aux bénéfices engrangés par l’entreprise pétrolière. Sur ce même sujet, il a rappelé qu’ « aujourd’hui, c’est 15 milliards de bénéfices pour Total », que l’ « essentiel va partir aux actionnaires » et terminant, colère : « C’est un formidable pillage de l’économie française ; 135 milliards rien que pour le CAC 40, vous imaginez ? » Le député a demandé également au gouvernement de « bloquer les dividendes et les prix à la pompe », une mesure que Jean-Luc Mélenchon avait défendu sur TF1 le dimanche 6 février.

Pour un référendum sur l'énergie

Autre sujet abordé par Apolline de Malherbe : le nucléaire. Mais François Ruffin a tenu à faire une parenthèse et a embrayé sur l’affaire Alstom, où quand « Macron a soldé avec ses petits copains à ses amis des pays entiers un fleuron français à General Electric, rendant service à Bouygues avec des faits litigieux […] l’aberration c’est qu’on l’a cédé aux Américains. » Il a enchaîné ensuite sur le programme nucléaire de Jean-Luc Mélenchon et s'est dit contre une « relance nucléaire », tout en expliquant vouloir faire de sa priorité absolue « un secteur public du nucléaire ». Sa mesure phare ? « Aller vers beaucoup moins de sous-traitance nucléaire pour sécuriser salariés et centrales », tout cela par le biais d’un référendum populaire afin que les citoyens puissent choisir l’énergie qu’ils veulent.

La polémique Korian-Orpea s’est également glissée dans l’entretien. Face aux nombreux témoignages de familles de personnes âgées placées en EHPAD, le député a attaqué l’inaction gouvernementale et « réclame la réquisition d’Orpea, c’est-à-dire prendre les maisons et les mettre dans les mains d’associations ou de l’Etat afin que les actionnaires ne touchent pas un euro, puisqu’ils ont touché des dividendes sur la maltraitance des personnes âgées. » Il a toutefois atténué son propos contre le secteur privé en disant que les EHPAD publics n’étaient pas satisfaisants non plus.

Enfin, le clou de son intervention : la police. Si la France Insoumise a souvent été taxée de « parti anti-flics » au vu de ses discours et de son refus de condamner certaines insultes (voire, parfois, exactions) commises envers les forces de l’ordre – comme ce fut le cas lors de la Fête de l’Humanité lorsque Jean-Luc Mélenchon avait refusé de condamner le chant « tout le monde déteste la police » -, François Ruffin a tenu un autre discours. Il a commencé en se moment mal à l’aise, puis a fini par répondre après que la journaliste l'ait relancé : « Aujourd’hui, il n’y a pas d’objectifs posés par le ministère de l’Intérieur aux policiers. Quelle est la ligne de conduite ? Je pense qu’on [LFI] ferait mieux que le gouvernement. L’objectif c’est d’aller vers une police de la confiance. Je pense qu’il y a un malaise de la police qui nait du fait qu’on ne lui fixe pas d’objectifs. »

Le député a dressé ensuite un parallèle entre la police et la politique, prenant en toile de fond la crise des gilets jaunes et a livré son analyse : « Il y a un problème avec l’usage politique qu’on a fait de la police. On l’a vu pendant les gilets jaunes. On a imposé la peur, avec un traitement qui a fait des blessés et des éborgnés. Le problème c’est qui tient le bras, qui tient la matraque. Je parle avec des policiers, je joue même parfois au football le dimanche avec certains et je peux vous dire qu’eux-mêmes ont regretté cet usage politique de la police. » Aucune haine contre les policiers, au contraire, de la compréhension face à des choses qui les dépassent, une rareté dans les rangs de la France Insoumise.


(SOURCE) : parismatch.com SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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