France

[France][bsummary]

Europe

[Europe][bsummary]

International

[International][bsummary]

SCI-TECH

[SCI-TECH][bigposts]

Faits divers

[Faits divers][twocolumns]
Suivez nous sur :

[VIDEO] Patrick Sébastien: « Éric Zemmour dit des vérités formidables, mais…! »

FIGARO LIVE - L’ex-animateur de France 2 est en tournée dans toute la France avec son spectacle Le plus grand cabaret du monde. Invité du «Buzz TV», il en profite pour évoquer la campagne présidentielle.

Image d'illustration

LE BUZZ TV. - Votre spectacle Le plus grand cabaret du monde est-il la déclinaison de l’émission télé que vous avez animée pendant plus de 20 ans sur France 2?
Patrick SÉBASTIEN. - C’est même mieux. On est 100 sur la route, il y a 50 artistes sur scène. Même moi, j’ai été étonné. Nous n’avons reçu aucun avis négatif. Je voulais pérenniser la marque. Et on a déjà 70 dates pour l’année prochaine.

Le plus grand cabaret du monde rapporte plus d’argent à la télé ou sur scène?
Franchement, je ne sais pas. En part de plaisir, c’est le spectacle. Tout est en direct et puis je ne suis pas frustré une seule seconde. Je n’ai pas trois connards dans un bureau de télé, qui vont venir le lendemain, pour me dire qu’il ne fallait pas filmer la robe des filles de telle ou telle manière. À la fin du «Plus grand cabaret du monde», j’avais deux Gestapo dans la salle au moment des répétitions pour me dire ce que j’avais le droit de dire ou pas.

«Delphine Ernotte n’a jamais foutu les pieds sur mon plateau»

Patrick Sébastien, invité du «Buzz TV» le lundi 13 décembre 2021.

Non, ce n’était pas assez bien pour eux. Delphine Ernotte n’a jamais foutu les pieds sur mon plateau. C’était les représentants de la direction qui venaient pendant que je travaillais, qui regardaient leur portable et leurs messages. J’ai presque envie de remercier aujourd’hui parce que je me régale sur scène avec des gens formidables autour de moi.

N’avez-vous pas envie de prendre votre retraite?
Pour me sentir vivant, j’ai besoin de faire plein de choses. La télé, par contre, c’est derrière moi. Je suis un humaniste, j’ai besoin du contact avec les gens. Comme tous les artistes, on a un ego qui s’est façonné avec le temps. Le plus beau bruit que je connaisse, c’est le bruissement d’une salle avant un spectacle. Je ne vais surtout pas me priver du spectacle tant que je peux en faire physiquement. Il n’y a que les problèmes physiques qui m’empêcheront de monter sur scène.



Pensez-vous quitter Paris?
Si je peux me tirer le plus souvent possible, je me tire. C’est insupportable ce qu’elle en a fait, Anne Hidalgo, notre drame de Paris. Je suis parisien depuis presque 50 ans. C’est crade, il y a des travaux partout. Je n’ai rien contre les cyclistes car je fais du vélo. Mais cette nuit encore, il y a quarante mecs qui circulent sans lumière, remontent les sens interdits, et grillent les feux rouges. Ils ont le droit… Toi, en bagnole, si tu dépasses de 10 km/h, tu vas te faire aligner.

Votre dernier album s’intitule Le président de la fête. Quel regard portez-vous sur l’irruption d’Éric Zemmour dans l’arène politique?
Je fais comme tout le monde, je regarde. La politique, c’est «The Voice» aujourd’hui. Anne Hidalgo, ça ne passe pas. C’est la dernière du peloton qui veut changer les règles du Tour De France. C’est dommage que ça me fasse marrer. J’assiste à des moments assez pitoyables. Je n’ai rien contre Zemmour, je le trouve brillant et intelligent. Je n’adhère pas à son truc, mais il dit des vérités formidables. Ils font des constats que l’on fait au café du commerce mais je voudrais les solutions. Les discours manquent de hauteur et de grandeur.

Savez-vous pour quel candidat vous voterez à la prochaine élection présidentielle?
Personne pour l’instant, parce que je n’ai pas encore trouvé le candidat humaniste qui me convient.

Vous avez fait une parodie dans laquelle vous vous déclarez candidat à la présidence de la fête. Votre devise repose sur «Liberté, Égalité, Foutez-nous la paix». Avez-vous le sentiment que l’on vit dans une société truffée d’interdictions?
Je suis un vieux con qui a eu vingt ans dans les années 70-80. Tous ceux de mon âge vont dire qu’on a vécu quelque chose de formidable. Et d’ailleurs, des jeunes de 23 ou 24 ans sont nostalgiques d’une époque qu’ils n’ont pas connue. Là, au nom de la santé et de la sécurité, on nous interdit tout. Ces restrictions sont insupportables. Comme on ne peut pas changer ce monde-là, on s’en crée un autre. Je m’en suis fabriqué un avec des potes où on se prend un maximum de libertés. On s’interdit le minimum de chose dans la mesure du respect de l’autre.

«Restez dans vos coins, enfermez-vous dans vos caves et arrêtez de critiquer tout sans arrêt»

Patrick Sébastien, invité du «Buzz TV» le lundi 13 décembre 2021.

Que pensez-vous des féministes qui attaquent le concours Miss France chaque année?
Ce n’est pas seulement Miss France. Je pense même que l’association des blousons rouges va porter plainte contre ma doudoune bleue! Il y a quelques rapaces derrière leurs ordis, qui vont la commenter. Ils nous cassent les couilles. Restez dans vos coins, enfermez-vous dans vos caves et arrêtez de critiquer tout sans arrêt. C’est ce qui m’a emmerdé dans la télé. C’est un tribunal permanent.

Ces associations ont le mérite de dénoncer des dérives...
Parfois, elles pointent des travers. Et puis comme toutes ces associations, il y en a qui en font trop. Il ne faut pas tout généraliser mais certaines sont à l’affût et vivent des scandales. Sinon, elles mettent la clé sous la porte. [...] Je n’ai absolument rien contre l’élection Miss France. Les critères de beauté font partie de la vie. Et je ne pense pas que ce soit un concours sexiste.

«Le premier pilier de la bêtise, c’est de juger avec dédain l’intelligence des autres»

Patrick Sébastien, invité du «Buzz TV» le lundi 13 décembre 2021.

Vous fustigez «les connards de bobos» dans La chanson des grenouilles. Qui sont-ils?
Ceux qui m’ont craché à la gueule, qui m’ont traité de beauf et de gros con pendant des années. Ce sont des gens qui vendent de la tolérance, mais qui n’en ont pas un échantillon sur eux. Ils vont manifester contre l’exclusion, mais ce sont les premiers à exclure tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Ils ont des jugements péremptoires sur l’intelligence des autres. Le premier pilier de la bêtise, c’est de juger avec dédain l’intelligence des autres. Et ces gens-là sont absolument là-dedans. Ils feraient bien rentrer les migrants, mais ils n’en prendraient pas à la maison.

Est-ce que vous êtes en contact avec Emmanuel Macron?
Oui, ça m’arrive. On échange des messages, j’essaie de lui faire remonter des trucs. Je ne suis pas un intime, je n’ai pas dîné avec lui à l’Élysée. J’ai du respect pour la fonction présidentielle. Je suis aussi en contact avec Robert Ménard, François Hollande. Je n’ai pas de chapelle.

Cyril Hanouna interviewera Éric Zemmour dans «Face à Baba» ce jeudi 16 décembre, sur C8. Quel regard portez-vous sur l’arrivée de cette dans l’arène politique?
Il faut qu’il fasse du divertissement, mon Cyril, je lui ai dit vingt fois. Je l’adore depuis très longtemps. Tant que «Touche pas à mon poste» est une cour de récréation, ça m’amuse. Quand il commence à s’attaquer à des sujets sérieux, ça me gonfle. Après, je peux comprendre. À force de te faire cracher dessus sur le côté futile, tu as envie d’une légitimité. J’adore Cyril dans la grosse connerie. Ce n’est pas pire qu’un journaliste de toute façon... Mais pour son équilibre mental, ce serait mieux qu’il ne s’en mêle pas!

«Le soir où je perds mon gamin, il n’y a pas pire que ça»

Patrick Sébastien, invité du «Buzz TV» le lundi 13 décembre 2021.

Vous avez lancé un bimestriel intitulé Jeux vous aime dans lequel vous proposez notamment des interviews grilles de mots croisés. A qui ce magazine s’adresse-t-il?
Chaque semaine, j’achetais TV Magazine, Madame Figaro, le Figaro Magazine pour les mots croisés de Michel Laclos qui était mon maître à penser et mon idole. Les gens qui l’aimaient bien vont se retrouver dans mes grilles. Pour les néophytes, c’est un peu plus compliqué mais il suffit de s’y mettre.

Quel est votre pire souvenir de votre carrière?
Tous les contrecoups m’ont donné de la force pour le reste. Le soir où je perds mon gamin, où je monte sur scène quand même, il n’y a pas pire que ça. Mais en même temps, quand tu as vécu ça, tu peux rester à Paris quelques jours et supporter les travaux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans les commentaires sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à 01topinfo.fr ®