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Des soldats britanniques envoyés en Pologne face à l'afflux de migrants venant de Biélorussie ?

Selon le journal The Guardian, Londres a envoyé une dizaine de soldats en Pologne dans le cadre d'une mission technique de «quelques jours», au cours de laquelle ils doivent aider à renforcer une clôture à la frontière biélorusso-polonaise.

Image d'illustration

Selon une information du Guardian, une dizaine de soldats britanniques seraient arrivés dans la soirée du 11 novembre en Pologne pour aider Varsovie à faire face à l'afflux de migrants à la frontière biélorusso-polonaise.

Une mission technique de «quelques jours»

Les militaires en question devraient passer «quelques jours» dans le pays, notamment pour se rendre à la frontière, à la demande du gouvernement polonais, afin de travailler sur un potentiel «renforcement de la clôture».

Londres aurait fait savoir que cette mission constituait uniquement un «soutien technique pour faire face à la situation actuelle à la frontière», ainsi que l'a rapporté le journal anglais, selon qui, au-delà de cette opération, le gouvernement britannique n'écarterait pas le projet d'apporter plus d'aide à Varsovie par la suite.

La coopération en question survient alors que l'Union européenne accuse depuis plusieurs semaines Minsk d'orchestrer un afflux migratoire à la frontière polonaise, en délivrant notamment des visas pour se venger des sanctions occidentales imposées au gouvernement d'Alexandre Loukachenko l'an dernier.

Cette crise en Europe centrale suscite des inquiétudes croissantes à l'échelle internationale et a fait l'objet le 11 novembre d'une réunion d'urgence au Conseil de sécurité des Nations unies. A l'issue de cette réunion, plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont accusé Minsk de vouloir «déstabiliser les pays voisins» et «détourner l'attention de ses propres violations croissantes des droits humains».

Minsk a dénoncé des accusations «sans fondement» et considère que la Pologne et ses alliés occidentaux font monter délibérément la tension pour prendre des sanctions à son encontre. Bruxelles a par ailleurs fait savoir que de nouvelles sanctions étaient prévues. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a alors menacé de riposter en fermant les vannes d'un important gazoduc alimentant l'Europe en gaz russe et transitant par la Biélorussie, au moment où le continent fait déjà face à des pénuries. 

Discrètes tractations entre Londres et Varsovie

«La raison pour laquelle la Pologne estime avoir besoin de l'aide technique britannique n'est pas claire, mais les deux pays sont devenus proches alors que chacun d'eux est engagé dans des conflits avec l'UE», note le Guardian, en référence aux bras de fer dans lesquels sont respectivement engagés les deux pays face à Bruxelles, avec d'un côté une situation post-Brexit génératrice de tensions et de l'autre d'intenses tractations liées à une réforme du système judiciaire polonais, dans le cadre de laquelle Bruxelles a récemment brandi la primauté du droit européen.

En tout état de cause, au-delà de ces discrètes discussions entre Londres et Varsovie qu'il a suscitées, l'afflux de migrants à la frontière biélorusso-polonaise a donné lieu à d'autres coopérations de circonstance puisque Bruxelles s'efforce depuis plusieurs jours d'endiguer les arrivées de migrants en Biélorussie. L'Union européenne a ainsi contacté des pays, notamment du Proche-Orient, pour les convaincre d'empêcher les personnes d'embarquer sur des vols à destination de Minsk.

Pour l'heure, l'Irak a décidé d'organiser des retours volontaires de ses ressortissants, tandis que la Turquie interdit aux migrants d'embarquer vers Minsk.

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