Voici le vrai racisme systémique: un flic musulman somalien à Minneapolis écope de moins de cinq ans pour avoir tué une femme non armée

Quiconque en doute devrait étudier le cas de Mohamed Noor, le policier migrant musulman somalien à Minneapolis qui a tué par balle une femme non armée, Justine Damond.

*Image d'illustration : (SOURCE) © lesobservateurs.ch*

Par : lesobservateurs.ch

Nous entendons beaucoup parler de « privilège » en Amérique ces jours-ci, mais la vérité est que ceux qui sont censés l'avoir ne l'ont pas, et ceux qui prétendent être marginalisés sont en fait les élites.

Quiconque en doute devrait étudier le cas de Mohamed Noor, le policier migrant musulman somalien à Minneapolis qui a tué par balle une femme non armée, Justine Damond.

Sa condamnation pour meurtre a récemment été annulée et il a maintenant été condamné à moins de cinq ans de prison pour homicide involontaire. Malgré la clémence épouvantable de cela, certaines personnes sont furieuses qu'il ait écopé d'une peine aussi longue. Bien sûr. Les privilégiés s'attendent à ce que leurs privilèges soient illimités.

L'Associated Press a rapporté mercredi que la peine de Noor était "la peine maximale que le juge pouvait imposer, mais moins de la moitié des 12 ans et demi correspondant à sa condamnation pour meurtre qui a été annulée le mois dernier".

Noor « a d'abord été reconnu coupable de meurtre au troisième degré et d'homicide involontaire coupable lors du coup de feu mortel en 2017 sur Justine Ruszczyk Damond, une double citoyenne américano-australienne de 40 ans et professeur de yoga qui vivait en couple.

Mais la Cour suprême du Minnesota a rejeté la condamnation pour meurtre et la peine de Noor le mois dernier, affirmant que la loi sur le meurtre au troisième degré ne correspondait pas à l'affaire car elle ne peut s'appliquer que lorsqu'un accusé montre une "indifférence généralisée à la vie humaine", pas lorsque la conduite s'adresse à une personne en particulier, comme c'était le cas avec Damond.

Oh. Oui bien sûr. En d'autres termes, « Nous voulions nous assurer que ce gars ne purge pas une peine lourde et nous avons trouvé un moyen. »

ICI ► Inscrivez-vous et recevez gratuitement la newsletter matinale

En effet, Noor fait partie d'une classe de victimes privilégiées :

« Noor, qui est d'origine somalienne, était, pense-t-on, le premier policier du Minnesota reconnu coupable de meurtre pour des coups de feu tirés en service. Les militants qui réclamaient depuis longtemps que les policiers soient tenus responsables de l'usage mortel de la force ont applaudi la condamnation pour meurtre, mais ont déploré qu'il s'agisse d'une affaire dans laquelle le policier est noir et sa victime est blanche. Certains se sont demandé si l'affaire était traitée de la même manière que les tirs policiers impliquant des victimes noires. »

Le père de Noor, Mohamed Abass, était furieux. Il « a dénoncé Quaintance en sortant du palais de justice comme ‘le pire juge du Minnesota’ et ‘très hainteux’. S'adressant aux journalistes, il a déclaré: ‘Ce juge déteste (la) communauté somalienne’ et a dit qu'il pensait que le racisme était un facteur dans sa décision d'imposer la peine la plus sévère possible. »

Bien sûr! Le racisme est partout, non ? Pourquoi pas ici?

De retour sur la planète Terre, le père de Mohamed Noor est furieux que cette peine soit si longue, mais c'est en fait une peine très légère pour avoir tué un être humain, et cela reflète le privilège de Mohamed Noor en tant que migrant musulman somalien à Minneapolis.

Il a été le premier musulman somalien dans la police de Minneapolis. En 2016, la maire de Minneapolis, Betsy Hodges, a exprimé son enthousiasme à ce sujet : « Je veux prendre un moment pour rendre hommage à l'agent Mohamed Noor, le nouvel agent somalien du département de police de Minneapolis. L'agent Noor a été affecté au 5e arrondissement, où son arrivée a été très célébrée, en particulier par la communauté somalienne dans et autour du centre commercial Karmel.

Hodges n'était pas enthousiaste parce que Mohamed Noor avait les compétences nécessaires pour devenir un bon policier. Elle n'était enthousiaste que parce qu'il représentait un groupe religieux et ethnique qu'elle avait hâte de courtiser. Et il est devenu de plus en plus clair - à mesure que nous apprenions la nervosité et la nervosité de Mohamed Noor et son manque de respect pour les femmes, et à partir de son propre récit des événements qu'il a relayé à des amis (qu'il a été "surpris" et a réagi en ouvrant le feu) - que Mohamed Noor n'était pas fait pour être policier. Il n'avait pas le tempérament pour ça, et s'il n'avait pas tué Justine Ruszczyk Damond, il aurait probablement fait quelque chose de semblable tôt ou tard.

Mohamed Noor n'était pas compétent pour être policier. S'il n'avait pas été somalien et musulman, il n'aurait jamais fait partie des forces de l’ordre.

La politique identitaire tue. S'il y avait une leçon à tirer du meurtre de Justine Ruszczyk Damond, c'était bien celle-ci. La ville de Minneapolis était si désireuse d'avoir un musulman somalien dans sa police qu'elle a embauché un homme qui avait été jugé incompétent pour occuper le poste. Pire encore, les autorités de Minneapolis ne l'ont pas licencié même lorsqu'il a prouvé qu'il était effectivement inapte à être flic.

Et maintenant, moins de cinq ans pour avoir tué une femme. Au milieu de toute l'hystérie et de la propagande sur la « suprématie blanche », l'histoire de Mohamed Noor montre qui détient le vrai privilège en Amérique aujourd'hui.

(SOURCE) : lesobservateurs.ch SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET