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Gruissan (11) : une stèle à la mémoire des migrants noyés en Méditerranée et une polémique aussi

Des membres de différents collectifs et associations humanitaires ont érigé au pied de Notre-Dame des Auzils à Gruissan une stèle à la mémoire des milliers migrants noyés en Méditerranée. Consternation de la Ligue des Droits de l'Homme qui se dit désappropriée de cette initiative.

Image d'illustration

Par : lindependant.fr

Mais vers 10 heures, ce vendredi matin 10 septembre, un groupe de différents associations et collectifs (le collectif Mutvitz, la Cimade, Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués, des membres du Festival des luttes populaires) ... a érigé une stèle à la mémoire des migrants noyés en Méditerranée. Une cinquantaine de personnes qui avait préparé minutieusement l'opération.  Très vite, des drapeaux et une banderole ont fleuri sur lesquels on pouvait lire "Eux, c'est nous", "Il n'y a pas d'étranger sur cette terre", "La liberté n'a pas de frontières"...

Le groupe s'est ensuite dirigé au pied de la colline de Notre-Dame des Auzils.

Puis pioche et pelle sont entrées en action au pied d'un arbre face à l'entrée du chemin qui conduit à la chapelle. Après quelques minutes,une lourde pierre en calcaire, portée par plusieurs hommes, a été sortie du coffre d'une voiture et déposée sur du béton franchement coulé.

Plus de 20 000 morts

Puis un membre de la Cimade a précisé le pourquoi de cette action. "En quelques années, il y a eu plus de 20 000 morts qui se sont noyés dans la Méditerranée. La Méditerranée est devenue un cimetière, nous avons mal et honte", a-t-elle lancé face aux membres des associations et collectifs. Et d'évoquer aussi les migrants qui tentent de franchir les montages, "Des pièges de froid", dira-t-elle encore.

"L'Union européenne a érigé un mur de plusieurs centaines de kilomètres et a dépensé jusqu’à 21 MDS d'euro pour renforcer les frontières. Nous avons mal et honte", a dénoncé le membre de la Cimade appelant l'UE à mettre tout en œuvre pour accueillir ces migrants.

Sur la stèle quelques mots gravés : "A la mémoire des milliers de migrants, hommes, femmes, enfants, disparus en Méditerranée au cours du XXIe siècle".

Après une minute de silence le groupe s'est dispersé.  Une opération qui devait être organisée conjointement avec la Ligue des Droits de l'Homme et la mairie de Gruissan (lire ci-contre) mais excédés par de nombreux ajournements, les membres des collectifs avaient décidé de ne plus attendre et d'agir. L'opération de ce matin s'est donc déroulée sans autorisation alors quel devenir pour cette stèle érigée aux abords de Notre-Dame de Auzils ? 

Consternation de la Ligue des Droits de l'Homme

"C'est avec surprise et consternation que la section narbonnaise de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) a pris connaissance d'une initiative du "Festival des luttes" dans le cadre des journées de soutien au mouvement zapatiste, co-organiiée par une série d'associations de la région. Tout en se félicitant de l'idée générale notre section note avec tristessse que, sans nous en informer, les organisateurs se sont approprié un projet que nous préparons avec la ville de Gruissan depuis maintenant deux ans.

Notre section a proposé à la ville de Gruissan d'ériger un monument à la mémoire des migrants morts en Méditerranée sur la montée des Auzils. La ville de Gruissan nous a par retour de courrier assuré de son intérêt et de son engagement de principe sur cette proposition. La ville nous a également confirmé la participation tant financière qu'humaine en précisant que le chemin des Auzils est classé monument historique et propriété du Conservatoire du littoral, ne pouvait désormais accueillir de monument supplémentaire.

D'autres emplacements ouverts sur la mer nous ont été proposés par la ville.Un appel à projet doit être lancé pour permettre aux artistes de la region de concourir...

Des animations, débats sont en cours d'élaboration... la Covid a malheuresuement retardé l'avancement du projet mais il doit être officielleent lancé le 18 décembre... Nous sommes particulièrement choqués que ce projet a été repris a minima et sans autorisation... et à la LDH de regretter cette appropriation. Les causes défendues méritent mieux que cela"", conclut le communiqué.



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