France

[France][bsummary]

Europe

[Europe][bsummary]

International

[International][bsummary]

SCI-TECH

[SCI-TECH][bigposts]

Faits divers

[Faits divers][twocolumns]
Suivez nous sur :

« Edouard est un allié, pas un affidé » : entre Philippe et Macron, l'heure du bras de fer

L'ex-Premier ministre a été vivement échaudé par l'intervention du président dans le mariage annulé entre Horizons et Agir. Quid de son investissement dans la campagne ?

Image d'illustration

La trêve des confiseurs est aussi celle des vacheries. Malheureusement pour Edouard Philippe, la trêve ne dure que quelques jours tandis que les vacheries, elles, ont tendance à se répéter. Mardi soir, lors d'un nouveau comité national d'Agir, le président du petit parti de centre droit, Franck Riester, a, contre l'avis de la majorité de ses camarades, définitivement mis un terme à la fusion, préparée depuis des mois, entre son organisation et le mouvement du maire du Havre, Horizons. Prévue il y a trois semaines, elle avait été reportée par le ministre chargé du Commerce extérieur. Cette fois, la décision est irrévocable, et Riester en a explicitement donné la raison au cours de la réunion : "Le président ne veut pas."

L'ingérence d'Emmanuel Macron irrite au plus haut point les philippistes, au moins autant en colère contre le donneur d'ordre que contre l'exécutant. "J'ai supposé que c'était une erreur psychologique la première fois mais non, en fait, c'est un vrai calcul", constate avec dépit un confident d'Edouard Philippe."Macron a son parti, il en fait ce qu'il veut, mais il n'est pas membre d'Agir et il n'a pas à se préoccuper de ce qui peut s'y passer", peste un dirigeant d'Agir. "Franck et ses quelques amis donnent le sentiment qu'ils vont chercher leurs ordres ailleurs, à l'extérieur, on dirait Georges Marchais qui allait chercher ses ordres à Moscou. L'Elysée nous impose une sorte d'oukase !", tempête un second. Au-delà du sentiment d'avoir été "baladé" depuis plusieurs mois, certains cadres pointent le manque à gagner pour le nouveau-né Horizons, qui voit passer sous son nez la trésorerie et les salariés d'Agir, bénéficiaires de financements publics depuis trois ans. "C'est emmerdant, comme dirait le président, ça nous handicape, parce que le parti est jeune, on a besoin d'argent pour débuter", confie une élue présente dans l'organigramme d'Horizons. A l'un de ses proches qui ce vendredi matin s'inquiétait de la santé financière du jeune mouvement, Edouard Philippe a répondu, marmoréen :"Pas de problème."

Darmanin et Le Maire, nouvelles armes anti-Philippe ?

Bien sûr, les philippistes voient dans la manoeuvre du président son désir de freiner l'ascension de son ancien Premier ministre, de limiter son périmètre d'influence. Bref, de lui mettre des bâtons dans les roues. "Il craint sa montée en puissance, il reste très haut dans les enquêtes d'opinion, peut-être que certains n'ont pas envie qu'il constitue un groupe fort à l'Assemblée en juin prochain", avance un lieutenant du maire du Havre. Emmanuel Macron n'est pas le seul visé par l'estocade. Plusieurs membres d'Agir semblent s'être entendus pour désigner les mêmes coupables, d'influents manoeuvriers qui susurreraient à l'oreille du chef de l'État. François Bayrou, dont les relations sont pour le moins glaciales avec Philippe ? Pour eux, c'est une évidence, mais pas une nouveauté. Non, les nouveaux stratèges poils à gratter se nommeraient Gérald Darmanin et "un pêcheur à l'échiquier près du pont de Bercy" - référence à la lithographie d'Auguste Lepère -, alias Bruno Le Maire, qui verraient d'un mauvais oeil l'OPA mené par Philippe sur la droite. Que leurs inquiétudes soient fondées ou non, les philippistes commencent assurément à se méfier de beaucoup de monde […]    ▶ La suite est réservée aux abonnés.


(SOURCE) : lexpress.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans les commentaires sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à 01topinfo.fr ®