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L’antispécisme ou le retour de la mentalité soixante-huitarde ?

Créateur des cahiers antispécistes et pourfendeur de la « domination adulte » sur les mineurs, Yves Bonnardel est une personne méconnue mais importante dans la galaxie vegan. Mais pourquoi donc Sébastien Arsac, autre personnage équivoque par ailleurs fondateur et dirigeant de L214, fait-il mystère de ses relations avec ce personnage ?

Image d'illustration

Par : [cc] Breizh-info.com

Yves Bonnardel, personnage méconnu

Yves Bonnardel, quasi-inconnu du grand public mais maître à penser du couple fondateur de L214, Sébastien Arsac et Brigitte Gothière, est un des créateurs des Cahiers antispécistes, une revue diffusant les idées vegan et portant la question animale dans le débat public.

Dans la droite ligne de la pensée soixante-huitarde, certains s’arrogent le droit de parler en lieu et place des « opprimés » d’autant plus facilement que les « sans voix » d’aujourd’hui, ce sont les animaux. Mais toujours dans cette lignée, cette fois dans le versant « jouir sans entraves », Yves Bonnardel a déjà été confronté « aux accusations de sympathie avec des pédocriminels et d’en être lui-même un ». Pour ne rien arranger, des témoignages le présentent comme un manipulateur et un collectionneur de jeunes filles.

Mais il y a plus grave : ses propos liés à l’enfance. Pêle-mêle, Yves Bonnardel suggère de mettre à bas l’éducation, ce « travail forcé », mais aussi les repères et le savoir enseignés puisqu’ils nous viennent des adultes, par définition biaisés, viciés. Alors que les histoires de pédophilie pullulent, déclenchées par la sortie du livre la Casa grande (Camille Kouchner), lui n’hésite pas à dénoncer « la domination adulte », « l’oppression des mineurs » ou encore « l’infantilisation des enfants, la confiscation de leur vie par le statut de mineur, par l’institution familiale et par la contrainte éducative ».

Bonnardel va même jusqu’à prôner le travail des enfants de moins de 18 ans, seul gage de leur liberté. Il en vient alors à justifier la prostitution, permettant de dégager un revenu, et de parler de « convergence des luttes » notamment avec les mouvements féministes. Certaines féministes, justement, dénoncent cet imposteur pour qui « n’est pédophile que celui qui fait acte de domination/violence sur un enfant. Une relation sexuelle qui serait librement consentie par l’enfant ne serait ainsi pas un acte pédophile ».

Ses écrits sont une intellectualisation à outrance, au risque de sortie de routes abjectes. Une vision complètement délirante et qui est le terreau à tous les dérapages. Comme Daniel Cohn-Bendit, dans les années 1970 appelant à « libérer la sexualité des enfants » et qui dorénavant s’en démarque en avançant que cela ne visait qu’à « faire peur aux bourgeois ». Les enfants lui disent merci.

Mais qui est Sébastien Arsac ?

Yves Bonnardel est inconnu du grand public mais une référence dans le milieu antispéciste. Sébastien Arsac ne cache ainsi pas son admiration : « c’est un personnage ! », « c’est quelqu’un de très cultivé, qui écrit des livres, qui réfléchit », explique-t’il lors d’une interview avec Aymeric Caron pour KomodoTV.

Les livres de Bonnardel justement. Apparemment, beaucoup n’y trouvent rien à redire. Et donc à le cautionner ? Après tout, Arsac revendique la « règle des 3B », expliquant, dans Libération, que cela signifie au choix « bouffe, B12 et baise » ou « bouffe, bédo et baise ».

On n’oublie pas, également, que Sébastien Arsac s’est affiché avec des militants et employés de L214 accusés (mais pas condamnés) d’agressions sexuelles. Une association dans laquelle la direction fait régner l’omerta sur ces sujets mais où des militantes dénoncent l’hypocrisie ambiante. Certaines des agressées seraient ainsi dissuadées de prendre la parole publiquement pour ne pas faire de tort à la cause. Avec l’aval des responsables de l’association évidemment.

Il est donc légitime de s’interroger sur qui est vraiment Sébastien Arsac : un « grand défenseur des animaux » complètement dévoué à sa mission ? Ou un cynique délaissant, en connaissance de cause, des militantes abusées pour tirer profit des capacités professionnelles des agresseurs pour médiatiser L214, tout en fermant les yeux sur les propos et écrits d’Yves Bonnardel ?

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