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Saône-et-Loire : des élus vent debout contre la construction d’un écopont de 4,4 millions d’euros

Depuis le mois de septembre, la société en charge de l’autoroute A6 a démarré la construction d’un écopont dédié au passage des animaux par-dessus la voie rapide, détaille Le Journal de Saône-et-Loire, dimanche 12 décembre.

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Ce chantier, dont le coût a été fixé à 4,4 millions d’euros et qui devrait s’étaler sur une année, déplaît aux élus de Boyer, une commune située en Saône-et-Loire. Depuis le mois de septembre, la société APRR en charge de l’autoroute A6 a démarré la construction d’un écopont dédié au passage des animaux par-dessus la voie rapide, détaille Le Journal de Saône-et-Loire, dimanche 12 décembre. « Nous sommes vent debout contre ce projet, a réagi l’édile, Jean-Paul Bontemps, dans les colonnes du journal local. Il y a un réel risque pour la circulation sur la route départementale, ainsi que des dégâts probables sur les récoltes des paysans. »

Chaque année, des accidents dus aux sangliers

Cette commune de Bourgogne s’étend de chaque côté de l’autoroute ; et la proximité avec la route départementale RD906 (ancienne RN6), préoccupe les élus, souligne Le Journal de Saône-et-Loire. « À 500 mètres de ce nouveau pont, il y a un virage dangereux, où nous comptons chaque année entre six et huit accidents dus aux sangliers, sans compter les chevreuils. Faire passer les sangliers sur ce pont va forcément augmenter le nombre d’animaux dans le village », explique peu après Jean-Paul Bontemps, auprès du même journal.

Avant de détailler peu après son point de vue en ces termes : « Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de dégâts énormes, à part quelques épaves de voitures, mais faut-il attendre un mort avant de réfléchir à ce problème ? » APRR a fait savoir à la municipalité que les animaux étaient enclavés entre la Saône et l’autoroute, raison pour laquelle une porte de sortie était indispensable, poursuit le même média. Mais pour l’élu local, « les sangliers savent nager et traversent la Saône sans problème. Et ils ont trouvé depuis longtemps comment passer sous l’autoroute ».

« Boyer est le seul site à rencontrer une contestation »

La municipalité s’est adressée à la préfecture et aux différents élus du Département, pour faire part de son mécontentement, commente Le Journal de Saône-et-Loire. « Notre demande est restée lettre morte. Ce n’est même pas la préfecture qui gère, mais le ministère des Transports, constate Jean-Paul Bontemps, dans les colonnes du quotidien. Et ça date des années 2000, lorsque le gouvernement a donné les concessions des autoroutes aux entreprises privées, en les obligeant à entretenir les routes et à protéger les animaux. »

De son côté, Philippe Dehay, conducteur d’opérations grands projets de la société APRR, interrogé par nos confrères, tient un discours plus rassurant. « Sur les 19 projets que nous avons, Boyer est le seul site à rencontrer une contestation », assure-t-il au journal local, avant de préciser qu’à la suite de la demande de la municipalité, un cabinet indépendant avait été mandaté, pour effectuer une nouvelle étude. « Celle-ci a montré que la modélisation des déplacements [des animaux] atteste qu’ils ne passeront pas près de la route départementale, mais à travers les petits bois qui sont de chaque côté, confie-t-il au site d’informations. Mais nous avons aussi observé des grillages coupés qui viennent de chasseurs qui rabattent les animaux près de l’autoroute, ce qui est interdit. »

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