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IMMIGRATION CLANDESTINE : 41 MILLIONS D'EUROS BLANCHIS DANS LE BTP

Dix personnes membres de la communauté pakistanaise ont été mises en examen, soupçonnées d'avoir participé à un réseau d'emploi de travailleurs sans papiers et d'avoir soustrait à l'économie légale plusieurs millions d'euros en deux ans via plusieurs sociétés écrans.

Image d'illustration

C'est la piste des faux papiers qui a mené les suspects à leurs pertes. En juin 2020, un renseignement sur des colis suspects alerte les policiers. En masse, des documents falsifiés arrivent du Pakistan via la Turquie et la Grèce.

Dans les cartons, des papiers correspondants à s'y méprendre aux documents officiels de pays de l'espace Schengen et notamment pour la France, des passeports, des cartes d'identité, des titres de séjour.

Au final, de quoi permettre le maintien sur le territoire français d'immigrés en situation irrégulière originaires du Pakistan. Explorant cette piste, les enquêteurs de l'Ocriest (Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre) et de l'OCRGDF (Office central pour la répression de la grande délinquance financière) mettent au jour un réseau d'exploitation de travailleurs clandestins opérant en Ile-de-France dans le secteur du BTP.

Ils découvrent ensuite une vingtaine de sociétés légales qui encaissent l'argent des chantiers. Mais derrière, les malfaiteurs ont monté une myriades de sociétés dites «taxi», permettant de réorienter les fonds vers près de 200 comptes bancaires ouverts avec des faux papiers.

De quoi permettre la décaisse des fonds, et de sortir l'argent du circuit légal pour payer en sous-main les travailleurs illégaux et envoyer le reste des gains à l'étranger.

DEUX FRÈRES DANS LE VISEUR

Les policiers suspectent deux frères d'être à la tête de ce réseau d'une dizaine de personnes qui ont, selon les premiers éléments de l'enquête, permis de blanchir 41 millions d'euros entre 2019 et 2021.

«C'est un business hyper-lucratif qui fonctionnait sur l'exploitation d'une main d'oeuvre corvéable à merci et silencieuse car en situation illégale», explique à CNEWS une source proche du dossier. «Ces montages financiers sont courants dans ce milieu du BTP. Ça montre la porosité entre les réseaux de blanchiment et l'immigration illégale».

Parmi les dix individus mis en examen notamment pour blanchiment de travail dissimulé, emploi d'étrangers sans titre et faux et usage de faux documents administratifs en bande organisée, certains étaient connus de la police et de la justice pour des faits similaires.

D'origine pakistanaise, âgés de 30 à 40 ans, ils ont été placés en détention provisoire le temps de la poursuite des investigations.

Les suspects ont été arrêtés le 10 janvier dernier dans le Val-d'Oise et en Seine-Saint-Denis, à Argenteuil notamment, Sevran, Le Bourget ou encore Tremblay-en-France. En perquisition, les enquêteurs ont saisi 157 faux documents d'identité ainsi que 120 moyens de paiement frauduleux.

Les policiers ont aussi trouvé 134.000 euros en espèce, saisi un million d'euros sur une quarantaine de comptes bancaires, mais également quatre véhicules dont une Maserati.


(SOURCE) : cnews.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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