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Jean-Guillaume Remise, conseiller régional RN quitte Marine Le Pen pour rejoindre Éric Zemmour

Conseiller régional RN en PACA depuis 2015, Jean-Guillaume Remise a décidé de rejoindre Éric Zemmour pour la prochaine échéance électorale. Il dénonce l'arme de diabolisation utilisée par le RN contre Zemmour et affirme que le candidat de Reconqûete est celui qui permettra de briser le “cordon sanitaire”. Tribune.

Image d'illustration

Depuis plus d’une décennie, je sers le Rassemblement National avec conviction. Je me dois pourtant de tenir désormais un discours de vérité, en faisant le choix de soutenir Éric Zemmour au premier tour de l’élection présidentielle. Franchir le Rubicon n’est jamais chose aisée. J’ai longtemps pesé cette décision. Elle n’est pas le fruit de l’aigreur ou de l’amertume. Elle est pleinement guidée par une certitude : Reconquête est le mouvement qui permettra à la droite de se défaire enfin du piège tendu par François Mitterrand.

Notre camp a vu sa conduite dictée par la gauche qui l’a durablement scindé en deux afin de se maintenir au pouvoir, tout en étant minoritaire dans la société française. En coupant l’électorat du Rassemblement National de celui de la droite dite de gouvernement, François Mitterrand savait qu’il diminuait les capacités de ses adversaires politiques à mener les réformes qui auraient permis à la France d’éviter de se retrouver dans la situation qu’elle affronte présentement. C’est-à-dire de s’effondrer de l’intérieur et d’être gouvernée de l’extérieur. Parallèlement, le RN a refusé d’assumer un positionnement à droite, draguant sans succès la gauche de la gauche. Nous sommes donc face à une équation intenable ; enfermés dans une niche sociologique exclusive qui empêche l’électorat de droite populaire de s’agréger aux autres Français. Ils partagent pourtant un même destin, ainsi qu’un socle commun d’idées et de réformes à mener. Eric Zemmour nous tend l’échelle pour sortir de cette prison, au moment précis où nos idées sont incontournables dans les esprits de l’électorat de droite. Reconquête et son leader sont une chance de transformer une majorité d’opinion en une majorité électorale.

« Marine Le Pen a, à cette occasion, rejoint la cohorte des bien-pensants »

J’ai par ailleurs constaté avec tristesse que Marine Le Pen et certains cadres du Rassemblement National utilisaient contre Éric Zemmour l’arme de la diabolisation, qui a fait tant de mal à notre pays, notre camp et la droite toute entière. Sur la question du handicap, par exemple, ses propos de bon sens partagés par de nombreux acteurs du secteur ont été dénoncés avec un cynisme et une malhonnêteté que je qualifierais de lamentables. Marine Le Pen a, à cette occasion, rejoint la cohorte des bien-pensants qui nous empêchent de dire les salutaires vérités que les Français doivent entendre. De la même manière, il est inacceptable qu’elle puisse affirmer que les soutiens d’Eric Zemmour espèrent une guerre civile. C’est précisément le contraire. Ils veulent que la France soit remise en ordre, afin que la prospérité et la sécurité ne soient plus de lointains souvenirs, mais bien les réalités de demain.

La mentalité obsidionale du Rassemblement National se manifeste aussi bien dans ses relations vis-à-vis de la société civile et de l’ensemble du paysage politique français que dans son fonctionnement interne étouffant, qui ne fait aucune place à la démocratie interne. C’est, je le crois, un comportement qui est en grande partie à l’origine de la « diabolisation » du mouvement et qui effraie les Français. Je ne suis pas le seul élu et cadre du parti à le penser, mais la peur des purges et des brimades récurrentes font qu’ils sont nombreux à se taire. Le RN a broyé pour des motifs fallacieux tellement de cadres par des procès quasi soviétiques qu’il ne regroupe désormais que des cadres et élus qui s’apparentent plus à un club de groupies hostiles à toutes les critiques, même exprimées de façon constructive. La mauvaise gestion des ressources humaines du RN explique pour une part l’émergence d’Eric Zemmour et de son parti dans le jeu politique. Les dirigeants du RN ne peuvent pas faire l’économie de se remettre en question.

« Nous devons faire maison commune et c’est l’offre d’Eric Zemmour »

Jusqu’alors ces cadres se retenaient aussi parce qu’il n’y avait pas d’alternative pour défendre leurs idées. Ce n’est plus le cas. Eric Zemmour a toujours défendu les causes qui nous tenaient à cœur. D’abord comme intellectuel et homme de médias. Il a ensuite poursuivi cet engagement dans l’arène politique avec un courage qui a forcé mon admiration. Se réunissent autour de lui des personnalités, des militants et des électeurs qui autrefois ne se parlaient pas, alors qu’ils partageaient l’essentiel des constats et des solutions. Enfin libérés de la pesanteur d’appareils qui ont lassé les Français, ils peuvent ensemble construire le grand parti de droite qui nous affranchit d’un politiquement correct devenu fou et du cloisonnement sociologique qui nous condamne à la rente politique … sans les victoires. Je veux revoir, comme lorsque j’étais petit au début des années 90, quand mon père m’amenait voir Philippe Séguin en meeting, communier dans un même mouvement le tourneur fraiseur et le notaire, y sentir l’odeur de fond d’étable de l’agriculteur qui à peine la dernière traite terminée rejoignait la réunion politique au côté du Shalimar de la femme du médecin. Nous devons faire maison commune et c’est l’offre d’Eric Zemmour.

Nous ne céderons plus à ces chantages. Pas par goût de la provocation, mais par amour de la vérité. Le souci des gens, ce n’est pas leur promettre des lendemains qui chantent à la façon du Parti communiste d’antan. Le souci des gens, c’est d’avoir la lucidité qui s’impose pour remettre la France sur les rails, et offrir aux générations futures un pays apaisé dans lequel la mobilité sociale ne sera pas un concept creux.

Je fais donc ce choix en responsabilité et dis à mes amis du RN que je leur garde mon amitié et le respect que l’on doit à tout militant pour un engagement qui nous a parfois couté bien plus que dans d’autres mouvements. Mais le temps est venu d’abattre ce mur qui a fait de nous un parti de la frustration : gagner dans les têtes mais perdre dans les urnes.

Zemmour nous propose le dépassement et le débat, en somme la liberté que le RN n’a pas pu ou voulu offrir. C’est cela qui mènera aux victoires pour le bien du pays. Il est plus que temps, rejoignez-nous !


L’auteur de la tribune précise qu’elle a été écrite le 26 janvier 2022, pour éviter les attaques du Rassemblement national et montrer que sa décision n’est pas liée au « quasi-ralliement » de Marion Maréchal.

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