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[TOP INFO] Invité par Macron à l’Élysée, le maire de Poissy, Karl Olive, provoque un accident dans une voiture banalisée de la police

Le 17 décembre dernier, le maire de Poissy et l’un de ses conseillers municipaux ont été brièvement arrêtés par la police parisienne au volant d’une voiture équipée de gyrophares et de sirènes de police. Après avoir roulé en contre-sens et grillé un feu rouge, la voiture banalisée a percuté une jeune femme en scooter. Assurant avoir rendez-vous avec Emmanuel Macron, l’édile est reparti libre.

Image d'illustration

Il est 17 heures 15 à Paris ce 17 décembre quand des policiers assistent à un accident entre une voiture et un scooter au croisement des avenues Eisenhower et Churchill, dans le 8e arrondissement. Le véhicule est une Citroën DS 7 noire aux vitres teintées sur lequel on peut apercevoir la cocarde réservée aux députés. Après avoir remonté l’avenue à contre-sens et grillé un feu rouge à grand coup de gyrophares et de sirènes, la voiture a percuté une jeune femme apeurée. Un véhicule officiel ? Des collègues policiers ? Que nenni : le conducteur est un simple employé municipal de la ville de Poissy, sans aucune habilitation policière. À l’arrière, voilà Karl Olive, l’édile de la commune des Yvelines. Embarrassé, il affirme aux policiers qu’il a rendez-vous avec le président, à l’Élysée. Après avoir passé l’après-midi dans un colloque organisé autour de l’insertion des jeunes par le sport, Karl Olive est pressé. Suffisant pour justifier l’usage d’équipements de police sans en avoir l’autorisation ? Une pratique interdite, passible d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende.

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Conscient d’être en face d’une situation pour le moins inhabituelle, les forces de l’ordre appellent des renforts sur place. Ils ne s’attendaient sans doute pas à voir débarquer pas moins de quatre véhicules banalisés et plusieurs “gradés” sur les lieux de l’accident. À la tête de ce convoi exceptionnel, le commissaire de l’arrondissement, Robert Hatsch en personne, qui se charge des négociations express auprès du chauffeur et de son passager privilégié. Pendant ce temps-là, les premiers secours s’occupent de la victime, qui s’en sortira avec des blessures au niveau des hanches et des genoux. Après seulement quelques minutes, le commissaire revient vers ses hommes : la voiture peut repartir libre, toujours équipée d’un gyrophare et de deux sirènes de police. On ne fait pas attendre Emmanuel Macron, pas plus qu’on inquiète Karl Olive, un ami du président. Ce dernier était notamment à l’initiative, le 14 octobre dernier, de la participation du chef de l’État au match de football caritatif opposant le Variétés Club de France et des soignants du centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye.

Le spectre de l’affaire Benalla

La scène compromettante se devait de passer inaperçue. Elle le serait vraisemblablement restée sans l’intervention d’un des policiers présents sur place. Ce dernier publie dans les jours qui suivent plusieurs messages sur ses réseaux sociaux. Attestant de sa présence sur place par la publication de photos de l’accident, le policier s’étonne de l’intervention rapide du commissaire Robert Hatsch et de la mise à disposition de moyens considérables pour un “simple” maire. Au départ passés inaperçus, ces messages parviennent finalement aux oreilles des proches d’Emmanuel Macron. Le spectre de l’affaire Benalla plane toujours dans les couloirs de l’Élysée.

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