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Après les sous-marins australiens, les États-Unis vont-ils torpiller la vente de trois frégates françaises à la Grèce?

Fin octobre, à la villa Bonaparte [où se trouve l’ambassade de France près le Saint Siège, nldr], où il était reçu par Emmanuel Macron, le président américain, Joe Biden, avait reconnu une « maladresse » et un « manque d’élégance » pour avoir noué, dans le plus grand secret, l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], laquelle eut pour conséquence l’annulation par Canberra de l’achat de 12 sous-marins français de type Shortfin Barracuda.

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« Je veux être très clair: la France est un partenaire précieux et c’est une puissance en tant que telle, nous partageons les mêmes valeurs », avait-il assuré le chef de la Maison Blanche. « Rien ne pourra briser notre relation. Je souhaite rester à vos côtés », avait-il insister. Et son homologue français donna le sentiment que tout était pardonné, en appelant à « regarder vers l’avenir », après avoir annoncé que « lpusieurs partenariats bilatéraux sur l’armement, le nucléaire, le spatial, et les technologies plus innovantes » venaient d’être « actés ».

Plus d’un mois après, et alors que M. Macron vient de détailler le programme de la présidence française du Conseil de l’Union européenne en insistant sur l’idée d’une « Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin », la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence qui, relevant de département d’État, est chargé des exportations d’équipements militaires américains, n’a rien de trouvé de mieux que de publier un avis recommandant au Congrès d’autoriser la vente à la Grèce de quatre frégates de type « Multi-Mission Surface Combatant » [rebaptisées « Hellenic Future Frigate »] pour un coût estimé de 6,9 milliards de dollars [6,1 milliards d’euros].

Or, fin septembre, la Grèce a signé une lettre d’intention pour se procurer, auprès de Naval Group, trois Frégates de défense et d’intervention [FDI ou Belh@rra] pour 3 milliards d’euros [armement compris, nldr]. le tout avec un quatrième navire en option… Et la perspective, plus lointaine, d’un achat de trois corvettes de type Gowind 2500.

Cet accord était censé mettre un terme à l’appel d’offres lancé par Athènes en vue d’acquérir quatre nouvelles frégates et d’en moderniser quatre plus anciennes [celles de la classe Hydra – ou Meko 200]. En outre, le candidats devaient proposer un solution « intérimaire » afin d’éviter une rupture capacitaire temporaire à la marine grecque. Sur ce point, la Grèce envisage de se tourner vers les Pays-Bas, lesquels sont prêts à lui céder deux frégates de type Karel Doorman d’occasion. Une lettre d’intention a d’ailleurs été signée à cette fin.

Seulement, tant qu’un contrat n’est pas signé, tout reste possible [même quand il l’a été, comme en témoigne l’affaire des sous-marins australiens…]. Pour le moment, l’achat des trois FDI à la France n’a toujours pas été gravé dans le marbre, contrairement à l’accord de défense scellé entre Paris et Athènes. Accord qui prévoit une clause de défense mutuelle…

Par ailleurs, la DSCA a publié un autre avis pour recommander au Congrès d’autoriser, cette fois la modernisation des quatre frégates Hydra, pour un coût estimé à 2,5 milliards de dollars [2,21 milliards d’euros]. Le contrat tel qu’il est invisagé impliquerait Raytheon, Lockheed-Martin et la filiale américaine de BAE Systems.

Dans ses deux avis, la DSCA souligne que ces ventes potentielles permettront à la Grèce de « faire face aux menaces actuelles et futures » en lui « fournissant une capacité de dissuasion efficace pour protéger les intérêts et les infrastructures maritimes stratégiques […] sur le flanc sud de l’Otan ».

Cela étant, ce n’est pas la première fois que les États-Unis s’immiscent dans la vente potentielle de FDI à la Grèce. En octobre 2019, Athènes avait déjà signé une lettre d’intention pour se procurer deux navires de ce type… Puis Lockheed-Martin fit une contre-proposition, déjà basée sur la frégate de type « Multi-Mission Surface Combatant », un modèle qui n’a pourtant pas vraiment donné pleinement satisfaction à l’US Navy.

En outre, Washington avait proposé à Athènes une participation des chantiers navals grecs au programme FFG[X], lequel vise à construire dix frégates de type « Constellation », sur la base du design des FREMM italienne.

Finalement, le gouvernement grec décida de lancer un appel d’offres en 2020. Appel d’offres qui n’est donc visiblement pas clos, la DSCA ayant souligné que les deux ventes en question entraient dans le cadre de cette procédure…


(SOURCE) : opex360.com SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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