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Michel Leeb se censure pour éviter « des menaces de mort ! »

Plus question pour l’humoriste de refaire ses sketchs en caricaturant les accents des différentes communautés. Malvenu et trop dangereux, a-t-il confié sur RTL.

Image d'illustration

Comme beaucoup d’humoristes, Michel Leeb s’autocensure pour éviter désormais tout problème… C’est en tout cas ce qu’il a reconnu sur l’antenne de RTL en évoquant ses sketchs qui ont fait en partie sa popularité dans les années 1980, quand il imitait des Africains ou des Asiatiques, en caricaturant leurs accents. « À une époque, on m’invitait dans des émissions, que ce soit chez Drucker ou ailleurs, pour faire les accents, a-t-il rappelé ce week-end dans l’émission On refait la télé. Je me rappelle qu’on m’invitait même sur un plateau de journal à 20 heures le 31 décembre pour dire bonne année dans toutes les langues et avec tous les accents possibles… Aujourd’hui, ce n’est plus possible du tout, je me vois mal aller chez Delahousse faire ça ! »

Selon lui, ce serait donner le bâton pour se faire battre, les mentalités n’étant plus les mêmes qu’il y a quarante ans. « Ce serait très mal vu et très malvenu aujourd’hui, poursuit-il sur RTL. Autant se mettre un bâton sur la tête, c’est pareil… J’ai pas envie d’aller dans cette direction-là, me faire aligner là-dessus. Je n’ai pas envie d’avoir des courriers de menace de mort chez moi, parce que ça se passe comme ça maintenant, il faut faire très attention. J’ai arrêté tout ça… »

Duo avec Yannick Noah

Il faut dire que Michel Leeb a essuyé une sacrée bronca dans les années 2000 au sujet de ses anciens sketchs, ses détracteurs l’accusant de racisme et de contribuer à véhiculer des clichés, à l’image de l’ex-ministre Rama Yade, très remontée contre l’humoriste. Pour sa défense, Michel Leeb s’est toujours défendu en expliquant qu’il s’agissait là d’un exercice de caricature, sans arrière-pensées, une imitation de tics de langages et de comportements, rien de plus. « À l’époque, j’attrapais l’accent africain comme l’accent chinois, belge ou arabe, s’explique-t-il dans Le Dictionnaire de ma vie (éd. Kero). C’était bon enfant et gentiment moqueur. Cela ne gênait personne. La liberté d’expression était réelle, les arrière-pensées n’avaient pas cours, ou moins. J’étais invité chez les Carpentier, chez Guy Lux, chez Drucker. Avec Yannick Noah, nous jouions aux types fatigués qui se prélassent au soleil et s’interpellent avec l’accent africain… »

Des décennies plus tard, il reconnaît que sous l’effet de la crise et de la montée des communautarismes, la société s’est énormément crispée, d’où son refus désormais d’aller sur cet humour. « Je comprends très bien que ça a pu blesser, ça m’a fait de la peine, a-t-il confié sur RTL. Mais j’y suis allé en parfaite bonne foi et sans arrière-pensée, je n’y voyais aucun mal. Il n’y avait aucune incitation à la haine quelle qu’elle soit, jamais ! »

Âgé aujourd’hui de 74 ans, Michel Leeb continue sa carrière : même s’il a levé le pied sur les one-man-shows, il se consacre au cinéma et surtout au théâtre, revenant régulièrement sur les planches. Il est aujourd’hui à l’affiche de la pièce Inavouable, au côté de Florence Pernel, à la Comédie des Champs-Élysées. Très loin des anciennes polémiques…


(SOURCE) : lepoint.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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