Le Mont Valérien dégradé par un immense tag anti-pass sanitaire

Le Mont Valérien, monument à la mémoire des résistants et des combattants français de la Seconde Guerre mondiale situé à Suresnes (Hauts-de-Seine) a été vandalisée dans la nuit de dimanche à lundi. Une inscription contre le pass sanitaire a été inscrite sur le bâtiment.

*Image d'illustration : Le tag fait une cinquantaine de mètres de long - ONACVG_MontValérien*

Par : Antoine Jeuffin, France Bleu, France Bleu Paris

C'est un monument ô combien symbolique qui a été tagué dans la nuit de dimanche à lundi à Suresnes (Hauts-de-Seine). Une inscription dénonçant le pass sanitaire a été découverte sur les murs du Mont Valérien. On peut y lire "Anti-Pass", avec des "s" reprenant la typographie de la "SS", l'une des principales organisations du régime nazi.

Selon le maire de la commune, les auteurs de ce tag n'ont pas été identifiés.

Florence Parly, la ministre des Armées, attaque ceux qui ont attaqué "notre mémoire nationale". Sa ministre déléguée Geneviève Darrieussecq assure qu'une plainte sera déposée.

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"Une injure à notre histoire", réagit le maire de Suresnes

Sur France Bleu Paris, le maire de Suresnes, Guillaume Boudy, déplore une inscription "ignoble, par l'endroit où elle est apposée, et parce qu'elle utilise le "S" qui rappelle les "S" qui figuraient sur les uniformes de la "SS"". L'élu ne comprend pas ce geste :

« Je suis indigné qu'à peine quelques semaines après l'inhumation d'Hubert Germain, des individus aient pu aller outrager ce lieu en pensant donner de la légitimité à leur combat, alors qu'il n'a rien à voir avec le sacrifice de ceux qui sont honorés dans ce mémorial. C'est une injure à notre histoire. »

Les Hauts lieux de la mémoire nationale d'Ile-de-France renchérissent et voient dans ce tag une "insulte aux mémoires des hommes fusillés en ce lieu".

Dans ce bâtiment, de nombreux résistants et combattants français ont été exécutés par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, et depuis, l'endroit est devenu un lieu de commémoration. Il a d'ailleurs accueilli début novembre la dépouille du dernier compagnon de la Libération, Hubert Germain.

En pleine campagne présidentielle, la dégradation a fait réagir plusieurs responsables politiques de premier plan :