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[VIDEOS] Eric Zemmour «Face à Baba» : les cinq moments à retenir de l’émission d’Hanouna

Le candidat à la présidentielle a défendu jeudi soir sur C8 ses idées et sa vision de la France face à une dizaine d’intervenants.

Image d'illustration

Cyril Hanouna promettait « des duels fous ». Quelques échanges ont en effet été mouvementés. Ce jeudi sur C8, le présentateur de Touche pas à mon poste a reçu le candidat d’extrême droite à la présidentielle de 2022, Éric Zemmour, pour le lancement de sa nouvelle émission politique « Face à Baba ».

Pendant environ trois heures, le prétendant à l’Élysée est revenu sur ses idées et sa vision de la France. Il s’est confronté à une dizaine d’intervenants, dont le journaliste Aymeric Caron et la ministre chargée des Droits des femmes Elisabeth Moreno. Non sans grabuge. Florilège.

Aymeric Caron : « Vous êtes le Monsieur Jourdain du racisme ! »

Aymeric Caron et Éric Zemmour ont en commun d’avoir été chroniqueurs d’ « On n’est pas couché », l’émission de Laurent Ruquier sur France 2. Mais c’est sans doute le seul. Premier débatteur à croiser le fer avec le candidat, le journaliste et essayiste veut « mettre du sourire dans les horreurs que vous [Éric Zemmour] racontez ». « Vous, vous ne mettez pas de sourire dans les bêtises que vous racontez », lui réplique le candidat à la présidentielle, suscitant quelques applaudissements dans le public.

Le ton a commencé à monter sur le sujet du racisme, dont est parfois accusé Éric Zemmour mais dont il se défend systématiquement. « Vous êtes le Monsieur Jourdain du racisme ! », l’attaque Aymeric Caron, allusion au fait que le candidat serait raciste… sans le savoir ni l’officialiser. « Je vous parle comme je veux », enchaîne-t-il, tandis que son ancien confrère (Figaro, Figaro Magazine, etc.) lui reproche de mal s’exprimer.



Aymeric Caron a mal pris de figurer dans le clip de campagne d’Éric Zemmour, mis en ligne le 30 novembre dernier et visionné 2,9 millions de fois, au moment où le candidat fustige ce qu’il appelle « les bien-pensants ». Il lui reproche d’exagérer la situation en affirmant que 2 millions de nouveaux étrangers arriveraient en France en cinq ans, ce qu’Éric Zemmour affirme régulièrement. Aymeric Caron avance de son côté le nombre de 750 000, en prenant en compte « les gens qui repartent » de France et ceux qui décèdent. Rien ne les aura mis d’accord.

Éric Naulleau, en « ami » assumé

Le 5 décembre dernier, Éric Naulleau assurait s’être rendu au premier meeting de campagne d’Éric Zemmour, en tant que « journaliste ». À Villepinte, le journaliste, chroniqueur à Touche pas à mon poste, était pourtant au premier rang, parmi les invités. Deuxième duelliste de l’émission, le chroniqueur s’est prononcé sur cette ambiguïté.

Face à « Baba », Naulleau concède « être venu en tant qu’ami ». Pour lui, l’un va avec l’autre. Les deux se sont croisés dans de multiples émissions de télévision et ont depuis tissé une « solide amitié », qui ne les empêche pas d’avoir de « nombreux désaccords ». Naulleau les égrène sur le plateau. Sur la question de l’immigration, les deux s’accorderaient seulement sur l’expulsion des délinquants étrangers.

À propos du meeting, Naulleau précise donc : « Villepinte était un moment très important dans la vie d’Éric Zemmour. J’ai aussi ramassé des tas d’observations utiles à mon travail. Mais je n’étais pas un soutien. Nous sommes des hommes de convictions, nous restons sur nos désaccords tout en étant amis ». Les deux échangent des sourires. Amis, quitte à ce que l’un devienne ministre de l’autre, s’il devient président ? « Non », répond Naulleau.

Elisabeth Moreno s’estime « humiliée » par les écrits de Zemmour

« Je me sens humiliée lorsque vous dites que nous sommes des buts et des butins », tacle d’emblée la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, Elisabeth Moreno. « Le candidat ne prendra aucune mesure contre les femmes », veut rassurer Éric Zemmour, estimant dans le même temps que la parité était « une mauvaise mesure » pour les femmes. Un discours qu’il tient depuis plusieurs années.

Le vote féminin est l’un des cailloux sur la route du polémiste, s’il souhaite accéder à l’Élysée. Selon un sondage Ifop réalisé pour le magazine « Elle » et paru le 29 octobre, 17 % des hommes mais seulement 12 % des femmes avaient l’intention de voter Éric Zemmour à l’époque. « Alors que Marine Le Pen avait réussi à neutraliser le gender gap, c’est-à-dire les différences de postures de l’électorat vis-à-vis de l’extrême droite époque Jean-Marie Me Pen, la candidature Zemmour le réactive », nous indiquait à l’époque Louise Jussian, chargée d’études à l’Ifop et autrice d’une note publiée par la Fondation Jean-Jaurès.

Qu’importe pour Éric Zemmour. « Les femmes sont-elles traitées de façon égalitaire ? » lui demande la ministre. « Oui », répond tout de go le candidat, assurant par exemple que les femmes « choisissent leur métier ». Après le sujet des femmes, place à celui des personnes transsexuelles. « Ces personnes sont ce qu’elles ressentent, et ces personnes ont le droit d’être protégées dans leurs droits. Celles qui se suicident se suicident à cause de gens comme vous », insiste Élisabeth Moreno.

L’accusant de « promouvoir le transgenre », Éric Zemmour réplique avec une formule visiblement bien préparée : « La France n’est pas un Mc Donald, on n’y vient pas comme on est. » Après 15 minutes de débat supplémentaires par rapport aux 10 minutes imparties, l’échange se conclut sur autant de désaccords qu’au début.

Karim Zéribi veut un « grand retour des valeurs républicaines »

Pour le débat sur la place de l’islam en France, c’est Karim Zéribi qui s’y colle. « Quand on aime notre pays, on doit combattre l’Islam, on doit combattre la délinquance, on doit renvoyer les immigrés en situation irrégulière. Mais on doit aussi reconnaître qu’il y a des immigrés en situation régulière qui aiment la France autant que moi », lâche d’emblée l’ancien élu écologiste et ex-chroniqueur des « Grandes gueules » sur RMC. Plutôt qu’un « grand remplacement » cher à Éric Zemmour, il plaide pour un « grand retour des valeurs républicaines ».



Fidèle à sa ligne, Éric Zemmour rappelle qu’il « interdirait le voile partout ». Il assimile ce tissu couvrant la tête à « une volonté de coloniser le pays ». Le voile porté pour une conviction politique ou sous la contrainte ? « Ça peut exister. Mais l’immense majorité des femmes qui portent le foulard le font par conviction, en respectant les principes de laïcité, comme les sœurs catholiques », réplique Karim Zéribi.

Dialogue de sourd là aussi, mais sur un ton un peu plus policé que les précédents débats et d’autres qui allaient suivre. « Je ne défends pas le voile, je défends la liberté de conscience », insiste Karim Zéribi. Et de conclure : « Je ne pourrais pas être votre ami comme Éric Naulleau, car on est aux antipodes sur le plan des valeurs ». Cette fois, Éric Zemmour n’a rien eu à redire.

Alexis Corbière à la charge

Quand Éric Zemmour attribue le sexisme aux « banlieues », Alexis Corbière bondit de son siège. Il coupe les échanges en cours : « Vous avez été incorrect avec les femmes ». Le député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis commence en avance sur un coup de sang. Fut une époque où les deux étaient en sympathie, souligne Hanouna. Ce n’est plus le cas.

Le vrai duel a lieu des dizaines de minutes plus tard. Il devait porter sur le niveau à l’école, mais rien n’y fait : « J’en ai marre qu’on déteste la Seine-Saint-Denis », commence Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon. Zemmour le renvoie au pire. Le communisme, Lénine et Robespierre. « Vous adorez tous les deux l’histoire », lance Hanouna, pour les réconcilier. Les voix se recouvrent.

Faut-il mieux payer les professeurs, comme l’affirme Corbière ? Zemmour esquive et renchérit sur les programmes, trop « idéologiques », selon lui. Corbière, ancien professeur d’Histoire : « Dans les manuels, il y a Jeanne d’Arc et Napoléon ». « On a tué cette école-là », répond Zemmour.

Selon lui, les cours sur 1914-1918 insisteraient trop sur les mauvais traitements de la France à l’égard des troupes coloniales. « On les a pourtant utilisés », répond Corbière. Les deux reconnaissent la présence de soldats des colonies au front. « Vous êtes d’accord sur quelque chose, j’aime bien ». Hanouna est satisfait. C’est déjà ça.


(SOURCE) : leparisien.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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