Risques de « prison » ou de mort : Pour décourager les clandestins de franchir ses frontières, la Pologne leur envoie… des SMS - 01Topinfo

Plusieurs dizaines de milliers de messages ont été envoyés à des migrants sur le point de passer la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, relate Le Figaro.

*Image d'illustration : La Pologne a installé des barrières de barbelés à sa frontière © Dominika Zarzycka/Sipa USA/SIPA*

Par : V.A.

« Rentrez à Minsk ! » Le message se veut clair et dissuasif. Pour gérer les entrées illégales sur son territoire, la Pologne veut être sévère, au point d’utiliser une technique de dissuasion quelque peu originale. Comme le rapporte Le Figaro, mercredi 29 septembre, le pays a envoyé plusieurs dizaines de milliers de SMS aux clandestins sur le point de passer illégalement la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Ce texte, rédigé en anglais, aurait été envoyé : « La frontière polonaise est fermée. Les autorités BLR (biélorusses) vous ont menti. Rentrez à Minsk ! »

Risques de « prison » ou de mort

Cet avertissement était suivi d’un lien vers un site Internet, traduit en plusieurs langues, afin de prévenir les étrangers des dangers comprenant leur traversée illégale. Ils risqueraient en effet la « prison » ou même la mort s’ils choisissent de « dormir de façon irrégulière », c’est-à-dire en plein air, et que les « conditions météorologiques » venaient à se dégrader. Comme le rappellent nos confrères du Figaro, six personnes seraient en effet décédées à la frontière. Le ministère de l’Intérieur polonais a informé que 31 000 SMS de dissuasion avaient été envoyés mardi 28 septembre.

Des milliers de migrants repoussés en deux mois

Comme le relaie Le Figaro, la Pologne a mis en place d’importants moyens pour maîtriser son immigration depuis la Biélorussie : état d’urgence décrété, barrières de barbelés installées, milliers de soldats déployés à la frontière. Depuis le mois d’août, la Pologne aurait empêché 8 200 entrées illégales sur son territoire, 1 200 personnes ont d’ailleurs été placées en détention. En à peine une journée, mardi 28 septembre, 473 personnes auraient aussi tenté de passer la frontière avant d’être repoussées par les gardes-frontières polonais.

(SOURCE) : valeursactuelles.com