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[FAKE OFF] Primaire écologiste : Trois fois plus d'emplois avec les énergies renouvelables qu'avec le nucléaire ? On a vérifié cette déclaration de Yannick Jadot

Pour défendre les énergies renouvelables face au nucléaire, Yannick Jadot a mis en avant la carte de l’emploi. Des études vont en ce sens, mais elles n’ont pas été réalisées en France

Image d'illustration

Par : Mathilde Cousin / 20minutes.fr

L’ESSENTIEL

  1. Yannick Jadot a affirmé mercredi, lors du débat pour la primaire écologiste, qu' « à production égale, les énergies renouvelables c’est trois fois plus d’emplois que le nucléaire ».
  2. C’est le sens de deux études parues en 2010 et en 2020 aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
  3. Dans un rapport publié en 2019, Laurence Parisot notait qu’il « est important de distinguer les phases de construction des phases d’exploitation et de maintenance pour calculer l’apport en main-d’œuvre des différentes énergies ».

L’argument de l’emploi pour gagner la bataille de l’opinion. C’est une des cartes, somme toute assez classique, qu’a jouée mercredi soir Yannick Jadot lors du débat qui l'opposait à Sandrine Rousseau, son adversaire pour le deuxième tour de la primaire écologiste, qui vise à désigner un candidat écologiste à la présidentielle de 2022.

Défendant les énergies renouvelables, l’eurodéputé a avancé sur LCI qu'« à production égale, les énergies renouvelables c’est trois fois plus d’emplois que le nucléaire ». Une déclaration proche de propos de Benoît Hamon (ex-Génération. s), qui avait lancé il y a quatre ans que les énergies renouvelables représentaient six fois plus d’emplois que le nucléaire, à production égale.

FAKE OFF

Pour soutenir sa déclaration, Yannick Jadot s’est appuyé sur un rapport de l'OCDE daté de 2011, détaille son entourage à 20 Minutes, qui renvoie également vers une étude de 2020, produite au Royaume-Uni.

Ce rapport de l’OCDE reprend une étude parue en 2010 aux Etats-Unis, qui établit que pour produire 1 GWh d’énergie, il faut 14 emplois dans le nucléaire contre 87 dans le solaire photovoltaïque, soit un ratio de un à six. Avec l’éolien, toutefois, la différence est nettement moins importante : les chercheurs américains ont calculé qu’il faut 17 emplois dans l’éolien pour produire cette quantité d’énergie.

Avantage au renouvelable pour les chercheurs britanniques

Les chercheurs britanniques ont eux modélisé qu' « une augmentation permanente de 1 GWh de l’offre annuelle d’électricité générée par les énergies renouvelables crée 4,7 nouveaux emplois à court terme et 3,5 emplois à long terme ». Ils en concluent que « les 3/4 des emplois créés par le déploiement des technologies renouvelables sont durables à long terme ». Pour le nucléaire, « une augmentation de 1 GWh crée 0,8 emploi à court terme, soit six fois moins que ceux créés par une augmentation de même taille de l’électricité renouvelable – tandis qu’à long terme, l’emploi se stabilise à 0,5 emploi, ce qui indique que 2/3 des emplois créés sont durables à long terme ». Avantage, ici, au renouvelable.

Les chercheurs avertissent toutefois que ces projections ne sont pas applicables en l’état à tous les autres pays. Qu’en est-il alors de la France ? Il ne semble pas exister d’étude similaire. L’exercice de comparaison est rendu délicat par plusieurs paramètres tels que la difficulté de recenser les effectifs d’une filière, illustrée par exemple par les différents comptages du nucléaire, ou bien le fait qu’une partie des emplois peut se trouver à l’étranger…

Dans un rapport rendu au gouvernement en 2019, Laurence Parisot notait qu’il « est important de distinguer les phases de construction des phases d’exploitation et de maintenance pour calculer l’apport en main-d’œuvre des différentes énergies ».

C’est l’installation du solaire photovoltaïque qui mobilise plus de main-d’œuvre, remarquait-elle, devant celle de la construction d’un EPR (réacteur nucléaire dit de troisième génération), 220 équivalents temps plein contre 200. « L’intermittence des énergies renouvelables », notée par Laurence Parisot et souvent pointée comme une limite de ces énergies, joue en faveur de l’emploi : il faut plus d’équivalents temps plein pour produire 1GW d’électricité avec de l’éolien terrestre et du photovoltaïque qu’avec du nucléaire.

Laurence Parisot nuance ces chiffres en remarquant « la croissance erratique des emplois dans le solaire photovoltaïque », en raison de « la forte baisse du tarif de rachat à partir de 2011 ». En raison de la maintenance demandée par le parc des réacteurs, c’est le nucléaire qui concentre le plus d’emplois, même si les effectifs de celui-ci pourraient aussi baisser, note-t-elle, si des nouvelles fermetures de centrales venaient à être décidées. La bataille de chiffres n’est pas finie.


(SOURCE) : 20minutes.fr LIRE L'ARTICLE COMPLET



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