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Présidentielle 2022 : « L’élection ne doit pas être confisquée… » La crainte d’une campagne anesthésiée par le Covid

Les candidats craignent une nouvelle présidentielle gâchée, après un scrutin de 2017 pollué par les affaires de François Fillon

Image d'illustration

L’ESSENTIEL

  1. Le variant Omicron a entraîné un rebond de l’épidémie de coronavirus et monopolise les débats politiques en ce début de campagne.
  2. L’opposition accuse le président de la République « d’instrumentaliser » la crise sanitaire.
  3. Les candidats craignent une campagne vampirisée par le Covid-19, après un scrutin 2017 déjà pollué par l’affaire François Fillon.

La présidentielle de 2022 réussira-t-elle à s’émanciper du coronavirus ? En raison de l'épidémie, la campagne ne ressemble déjà à aucune autre : meetings annulés, politiques testés positifs, monopolisation du débat… A trois mois du premier tour, le Covid-19 n’en finit plus de gâcher la fête. Mardi, le Premier ministre Jean Castex a installé une instance de dialogue pour tenter de rassurer les candidats sur le déroulement des semaines à venir. Mais au-delà de l’aspect technique, une autre crainte demeure : la perspective d’une campagne anesthésiée, où l’épidémie n’en finirait plus de dicter son agenda.

« Une campagne 100 % Covid serait dramatique pour le pays »

La primaire écologiste, l’émergence d'Eric Zemmour puis le congrès de LR ont animé ce début de campagne, mais la reprise épidémique liée au variant Omicron semble désormais balayer toutes les autres thématiques. « La campagne est pour l’instant phagocytée par le Covid-19, ça empêche les autres thèmes d’émerger. On teste régulièrement les sujets de conversation des Français. Dans notre sondage de mardi, on voit que les cinq sujets en tête sont liés à l’épidémie », confirme Frédéric Dabi, directeur général opinion de l’Ifop.

« En ce moment, il est difficile d’être audible sur autre chose que le sanitaire. Sur les plateaux, on me dit que les gens ne veulent entendre parler que de ça… », regrette Sébastien Chenu, député RN et porte-parole de Marine Le Pen. « Mais une campagne 100 % Covid serait dramatique pour le pays. Les gens auraient le sentiment de s’être fait voler l’élection. »

Les candidats sont d’autant plus inquiets que lors du dernier scrutin présidentiel, les affaires de François Fillon avaient déjà pollué la campagne. « L’élection de 2017 a été confisquée par l’agenda judiciaire, celle de 2022 ne doit pas être confisquée par l’agenda sanitaire. Lors de ses déplacements, Valérie Pécresse tente d’imposer ses sujets, sur la sécurité notamment, mais c’est plus difficile car Emmanuel Macron cherche à faire du Covid le seul thème de campagne », cible Guilhem Carayon, porte-parole de la candidate LR.

« Quand il y a 300.000 cas par jour, ça ne vaut pas le coup d’en parler ? »

Dans l’opposition, on accuse le chef de l’Etat de tirer à son profit la crise sanitaire, en posant notamment le débat de manière très tranchée sur l’instauration du pass vaccinal. « Emmanuel Macron instrumentalise l’épidémie. En disant qu’il "emmerde" les non-vaccinés, il veut nous imposer ce sujet et un clivage mortifère, dénonce Antoine Diers, directeur adjoint de la stratégie de campagne d’Eric Zemmour. Mais l’élection ne peut pas être prise en otage par le gouvernement sur la crise sanitaire. Il est urgent de passer aux autres sujets : la sécurité, l’immigration, l’éducation, la ruralité… »

« Les débats sur la crise sanitaire et les leçons que le pays doit en tirer sont légitimes. Mais la pandémie n’efface pas les autres catastrophes auxquelles le pays est confronté, comme le réchauffement climatique. Ce n’est pas la pandémie qui occulte les autres enjeux mais la volonté d’un certain nombre de forces politiques, dont le président, pour éviter de parler du climat », soupire Delphine Batho, porte-parole de l’écologiste Yannick Jadot.

Des critiques balayées par les macronistes. « Quand il y a 300.000 cas par jour, ça ne vaut pas le coup d’en parler ? Quand les tests coûtent 1 milliard au contribuable en décembre, ça ne vaut pas le coup d’en parler ? Qui désorganisent l’école, les services publics, l’hôpital, si ce n’est l’épidémie et les non-vaccinés ? », interroge François Patriat, patron des sénateurs LREM. « Les oppositions sont encore atteintes d’une macronite aiguë car elles n’ont, en réalité, aucune idée à avancer ».

Sur le sanitaire, Emmanuel Macron semble intouchable

Alors, pour pousser leurs propres thématiques, les candidats s’organisent, multipliant les déplacements thématiques sur le terrain. Jean-Luc Mélenchon tiendra dimanche prochain un meeting « immersif et olfactif » pour capter l’intérêt des Français et des médias. « On soigne d’autant plus la manière dont on fait passer nos idées, et la technologie est une forme originale, confie Alexis Corbière, député et porte-parole du candidat insoumis. Il faut vaincre la démoralisation ambiante. Si l’épidémie est le sujet de conversation des Français, à nous de la politiser, d’en tirer les leçons, sur l’état des hôpitaux ou sur l’affaissement des services publics ».

Mais sur la question sanitaire, le président semble pour le moment intouchable. Selon un sondage Ifop publié dimanche, 57 % des Français estiment qu’aucun autre candidat ne ferait mieux qu’Emmanuel Macron dans la lutte contre l’épidémie. Alors que l’opposition presse le chef de l’Etat à être officiellement candidat, Sébastien Chenu ne se montre pas impatient. « Macron a tout intérêt à ce que le Covid domine la campagne, car il bénéficie en ce moment d’un phénomène de halo. Mais quand le débat reviendra sur les sujets du quotidien, il sera alors en difficulté ».


(SOURCE) : 20minutes.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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